Alors que la campagne pour la magistrature suprême battait son plein en 2002, on dit de lui qu’il avait superbement “zappé” le candidat ATT au point de ne plus vouloir décrocher ses appels téléphoniques ; ce dernier, à son tour n’a pas hésité de lui rendre la monnaie en ne répondant à aucune des ses « sollicitations envieuses et insistantes » de faire partie des gouvernements qu’il a formés depuis.
Sur ce plan, SBM n’aura jamais de constance lorsqu’il a contre vents et marées soutenu et fait savoir à haute et intelligible voix que son parti, l’ADEMA devrait présenter un candidat issu de ses rangs, au risque de se voir même exclu des rangs de cette formation politique dont le bloc le plus solide était dédié à supporter la candidature du président ATT pour un second et dernier mandat. Soumeylou Boubèye Maïga a repris du service et des galons puisqu’il est désormais en charge des Affaires étrangères comme ministre. SBM vient de tellement si loin aujourd’hui que sa nomination apparaît comme pleine de significations et sujette à de nombreuses interrogations et interprétations. Sa nomination est aussi un véritable pied de nez à nombre de proches du président ATT qui s’étaient laissé aller à des attaques en règle et en dessous de la ceinture contre SBM. A travers cette nomination, le président de la République met mal à l’aise plusieurs de ses collaborateurs, désormais dans une position des plus inconfortables quand on sait leurs opinions et leurs attentes qui prédisaient tout sauf un retour de SBM au devant de la scène, et surtout pas à un poste aussi stratégique que celui des Affaires étrangères. Des hommes politiques, des anonymes… même des confrères ont traité SBM à l’époque de tous les noms d’oiseaux, ATT a-t-il pensé à eux ??? Sacré président…
Sissoko
