Exigence constitutionnelle, la Déclaration de politique générale du dernier Premier ministre du président Amadou Toumani Touré, Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé, est attendue cet après-midi à l’Assemblée nationale.
La Déclaration de politique générale définit généralement les grandes orientations des actions que le Gouvernement compte mener. Le Gouvernement actuel, dirigé par la première femme Premier ministre de l’histoire du Mali, a été formé depuis le 3 avril 2011. Sa déclaration de politique générale était donc attendue depuis un moment déjà.
Cette déclaration sera lue devant les honorables députés cet après-midi. Les élus de la Nation en prendront chacun une copie, y réfléchiront durant le week-end et soumettront, lundi, à partir de 10 heures, toujours à l’Hémicycle, le chef du Gouvernement aux questions et préoccupations diverses qu’ils tirent de ce document de travail de l’équipe gouvernementale. La Déclaration de politique générale devra être axée sur la poursuite du Programme de développement économique et social (PDES) du président de la République. Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé va donc s’engager à poursuivre la mise en œuvre de la Lettre de cadrage du 13 novembre 2007, présenté par son prédécesseur Modibo Sidibé. ATT avait instruit en mai dernier, dans la lettre de mission, l’exécution et le prolongement des chantiers déjà ouverts dans les domaines qui constituent pour l’équipe gouvernementale des défis importants à relever: agriculture, santé, eau, énergie, désenclavement, environnement, sécurité, vie chère, etc. Les prochaines élections générales seront certainement le plat de résistance de cette Déclaration de politique générale. Mme le Premier ministre devrait expliquer aux élus de la nation comment le Gouvernement compte s’y prendre pour organiser en un temps aussi court, trois consultations électorales, à savoir le référendum annoncé pour la fin de cette année 2011, l’élection présidentielle d’avril 2012 et les législatives de juillet de la même année.
La question du fichier électoral qui suscite tant de polémiques sera également au centre de l’intervention du Premier ministre. Question qui alimentera, à coup sûr les débats ce lundi, quand on sait les positions tranchées que les formations politiques ont par rapport au fichier RACE ou RAVEC.
La DPG devra également faire une place aux préoccupations d’ordre social dans la mesure où plusieurs maliens dont des députés avaient estimé qu’avec une dame à la tête du Gouvernement le panier de la ménagère devrait mieux se porter. Ce qui n’est pas le cas jusqu’à présent.
Après les questions-réponses lors de la plénière de lundi, les différents présidents des groupes parlementaires devraient intervenir pour se prononcer favorablement ou défavorablement à la DPG. Un vote s’en suivra pour donner quitus à l’équipe gouvernementale. Une équipe dite de mission qui ne devrait pas craindre un vote de défiance tant l’opposition (RPM et PARENA) y est entrée. C’est peut-être le parti SADI avec ses trois députés qui pourrait voter contre cette DPG.
Bruno D SEGBEDJI