En pleins préparatifs pour rendre la démission de son gouvernement et laisser la place à la nouvelle équipe du président IBK, le Premier ministre Diango Cissoko s’est rendu au chevet des victimes des inondations de Bamako le samedi 31 août. La veille déjà, le vendredi, le ministre de l’Economie et de l’Action humanitaire, Mamadou Namory Traoré s’estait rendu sur les différents sites où résident provisoirement les sans abris faits par ces pluies diluviennes pour exprimer la compassion et la solidarité du gouvernement. Le ministre, accompagné de plusieurs collaborateurs et des responsables du ministère du développement social, a offert des couvertures, des matelas et plusieurs tonnes de vivres aux populations victimes tant en commune I qu’en commune IV du district de Bamako.
Une équipe de crise mise en place au niveau de la primature et composée de plusieurs membres du gouvernement s’est réunie dans la foulée le vendredi pour coordonner les actions de solidarité de l’Etat vis-à-vis des sinistrés. Le gouvernement vient de débloquer qu’une enveloppe spéciale de 300 millions F CFA pour faire face à l’urgence de la situation des sinistrés.
C’est pour constater de visu l’ampleur des dégâts que le Premier ministre s’est déplacé le samedi sur les différents sites. Il a apporté les mots de réconfort du président intérimaire et du gouvernement de transition à toutes les victimes avant de s’engager à soulager leurs peines dans les plus brefs délais. Les questions d’hébergement des victimes des précipitations sont actuellement en cours d’examen pour éviter que l’occupation des écoles n’oblige à repousser la date de la rentrée scolaire prévue le 2 octobre prochain.
Rappelons que des pluies diluviennes se sont abattues mercredi 28 août sur plusieurs quartiers de Bamako et particulièrement sur les communes I et IV où les plus grands nombres de victimes a été enregistré. Le bilan officiel, mais non définitif, est de 36 morts dont une grande majorité d’enfants de moins de 15 ans. Cet état des lieux a été donné par la protection civile et la Croix-Rouge qui insistent que les personnes disparues qui n’ont pu être comptabilisées. Dans la commune 4, on compte 400 sinistrés, des familles entières qui ont tout perdu, et dont les maisons sont entièrement détruites. Le maire de la commune IV a mis en place un comité de crise pour gérer l’urgence. De nombreuses écoles ont été réquisitionnées au Banconi et à Sébénikoro.
Actuellement, la Croix-Rouge et la protection civile, avec l’aide active des habitants des quartiers, sont en train de tout faire pour organiser les secours, trouver des couvertures, réunir les vivres nécessaires et les médicaments pour éviter la contagion par les maladies.
Bruno D SEGBEDJI