Le Chef du gouvernement, Cheick Modibo Diarra, a entamé cette semaine une série de prises de contact avec la classe politique. Objectif annoncé: mettre en place une commission consultative qui « aidera » le gouvernement à trouver une solution à la crise politico-sécuritaire. Certains observateurs s’interrogent sur la nécessité de cette commission, car l’équipe gouvernementale ne semble pas détenir les réalités du pouvoir, encore moins le Premier ministre.
Trois mois après sa nomination, le Premier ministre, Cheick Modibo Diarra, a finalement jugé nécessaire « d’associer » la classe politique nationale à la gestion du pays. D’où la série de rencontres qu’il a initiées, le mardi dernier, avec les regroupements de partis politiques. Cette classe politique qu’il a jusqu’ici ignorée notamment dans la formation du gouvernement et dans la gestion des dossiers brulants : la crise politique et celle du nord de notre pays. Insensible à tous les appels à l’unité, Cheick Modibo a voulu faire cavalier seul. Mais la suite des évènements lui ont peut être fait comprendre qu’il n’ira pas loin sans les autres. Un adage dit : « Quand tu veux aller vite, tu peux partir seul. Mais si tu veux aller loin, tu dois partir avec les autres ». Si le Premier ministre a fait le choix d’impliquer désormais la classe politique dans le processus de règlement de la crise, c’est une excellente décision en soi. Cependant, l’opinion s’interroge sur les motivations réelles des consultations entamées. Cheick Modibo Diarra serait-il en train de perdre le soutien de la junte militaire, qui l’a choisi comme Premier ministre ?
Les évènements malheureux qui se succèdent à Bamako ne plaident pas en sa faveur.
Des arrestations arbitraires, des tentatives d’enlèvements et des menaces de toute part… ne sont pas de nature à rassurer le chef du gouvernement. Ensuite, le Premier ministre de « pleins pouvoirs » devrait actuellement être dos au mur. Après sa tournée en Algérie, en Mauritanie et en France, il semble changer son discours. Car la communauté internationale n’est guère disposée à soutenir un gouvernement qui n’a pas le soutien de la classe politique de son pays ou qui ne veut pas collaborer avec les politiques et les forces vives.
Alors deux actes posés depuis son retour de ce périple prouvent un semblant de changement dans la façon de gouverner de Cheick Modibo Diarra. Il a déclaré avoir l’intention d’aller éclairer les Nations Unies à New York pour que le Conseil de sécurité accepte d’autoriser une intervention militaire de l’Union Africaine et de la Cedeao pour libérer le nord du Mali. La position de la junte sur cette intervention est un secret de polichinelle. Les putschistes n’ont jamais caché leur opposition à une cette intervention. Cette position est-elle à la base du second acte ? Car si Cheick Modibo Diarra perd le soutien de la junte, il aura forcément besoin de celui de la classe politique, mais aussi de la communauté internationale. En recevant les regroupements politiques, le chef du gouvernement est-il vraiment dans une logique de rapprochement avec la classe politique? Rien n’est moins sûr. Toujours est-il que cette réaction tardive semble susciter des interrogations. D’abord sur la série de consultions, le chef du gouvernement a attendu 3 mois pour échanger avec les regroupements politiques et leur proposer de siéger dans une commission consultative afin d’accompagner le gouvernement. Pour quoi maintenant ? Et à quelle fin ? On ne saurait le dire. Mais Cheick Modibo Diarra qui croyait peut être qu’avec ses « pleins pouvoirs », il sera capable de faire bouger seul la colline, l’a pris à ses dépens. Néanmoins, cette marche en arrière n’est pas mal en soi, car reconnaitre ses erreurs et ses insuffisances, doit être la incipale qualité d’un responsable. Même si, on ne peut s’empêcher de constater que ce geste vient juste pour sauver les meubles. La proposition faite aux regroupements a-t-elle des chances d’aboutir ?
Depuis la nomination de Cheick Modibo Diarra à la primature, des leaders politiques ont été humiliés et malmenés par une certaine classe politique et les putschistes qui voudraient coûte que coûte trouver des boucs émissaires pour s’installer durablement et définitivement au pouvoir. Le gouvernement n’a jamais pu assumer ses responsabilités et mettre fin à ces exactions. Il s’est contenté de condamner ou simplement d’ouvrir des « enquêtes » qui n’ont toujours pas abouti.
