Départ de Mara et nomination de Keita : IBK s’est enfin décidé de prendre le taureau par les cornes

1

En effet, depuis sa nomination comme Premier ministre en remplacement de Oumar Tatam Ly démissionnaire, bon nombre d’observateurs avaient émis des réserves quand à la capacité de Moussa Mara de faire face à la situation dans laquelle notre pays, le Mali, se trouvait.

Confronté à une crise sécuritaire sans précédent marquée par l’occupation djihadiste et aggravée par les événements du 22 mars 2012, notre pays vivait un des moments le plus sombre de son histoire. Le plateau était bien servi pour IBK à qui plus de 70% des Maliens lui ont porté leur confiance pour qu’il sauve notre cher Mali. Si la gouvernance de Oumar Tatam Ly avait fait naître une lueur d’espoir, très vite, cet espoir s’est dissipé avec l’arrivée du plus jeune Premier ministre de l’histoire de notre pays. Très vite, l’optimisme céda la place au désespoir.

L’arrivée de ce jeune maire de la commune Iv du district de Bamako, alors ministre de l’Urbanisme et de la Politique de la Ville, n’a rien apporté de bon si ce n’est qu’empirer une situation qui était déjà presque chaotique. L’on se souviendra à jamais de la plus grosse humiliation que notre armée a connu sous sa gouvernance après la débâcle à Kidal le 21 mai 2014 et qui a causé la perte à notre pays son autorité sur sa partie de notre septentrionale ; l’on se souviendra à jamais aussi que c’est sous sa gouvernance que notre pays a connu son plus gros scandale financier, marqué par la délinquance financière et la surfacturation des marchés des contrats de l’achat de l’avion présidentiel et des équipements militaires, qui a coûté à notre pays la suspension temporaire de l’assistance financière du Fonds monétaire international (FMI) ; l’on se souviendra également à jamais que c’est sous sa gouvernance que l’insécurité a atteint une proportion jamais égalée dans nos villes, particulièrement à Bamako, créant du coup une psychose généralisée.

En décidant de se débarrasser de ce Premier ministre dépassé par les événements et en portant son choix sur Modibo Keïta, un homme d’Etat aux valeurs irréprochables, nous pouvons dire que le président IBK a enfin ouvert les yeux et s’est décidé de  prendre les choses en main pour pouvoir répondre aux attentes de ces millions de Maliens et Maliens qui lui ont porté toute leur confiance et leur espoir.

L’arrivée de ce diplomate chevronné  et dévoué pour la cause, ouvrirait, nous osons espérer, de nouvelles perspectives pour notre pays qui n’a que trop souffert. Ce grand commis de l’Etat au parcours exceptionnel, avec son capital d’expérience, sa connaissance approfondie de la machine d’Etat et sa rigueur incontestée dans la gestion des hommes et de l’administration, pourrait être l’homme de la situation pour amener notre pays, notre peuple à relever les grands défis auxquels il fait face.

Cependant, pour y parvenir, il est évident qu’il aura besoin du soutien et de l’accompagnement de toutes les Maliennes et Maliens de quelque bord qu’il soit, car le défi commun ce n’est pas de sauver un régime, mais de sauver notre pays, le Mali cher à nous tous.

Daouda DOUMBIA

Commentaires via Facebook :

1 commentaire

Comments are closed.