C’est cet après-midi que sera devant les députés, le Premier ministre, Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé, pour sa Déclaration de politique générale (DPG). D’ores et déjà, le parti Sadi a décidé de voter contre.
Sans grande surprise, le parti Sadi votera aujourd’hui contre la Déclaration de politique générale de Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé. L’information a été donnée par l’assistant de son chef de file à l’Assemblée nationale, Oumar Mariko en voyage hier. Etienne Sissoko, qui a tenu à préciser que son patron sera à l’hémicycle au moment des débats, a souligné que ce choix est confirme à la position du parti qui a décidé de militer à l’opposition, une démarche absolument cohérente.
Mais, cela ne changera pas grand-chose car la déclaration devra passer comme une lettre à la poste. Car, avec la configuration de la nouvelle équipe gouvernementale, marquée par l’entrée de l’opposition, rien ne devrait s’opposer au vote dudit document. Il est vrai que des députés, dans leurs discussions, apporteront des amendements. Mais ces observations ne devront pas empêcher l’adoption de sa feuille de route. Sur les 147 députés que compte l’Assemblée nationale, seulement trois élus (de Sadi) représentent l’opposition véritable. Mariam Kaïdama peut être tranquille puisqu’elle ne sera pas vraiment secouée cet après-midi.
Elections, fichier électoral, réformes, Amo… en priorité
Comme nous écrivions mercredi dernier, la Déclaration de politique générale du chef du gouvernement sera axée sur le Programme de développement économique et social, PDES, du président ATT. Il n’y aura donc pas de surprise que dans la future déclaration, Mme Cissé s’engagera certainement à poursuivre la mise en œuvre de la Lettre de cadrage du 13 novembre 2007, présenté par son prédécesseur Modibo Sidibé. ATT avait instruit en mai dernier dans la lettre de mission, l’exécution et le prolongement des chantiers déjà ouverts dans les domaines qui constituent pour l’équipe Cissé Mariam Kaïdama Sidibé des défis importants à relever. Il s’agit de l’agriculture, la santé, l’eau, l’énergie, le désenclavement et la sécurité.
La DPG de Mme le Premier ministre devra aussi accorder une attention particulière à huit questions prioritaires relatives à la réalisation des réformes politiques envisagées, après vingt ans environ de pratique institutionnelle pour corriger les insuffisances et combler les lacunes de notre système politique.
Les prochaines élections générales ne seront pas occultées dans la prochaine DPG. Car, l’année 2012 sera une année électorale (législatives et présidentielle) qui doit parapher le dernier et ultime mandat du président ATT. Celui-ci, au cours de la remise de sa lettre de la mission en mai dernier, avait expliqué tout son « souci d’organiser des élections libres, transparentes ».
Les revendications catégorielles, la paix sociale et la sécurité sur toute l’étendue du territoire national, la situation de l’école, la question de l’emploi des jeunes, celle de l’assainissement des finances publiques et la rigueur dans la gestion des ressources nationales, seront sans doute autant d’axes qui détermineront la politique générale du chef du gouvernement devant les députés.
La présentation du document de politique générale de Mme le Premier intervient plus d’un mois après que le chef de l’Etat Amadou Toumani Touré lui ait remis le 4 mai dernier, sa lettre de mission.
Issa Fakaba Sissoko