Avec la série de marches de protestation envisagées par le président de l’Union Nationale pour la Renaissance (UNPR), Modibo Sangaré dont la première a eu lieu le vendredi passé et le meeting de SOS-Démocratie tenu le samedi dernier à la Pyramide du Souvenir, la reprise du travail de nos ministres, prévue en principe pour aujourd’hui, sera chaude. En plus des dossiers sensibles très brûlants (lesquels n’ont pas trouvé de solutions partagées) relatifs aux préparatifs des élections présidentielles, législatives de 2012 ainsi que le référendum sans oublier le faux débat en ce qui concerne la mise en place de la CENI, le premier Ministre et ses ministres trouveront sur leur bureau des patentes chaudes entre leurs mains.
Le ton a été donné par l’UNPR
Le président de l’UNPR ne veut pas aller avec le dos de la cuillère avec les autorités en ce qui concerne les questions brûlantes de l’heure. Au cours de la semaine passée, il est monté au créneau à travers une sortie médiatique et une marche de protestation. A travers ces différentes activités, il entendait fustiger la hausse des prix des denrées de première nécessité, entre autres, le riz, le lait, le sucre, l’huile, le savon. Selon lui, dans notre pays, le Smig couvre à peine le prix du riz. Comme si cela ne suffisait pas, le président de l’Union Nationale pour la Renaissance (UNPR), Modibo Sangaré est monté au créneau. Pour lui, la vie chère, la corruption et la révision constitutionnelle qui risque de provoquer des crises sociopolitiques. Il dénonce avec véhémence le silence coupable des hommes politiques. Il a averti que si l’on ne prend pas des dispositions, la politique risque de devenir un jeu d’intérêt. Revenant à la question de la cherté de la vie, il a dit qu’au Mali tout est cher. Les familles se disloquent à cause de la faiblesse du pouvoir d’achat. Face à ce tableau peu reluisant, son parti envisage une série de marches de protestation tous les vendredis. La première a commencé le vendredi 19 août et se poursuivra les prochains vendredis après la prière.
Un important dispositif sécuritaire a intimidé les militants
« Le ver de l’Ivoirité est dans le nouveau projet de Constitution » ; « Nous exigeons l’arrestation des voleurs, de tous les voleurs de derniers publics et les narco trafiquants quelque soit leur rang » ; « Le nouveau projet annihile les sacrifices consentis pour l’avènement de la démocratie au Mali », tels sont quelques slogans que l’on pouvait lire sur quelques banderoles bandits par les rares militants et militantes qui sont venus écouter leur président. La présence d’un impressionnant dispositif de sécuritaire a intimidé les marcheurs qui ne sont pas sortis en masse. Malgré tout, le président de l’Union Nationale pour la Renaissance (UNPR), Modibo Sangaré s’est adressé à quelques intrépides militants et militantes. Il a dénoncé avec véhémence la politique de deux poids deux mesures en matière de lutte contre la corruption. Selon lui, le Bureau du Vérificateur Général, la CASCA et autres structures de contrôle n’ont pas leur sens puisque la corruption est devenue le sport favori des cadres maliens soutenus dans leurs sales besognes par les plus hautes autorités du pays.
Un meeting pour soutenir l’inopportunité de la révision de la constitution
Composée d’organisation de la société civile, d’hommes politiques de tout bord, le groupe SOS-Démocratie a organisé un grand meeting, le samedi dernier, à la Pyramide du Souvenir. A travers ce meeting, les membres du groupe voulaient se faire entendre puisqu’ils sont convaincus que la future révision constitutionnelle est une dérive pour notre démocratie. SOS-Démocratie, faut-il le rappeler, est une plate forme d’action mise en place par des patriotes le 26 juillet 2011. D’abord, il comptait quatre organisations. Ensuite, il s’est élargi et regroupe aujourd’hui en son sein : la Coordination du Mouvement Démocratique, Mali Prospective 2050, les Boucliers de la Démocratie, le Forum des Organisations de la Société Civile, l’Observatoire de l’Etat de Droit, le FAD, l’AICD, La CSTM, l’UNTM, l’ADJ. Des hautes personnalités figurent également sur la liste.
Amadou BaÏdy Tall
