C’est le 28 septembre 2007 que Modibo Sidibé a eu la bénédiction du président ATT pour conduire le gouvernement qui vient de démissionner. Après plus de trois années passées à la tête du gouvernement, Modibo Sidibé a rendu le tablier avec son gouvernement le mercredi 30 mars 2011. Modibo serait-il fâché des propos d’ATT lors de la cérémonie de départ du Végal ? Modibo aurait-il enfin décidé de briguer la magistrature suprême ?
A moins d’un an des élections présidentielles de 2012, le Premier ministre Modibo Sidibé, pressenti comme candidat à la succession de son ami ATT à Koulouba, a démissionné. Sa reconduction prouverait une crise de responsable à le remplacer. Sinon, il est sorti pour préparer sa candidature avec la bénédiction de l’ancien président Alpha Oumar Konaré et de Amadou Toumani Touré dont la mission prend fin le 8 juin 2012.
Il faut le dire sans ambages, le gouvernement malien n’a cessé de montrer ses limites dans la gestion des affaires de la cité, depuis plusieurs mois. Le Trésor public en panne, le pouvoir d’achat des Maliens déplorable, le prix des denrées de première nécessité reste à la hausse, les décisions sont impopulaires pour cause d’insuffisance de sensibilisation, l’école ne rassure point, enfin tout porte à croire que Att travaille seul. Ou que Modibo Sidibé n’a pas les mains libres. Face à cette dérive totalitaire, le Président ne savait plus à quel saint se vouer. Est-ce pour cela que Modibo a décidé de suivre le vérificateur général ? Certainement non !
De sources généralement bien informées, le Président Att aurait depuis longtemps envisagé un changement de gouvernement. Mais, il aurait été pris de court par son calendrier et quelques dossiers brûlants lui seraient brusquement tombés sur la tête. Alors, le Programme de Développement Economique et Social (PDES), malgré les multiples chantiers et les efforts financiers énormes, titubait.
LES RAISONS DU DEPART PRESQUE BRUSQUE DE MODIBO SIDIBE
Après la cérémonie de départ de Sidi Sosso Diarra, tout laissait croire que Modibo allait le suivre. Puisque beaucoup de choses se sont précipitées. Ce jour, on sentait que Modibo était mal à l’aise après les propos de son ami Amadou. Ne voulant pas le manifester, c’était l’occasion pour lui de se défaire de l’étau de chef qu’il assurait depuis le 28 septembre 2007.
Juste après Sidi Sosso parce que depuis la sortie de ce dernier à contre-attaquer les ministres de Modibo, l’Officier général de police était mal à l’aise. Il s’est senti offenser. N’a-t-il pas raison pour qui sait que Sidi n’a de rôle qu’à vérifier et soumettre ? Alors, face à cela, Att n’avait nullement droit à essayer de le couvrir. Mais, voulant faire plaisir à tous, il a critiqué les deux camps. Certainement, la raison qui aurait poussé Modibo à précipiter son départ. Secundo, Modibo, aujourd’hui, n’a plus rien à démontrer après plus de 30 ans au niveau hiérarchique des affaires, malgré qu’il soit porteur d’uniforme. Plus civil parmi les porteurs d’uniforme, il a aujourd’hui des ambitions présidentielles (cf. notre article). Normal pour quelqu’un qui pense sortir ses compatriotes du trou de l’analphabétisme, de l’inorganisation, de la gabegie, de tous les maux dont souffre le Mali d’aujourd’hui. Modibo, Premier ministre a montré la preuve qu’il peut faire quelque chose s’il a les mains libres, l’Initiative Riz. Cette initiative qui demeure un exemple très salutaire de la décennie de présidence de ATT, malgré le PDES.
Après le départ de Modibo, en attendant la nomination du nouveau Premier ministre, il faut dire que la situation présidentielle se clarifie. Pour la simple raison que la candidature de Modibo Sidibé ne va pas tarder à s’officialiser. Sous quelle couleur ? La réponse le 25 mai prochain.
B. DABO