Déclaration de politique générale : Les grandes insuffisances de Mme le Premier ministre

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Conformément aux principes républicains en cours dans notre pays, Mme Sidibé Mariam Kaïdama Cissé a présenté, il y a quelques jours, sa "Déclaration de politique générale" devant l’assemblée nationale. Qui, en très bonne caisse de résonnance et après quelques vrais faux débats, a fini par donner son quitus à la curieuse équipe de Mme le premier ministre. Excepté le parti SADI de l’eternel contestataire Oumar Mariko, tous les groupes parlementaires se sont vus  dans l’obligation de voter en faveur de ladite Déclaration de politique générale. Malgré, pourtant, les imprécisions de Mme Kaïdama Cissé et les inquiétudes soulevées par les députés des différentes formations. C’était comme pour ne pas contrarier le président  Touré au nom d’un certain consensus mal inspiré et dont les perdants demeurent les Maliens.

          

  Il s’agissait donc d’un simple formalisme dont les acteurs étaient loin d’être convaincus du bien-fondé. Parmi ces acteurs, il y a bien sûr, Mme le premier ministre qui aura fait une piètre prestation. Le mot n’est  pas de trop si l’on sait attacher à la fonction de chef de gouvernement tout le sens qui est le sien. Il suffisait d’entendre la réaction des citoyens au lendemain de la Déclaration de politique générale pour savoir que Mme le premier ministre n’à ni convaincu ni charmé les Maliens et les Maliennes. Non seulement celle que ses compatriotes appellent "la vieille" est restée vague et dans les généralités quant aux réponses qu’elle donnait, mais aussi elle est apparue hésitante et parfois incapable de lire facilement les notes que lui laissaient ses ministres. A ce niveau, n’ayons pas peur de dire la vérité : l’oratrice de l’hémicycle fut lamentable. Aucune des questions de fond n’a été  répondue  par elle. Les questions  orales  des députés ont étés superbement ignorées par exemple sur les contestations sur l’AMO (assurance maladie obligatoire) et l’amère réalité de la crise de l’enseignement supérieur. Ne parlons même de l’organisation du referendum et des élections présidentielle et législatives de 2012. Mme Kaïdama Cissé ne fut aucunement brillante, ce qu’elle a pu offrir à l’opinion ce jour-là, à travers les images de la télévision nationale, c’étaient de petits sourires dont  certains étaient même ironiques.

       

     C’est d’ailleurs parce qu’il a senti les faiblesses  du chef de gouvernement, qu’Ibrahim Boubacar Keita (IBK), député élu en  Commune IV a cru devoir la mettre à l’aise en lui demandant de se concentrer  davantage sur la résolution des problèmes liés au quotidien des Maliens. Et surtout de ne pas penser qu’elle a été nommée pour organiser les élections. Des propos ayant  la valeur de sages conseils prodiqués par un homme politique d’expérience qui savait certainement ce qu’il disait. Les déclarations d’IBK étaient si pertinentes  que Mme le premier ministre ne savait pas dire avec quel document (fichier) les élections à venir seront organisées. En clair, Mme Sidibé Mariam Kaïdama Cissé était juste venue meubler le temps avant de réussir à faire passer sa Déclaration de politique générale par la grande caisse de résonnance. Loin de nous l’idée de faire une médisance, nous demeurons convaincu que l’intéressée reconnaitra elle-même  s’être trompée de choix en acceptant de devenir premier ministre. Pour ceux qui pensent le contraire, il faut juste laisser les temps se charger d’établir la vérité.

                                                                                                            

Abdoulaye Ladji GUINDO

 

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