Il a la lourde mission de conduire les destinées du gouvernement de la transition. Un homme très connu du grand public, qui draine derrière lui plus de 40 ans de service dans l’appareil d’Etat. Il, c’est Diango Cissoko, Médiateur de la République, nommé chef du gouvernement, mardi 11 décembre 2012.
Après la démission du Premier ministre Dr. Cheick Modibo Diarra et de son équipe, le mardi 11 décembre 2012, le président de la République a jeté son dévolu sur Diango Cissoko pour endosser le rôle du chef de gouvernement. Le tout nouveau patron de la Cité administrative a 64 ans. Au terme de brillantes études, il entre dans la fonction publique en 1971 en qualité d’administrateur civil.
Médiateur de la République depuis le 16 mai 2011 jusqu’à sa nomination au poste de Premier ministre, le 11 décembre 2012, Diango Cissoko a assumé les fonctions de Secrétaire général de la Présidence sous l’ère ATT de janvier 2008 à mai 2011. En novembre 2002, il a dirigé le Cabinet du Premier ministre.
M. Cissoko est titulaire de doctorats d’Etat en droit avec la mention «très honorable» à l’Université de Rouen (France), en octobre 1985, et de 3ème cycle de droit public en décembre 1981, à la faculté des Sciences économiques de l’Université de Rouen.
Le natif de Djidian (Cercle de Kita, région de Kayes) est major de la promotion 1971 de l’Ecole Nationale d’Administration de Bamako (Section administration générale). Il a un DEA en droit international et relations internationales à la Faculté de Droit et de Sciences Politiques de l’Université de Caen en juin 1980, et un diplôme de l’Institut International d’Administration Publique de Paris en juillet 1981.
Riche carrière
Après ce parcours universitaire, Diango Cissoko entame une riche carrière dans l’administration publique. Il fut directeur des services pénitentiaires ; de la prison centrale de Bamako ; de la Fonction publique et du personnel. M. Cissoko a assumé aussi les fonctions de directeur de cabinet du ministre du Travail et de la Fonction publique, et travaillé dans la Commission nationale de réforme administrative.
En décembre 1984, il fait son entrée dans le gouvernement, comme ministre de la Justice, Garde des Sceaux. Après quatre ans passés à ce département, il atterrit à la présidence de la République (février 1988-juin 1989) en qualité du Secrétaire général, puis ministre Secrétaire général de la présidence de la République (juin1989-mars 1991).
Entre septembre 1988 et mai 1990, M. Cissoko a assuré simultanément pour le compte du Mali, les postes de Gouverneur suppléant du FMI, de la Banque mondiale, de la Banque islamique de développement (BID), de la Banque africaine de développement (BAD), du Fonds africain de développement (FAD), et de Gouverneur de la Banque mondiale.
C’est en 2002 que Diango Cissoko a signé son grand retour au devant de la scène. En novembre 2002, il est nommé Directeur de Cabinet du Premier ministre, avant de diriger le secrétariat général de la présidence de la République en janvier 2008.
La récompense d’un parcours exemplaire
La nomination de Diango Cissoko à la tête de la Cité administrative est une sorte de consécration pour l’homme. Membre de plusieurs organismes internationaux, administrateur chevronné, professeur émérite et écrivain, M. Cissoko est Officier de l’Ordre national du Mali.
Reste à espérer qu’il développe une belle complicité, un tandem solide avec le président Dioncounda Traoré, sans doute indispensable, au vu des défis qui les attendent.
Diadié MAIGA