Le premier conseil des ministres de ce mercredi 1er septembre ne s’annonce pas de tout repos pour le Chef du gouvernement Modibo Sidibé et ses ministres qui doivent faire face à des questions cruciales. Entre autres, la sécurité dans la bande sahélo – saharienne, l’épineuse question de l’école, la célébration du 22 septembre marquant les 50 ans de notre indépendance…
Entre autres, la sécurité dans la bande sahélo – saharienne, l’épineuse question de l’école, la célébration du 22 septembre marquant les 50 ans de notre indépendance…
En principe, c’est ce mercredi 1er septembre que le gouvernement doit reprendre du service, après trois semaines de vacances. Une reprise qui s’annonce véritablement sous une haute tension à cause des dossiers brûlants qui attendent l’équipe de Modibo Sidibé. En effet, cette rentrée gouvernementale intervient dans un contexte sécuritaire très tendu dans la bande sahélo – saharienne, avec les enlèvements à répétition perpétrés par le réseau Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).
Sur le plan de la sécurité, les récents évènements ont été particulièrement marqués par l’exécution, le 20 juillet dernier, de l’otage français Michel Germano et la libération des trois touristes espagnols. Le Président de la république, qui a longtemps souhaité la tenue d’un sommet sous – régional sur la question, peine à obtenir l’adhésion de ses pairs. Comment faire en sorte que cette partie du territoire de notre pays retrouve la sécurité pour favoriser la relance touristique ? Que faut-il entreprendre pour parvenir à une coordination des actions de lutte anti-terroriste entre le Mali et ses voisins de cette bande ? Des questions qui demeurent cruciales pour le chef de l’Etat et son gouvernement.
S’il y a un autre dossier épineux qui dominera les débats après ces vacances gouvernementales, c’est surtout celui de l’école, avec la rentrée scolaire qui pointe à l’horizon et la fin de la trêve de mois des enseignants du supérieur après quatre mois de grève illimitée. Si, dans l’enseignement fondamental, les examens de fin d’année ont pu se tenir (malgré des résultats plus ou moins catastrophiques), au niveau du supérieur, entre le gouvernement et les syndicats, la hache de guerre n’est pas pour autant complètement enterrée. Et rien n’indique que dans cet ordre d’enseignement, les examens se tiendront selon le calendrier prévu.
La rentrée gouvernementale 2010-2011 intervient donc dans un contexte très particulier pour notre pays : celui de la célébration, dans quelques jours, du 22 septembre qui marque les 50 ans de l’indépendance du Mali. « Le cinquantenaire que le Mali s’apprête à célébrer offre l’occasion de mettre l’accent sur ce que sera le Mali de demain, mais aussi sur ce qu’il a traversé en 50 ans », aime à rappeler le Président de la république lors de ces interventions sur le sujet. Pour ATT, qui place cette fête sous le signe de « la responsabilité, du patriotisme et de l’engagement », ce cinquantenaire devra consacrer « le renforcement de la renaissance africaine ». Comment réunir alors les conditions pour donner à cet évènement toute la dimension souhaitée ?
En tout cas, la rentrée de ce mercredi marquant la fin de la recréation gouvernementale, la tâche s’annonce donc rude pour Modibo Sidibé et ses ministres qui, dès à présent, doivent se mettre au travail.
Issa Fakaba Sissoko
