A la veille de l’investiture du président de la République, le Premier ministre Diango Cissoko a dans une logique républicaine rendu sa démission et celle du gouvernement. C’est par une lettre au président de la République par intérim, en date du 2 septembre que le Premier ministre Diango Cissoko a donné les démissions. Dans cette missive, le chef du gouvernement a d’abord rappelé que c’est le 11 décembre dernier que Dioncounda Traoré l’a nommé au poste de Premier ministre. « Le nouveau gouvernement, écrit-il, devait poursuivre les actions conduisant au rétablissement de l’intégrité du territoire national et à l’organisation d’élections libres et transparentes. Il devait en même temps assurer la prise en charge correcte des préoccupations de nos compatriotes ».
Neuf mois plus tard, constate-t-il, « l’intégrité du territoire national a été rétablie, un nouveau président de la République a été élu, à l’issue d’un scrutin dont la crédibilité a été reconnue aussi bien par nos compatriotes que par les observateurs nationaux et internationaux ». Sans oublier les diverses actions menées pour améliorer la vie quotidienne de nos compatriotes qui produisent de plus en plus les effets attendus.
« L’œuvre ainsi accomplie, poursuit-il, sous votre clairvoyante et sage direction, m’a passionné et rendu plein d’espoir pour notre pays, qui se trouve aujourd’hui face à un avenir que les autorités de la Transition ont su préparer ».
Après ces constats, Diango Cissoko présente la démission du gouvernement se met à disposition pour expédier les affaires courantes en attendant l’entrée en fonction de la nouvelle équipe à former par le nouveau président, Ibrahim Boubacar Keïta.
En réponse, le président par intérim Dioncounda Traoré a relevé que la lettre du Premier ministre s’inscrit dans le cadre de la tradition républicaine et qu’elle est conforme aux dispositions de notre constitution.
Il a ensuite confirmé le rétablissement de l’intégrité territoriale et la bonne tenue de l’élection présidentielle. « Vous vous êtes acquitté de vos missions avec un rare panache grâce à vos qualités intrinsèques d’homme d’écoute et de négociation, d’administrateur organisé et compétent ainsi que votre sens élevé de l’Etat et de la patrie », a salué le professeur Dioncounda Traoré.
Il a accepté la démission tout en invitant le Premier ministre et les ministres « de bien vouloir continuer à gérer les affaires courantes jusqu’à l’entrée en fonction du Président de la République, ce 4 septembre ».
Synthèse