Diango Cissoko à propos de l’après-Transition : «Je ne serai ni Premier ministre ni ministre»

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Sur les 28 candidats, 12 ont répondu à l’appel de Dioncounda Traoré, 5 autres se sont fait représenter par leurs mandataires. Tandis d’autres ont brillé par leur absence. La rencontre n’a rien changé puisque la date du 1er tour de la présidentielle demeure inchangée. Excepté le Parena, tous les autres candidats semblent être d’accord pour la tenue des élections malgré les conditions techniques difficiles. Après les échanges officiels avec le président Dioncounda, le Premier ministre Diango Cissoko et   certains acteurs de la classe politique, le délégué général aux élections et le président de la Ceni ont engagé un autre débat à bâton rompu que nous avons suivi parce qu’il se passait sur le perron du palais de Koulouba.

 

 

Diango Cissoko (au milieu)
Diango Cissoko (au milieu)

«Je ne serai plus ministre ni Premier ministre». C’est cette phrase que l’actuel Premier ministre a lancé pour essayer de convaincre Me Hamidou Diabaté, qui n’avait visiblement pas compris sa position sur la question. C’était au cours d’une discussion informelle animée par Diango Cissoko, Siaka Sangaré (DGE), Mamadou Diamoutani (Ceni), Hamidou Diabaté, Ousmane Ben Fana. Pendant plus d’une heure, ces derniers ont engagé un débat houleux sur le perron du palais de Koulouba. L’occasion était tout trouvée pour Diango Cissoko de s’expliquer sur le maintien de la date du 28 juillet pour le premier tour de la présidentielle. «Je n’ai aucun intérêt par rapport au maintien de cette date. Je ne cherche rien encore, vu mon âge et ma carrière. Après ces élections, je ne serai plus ministre ni Premier ministre. Je dis merci à Dieu pour ce qu’il m’a donné. Donc, je n’ai aucun intérêt. Ma  seule mission c’est la bonne fin de cette transition qui passe par l’organisation des élections».

 

 

Ce qui n’a pas rassuré Me Hamidou Diabaté qui estime qu’il ne doit pas y avoir de la précipitation pour aller aux élections. «Personne ne nous contraint à aller vite, nous devrons organiser les élections en respectant nos textes, avec tous les Maliens comme le stipule notre Constitution», a-t-il dit. Aller aux élections sans Kidal ne serait pas une bonne chose, selon le porte-parole de Tiébilé Dramé. Les autres intervenants comme le président de la Ceni et Ousmane Ben Fana ont évoqué les insuffisances dans l’organisation des élections, les retards et les difficultés dans la distribution des cartes Nina. Pour les deux hommes, le gouvernement n’a pas fait preuve d’innovation dans la distribution et ne doit pas faire porter aux partis politiques la lourde responsabilité dans l’impréparation de la présidentielle.

 

 

Quant à lui, le délégué général aux élections, moins bavard, dira qu’il y a eu un déficit de communication de la part du gouvernement. En effet,  selon le général Siaka Sangaré, l’Etat devait informer les populations des enjeux des élections surtout celle que le Mali est en train d’organiser. D’après lui, seule une bonne communication peut permettre aux populations de suivre pas à pas l’organisation des élections. Tout cela se disait sur le perron en présence du ministre de l’Administration territoriale, qui se dit confiant, mais reconnaît les insuffisances dans l’organisation. Mais, d’après Diango Cissoko, cela ne doit pas empêcher la  tenue des élections à la date indiquée. Les gardes du Premier ministre ont essayé un moment de faire éloigner la presse de cette discussion intense et intéressante entre ces hommes.

 

 

Par ailleurs, le lot des débatteurs s’était grossi avec la présence de Yeah Samaké, un partisan du non report. Le candidat du PACP a pris l’exemple sur les Etats-Unis, qui ont connu des moments de difficulté mais s’en sont toujours référés à la classe politique pour les remonter. Comme la discussion devenait vive avec des arguments à l’emporte pièce entre partisans et non du report des élections, le Premier ministre a dû prendre congé de ses interlocuteurs. Après son départ, le groupe s’est dispersé laissant quelques rares journalistes sur place.

 

 

En tout cas, cet échange nous a permis de savoir les raisons du maintien de la date de la présidentielle et les agissements des partisans du report. Les autorités maliennes doivent pouvoir profiter de l’assistance de la communauté internationale pour mettre en place un régime légitime.

