Derrière la rencontre du ministre des finances sortant avec le directeur national des Impôt jeudi dernier à propos du préavis de grève du syndicat, se cachait le léger réaménagement de l’équipe gouvernemental intervenu samedi.
Les événements se sont précipités en fin e semaine dernière. Le préavis de grève des travailleurs des Impôts a été presque suivi de la permutation du ministre de Tutelle Thiénah Coulibaly d’avec son homologue de l’industrie et du commerce.
Lancé en début de semaine, le préavis portait sur la cessation de travail les 1ers et 02 juillet prochain. Le syndicat des travailleurs des impôts réclament le paiement intégral des ristournes sur les recouvrements effectués. Selon les textes en vigueur, l’Etat rétrocède 06 % du montant des montants recouverts et devant être repartis entre les travailleurs. Cette année, le syndicat a estimé que le montant attribué était largement en déca de leurs dus soit plus de 400 millions F CFA. Aussi, ils ont demandé la relecture de l’arrêté définissant la clef de répartition.
Le directeur général adjoint n’entendait pas les choses de cette oreille. Pour lui, il n’y avait rien d’anormal. Et pas question de relire l’arrêté en question. En réaction, le syndicat, après une consultation élargie à la base, a décidé d’observer deux jours de grèves les 1er et 02 juillet prochain.
Informé de la tournure que prenaient les événements, le ministre des fiances sortant a convoqué jeudi dernier, les responsables de la Direction. A la suite des échanges, il a mis en demeure le Directeur Général adjoint de remettre les travailleurs dans leurs droits et de procéder à la relecture de l’arrêté conflictuel, si toutefois, la décision n’impactait sur la part de l’Etat. Il aurait même lancé un ultimatum de 48 heures. 48 heures, c’est-à-dire au plus tard samedi, date d’annonce du réaménagement consacrant la permutation son homologue de l’industrie et du commerce. C’est à ce dernier que revient désormais la charge de ce dossier, si d’aventure, la direction n’a pas réagi favorablement à l’injonction du ministre sortant.
Rappelons à toute fin utile, que les impôts contribuent à hauteur d’un peu plus de 50 % à l’assiette fiscale au Mali.
B. Diarrassouba