Pour quelle raison, le gouvernement Modibo s’en est allé ? Voilà, d’un trait, la question qui taraude les méninges de nos concitoyens. Des préparatifs à l’organisation des élections de 2012 à la construction de l’usine d’extraction d’uranium de Faléa, les spéculations vont bon train.
De la remise du rapport 2010 du Vérificateur général au chef de l’Etat, en passant par les échéances électorales de 2012, il était impératif de procéder à un changement de gouvernement. D’où la dissolution brusque du gouvernement-Modibo après le conseil des ministres du 30 mars dernier. Il le fallait pour rassurer toute la classe politique face à l’épreuve du temps.
Mais l’équipe de Modibo Sidibé ne pouvait-il pas organiser les échéances électorales de 2012 ? La réponse est évidemment oui dans la mesure où l’ancienne équipe a été reconduite à hauteur de 50% soit 16 ministres sur 32.
Il semble donc évident que les origines du départ de Modibo Sidibé se trouvent ailleurs. L’implantation de l’usine d’uranium de Faléa dans le cercle de Keniéba n’est pas moindre dans le mobile de son départ.
Par ailleurs, le député vert européen et non moins juge anti corruption Eva Jolly, aurait manifesté sa désapprobation au président ATT face à l’implantation de l’usine d’uranium de Kéniéba.
Reçue en audience à Koulouba, cette dernière n’aurait pas apprécié l’initiative. Compte tenu des risques environnementaux et les dangers que l’usine peut provoquer chez les populations.
Aussi, le député vert européen aurait soufflé à l’oreille du président ATT que certains membres du gouvernement-Modibo auraient pris des pots de vin avec les porteurs du projet. Au détriment de l’intérêt des populations locales.
Ainsi, lors du conseil des ministres du mercredi 30 mars dernier, le président aurait posé des questions relatives à ce sujet. Mais le gouvernement de Jimmy le flic s’en défend sans convaincre.
S’y ajoute, le rapport 2010 du Vérificateur qui épingle des ministres de l’épique-Modibo. Ces derniers aurait contourné leur département pour attribuer des marcher de gré à gré estimés à des milliards de nos francs.
Face à ces révélations, le sang du chef de l’Etat n’aurait fait qu’un tour. Du coup, il dissout le gouvernement. Histoire de voir clair.
AF Coulibaly