 

Nana HOUMAMA

Commentaires via Facebook :

11 COMMENTAIRES

  1. s’il faut attendre que tout soit à 100p100 réglés, sécurisé,
    quand pouvons nous aller alors à l’élection?
    à ce que je saches les candidats ne seront jamais prés ils trouves toujours les défaillances quelque part alors ils n’ont qu’a nous laisser aller à l’élection

  2. Je ne connais pas Django
    Le 1er ministre est à la fois sous la pression de la communauté internationale et des maliens, souvent pour de faux problèmes.
    S’il dit qu’il ne sera plus ministre ou 1er ministre où est le problème, ce doit être rassurant pour dire qu’il décide en fonction de l’intérêt du Mali.

    Nous devons savoir qu’un 1er ministre est confronté à des problèmes que tout le monde ne sait pas et il est de l’intérêt du Mali qu’il les résolve sans état d’âme.
    Le Mali est un pays dépendant pour ne pas dire sous tutelle. Si le 1er ministre ne respecte pas la date du 28 qui est le dictat de la communauté internationale, la crise s’aggravera et le Mali ne s’en sortira pas. Il suffit de suspendre les aides pour aller au chaos.

    Le report des élections n’est pas la solution mais bien un problème malgré les raisons objectives évoquées par certains. Il faut mesurer les pour et contre d’un report avant de décider. C’est ce que le gouvernement vient de faire. Il faut le laisser gérer.

  3. ON N’A PAS BESOIN DES GENS QUI NOUS FERONS RETOURNER EN ARRIERE. SI VOUS VOULEZ REGRESSER, PAS LE MALI, CAR NOUS AVONS BESOIN DES GENS QUI SONT PAS FORMATES PAR CE SYSTEME POURRI DE PASSE-PASSE ET DE SANS DROIT POUR LE BAS PEUPLE QUI A BEAUCOUP SOUFFERT D’INJUSTICE.
    LE CHOMAGE TOUCHE LES ENFANTS DE QUI??? LEURS ENFANTS SONT ILS AU MALI ET FONT FONT QUOI??? EN FARNCE AU CANADA? ET AUX ETATS UNIS????
    ALORS BYE, BYE ET TOURNONS L’HISTOIRE SOMBRE DE NOTRE PAYS.

  4. On a vraiment plus besoin de toi Mr Diango. Merci pour tout. cedez la place au jeunes. On vient juste de donner un poste a ta fille au consulat du Mali en France alors qu’elle n’a rien fait pour le meriter.

  5. Merci a Django Sissoko,d´avoir nous dire son idée personelle sur cette Élection Présidentielle dans son pays en Guerre.
    Dire qu´il n´a aucun Intérèt par rapport au Maintient de la Date d´Élection Présidentielle,ne doit pas ètre dit par UN PÉMIER MINISTRE CHEF DU GOUVERNEMENT DE EN TRANSITION EN PLACE.
    QU´EST CE QU´IL VEUT NOUS DIRE RÉELLEMENT? Peut ètre nous dire qu´il n´est pas pour cette date? Ou bien qu´il veut nous dire qu´il subisse une Préssion venant du Président DIONCOUNDA TRAORÉ sur lui et son Gouvernement.Il faut qu´il dise au peuple Malien,la vérité,lui DJANGO qui est le CHEF de ce gouvernement qui dirrige les Maliens,sa responsabilité est de DÉFENDRE ce Mali contre N´IMPORTE QUEL DÉSASTRE NATIONAL.C´est lui qui MAINTIENT CETTE DATE D´ÉLECTION sinon IL PEUT LE CHANGER á n´IMPORTE QUEL MOMENT s´il voit que la Date n´est pas Avantageuse pour son Pays.
    Cette èlection ne se fait pas pour Lui donner un NOUVEAU TITRE,NON mais c´est pour RÉCONSTRUIRE L´AVENIR DU MALI.

  6. L’homme des tous les régimes de l’indépendance à nos jours, même les plus antagonistes, c’est le seul souvenir que les maliens ont de Django Cissoko.

  7. Occasion manquee!!!
    Sachant que vous n’aviez grand chose a donner , il fallait refuser poliment ce poste de Premier Ministre il y’a quelque mois. Le moment etait crucial, le pays avait besoin d’un PM competent et dynamique. Les maliens avaient besoin d’un bon communicateur , proche du peuple , disponibble. Mais helas….
    L’histoire nous dira plus. Sinon pour le moment, je ne vois en qoui vous avez ete un atout pour ce gouvernement.
    Merci quand meme car on ne peut donner que ce l’on a.

  8. je crois revé ou quoi? diango cissoko, ********** xxxx, xxxxx a encore le ********. de se croire demander par qui que se soi au Mali, s’il veut encore etre ministre chez nous?

    • Django Cissoko a déjà été Ministre de la Justice et G. des Sceaux sous GMT (1986) et a eu une longue carrière dans l’ Administration malienne “digging all yard and turning every tree of the administration”., un véritable érudit administratif de GMT à la Transition.

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