Aujourd’hui, le front anti putsch semble prêt à faire des concessions pour le règlement de la crise, mais pas à n’importe quel prix. Les autres regroupements doivent être apparemment dans la même dynamique. Dans un contexte ou l’exécutif ne contrôle pas totalement les forces armées et de sécurité, les démocrates vont-ils s’engager dans une commission ou peut être ils ne seront que de simples figurants ?
L’idée a été bien accueillie, mais des réserves subsistent sur la forme et le fond de cette commission consultative. Dans tous les cas, il y a lieu de se demander si le chef du gouvernement est redescendu sur terre et prêt à collaborer avec la classe politique qu’il a suffisamment ignoré. Si tel est le cas, le peuple malien pourrait espérer un début de solution. Parce que c’est dans l’unité qu’on pourra vaincre nos ennemis (Mnla, ançardine, Al-Qaïda…) et recouvrer l’intégrité territoriale de notre pays.
Idrissa Maïga
Attention Mr le Premier Ministre,
Vous allez complètement vous décrédibilisez!
Je peux comprendre que vous ayez envie de servir votre pays! mais ne vous rendrez pas complice de l’inacceptable.
Comme ont le dis ” il fait savoir renoncer à certains repas même quand ont a faim”
Ce qui se passe est inadmissible. N’ayez pas de doute la vérité fini toujours par triompher. Depuis des temps immémoriaux, des multitudes de régimes malicieux, féroces, manipulateurs,ont été emportés par la dialectique du temps qui passe.
Attention Mr le Premier Ministre,
Vous allez complètement vous décrédibilisez!
Je peux comprendre que vous ayez envie de servir votre pays! mais ne vous rendrez pas complice de l’inacceptable.
Comme ont le dis ” il fait savoir renoncer à certain repas même quand ont a faim”
Ce qui se passe est inadmissible. N’ayez pas de doute la vérité fini toujours par triompher. Depuis des temps immémoriaux, des multitudes de régimes malicieux, féroces, manipulateurs,ont été emportés par la dialectique du temps qui passe.
Il est temps que les maliens de revenir à la raison. Un homme digne et honnête doit doit savoir dire et reconnaitre la vérité même lorsqu’elle lui porte préjudice.
Ce pays est entrain de partir à la dérive à cause de la bêtise humaine.
Posez vous des questions ? chaque fois qu’il y a eu des atrocité c’est que des hommes et des femmes ont suivi leurs passions plutôt que les voies de la raison.
Nous avons un cadre légal (constitution et lois) C’est inadmissible ce qui se passe au mali. Surtout les images de tortures des soldats?
C’est où la grandeur du vainqueur s’il doit tomber dans une bestialité sans non?
Prenez garde, ces images montrent à suffisance l’état d’esprit des militaires et gare aux citoyens qui doivent se tenir à carreau, sinon ils doivent deviner à travers ces videos le traitement qui les attends.
Souvenez vous Dadis est arrivé au pouvoir avec son discours d’illuminé, le jour où la population lui a dis non! je ne vous raconte pas la suite.
Il y a un adage de chez nous qui dis » lorsque que l’humain voit les charognanrd dévorer un cadavre humain, il doit se sentir touché ».
J’adresse un petit mot au site de maliweb. Vus avez un devoir d’informer quelque soit la gravité d’une situation ne pas le faire c’est se rendre complice. Demain pourriez vous vous regarder dans une glace.
Je connais personnellement le chef de la junte de toute façon je suis plus proche de lui que de ATT . Mais je conserve la liberté de pense et j’ai encore quelque onces de conscience.
Il est temps que chacun se ressaisisse que l’on se tourne aujourd’hui vers les vrais problèmes de la nation.
Ne vous étonnez pas partout où il y a le développement économique et social, LE NOMBRE DE PERSONNES INTEGRES ET HONNÊTES depasse celui des MALHONNÊTES. Sinon c’est pas les richesses minières et tout le tralala qui nous feront sortir de l’ornière. Même si le petrole coulent dans le Lit du fleuve Djoliba, tant que nous ne changeront pas nos pratiques, on demeurera comme ça.
Aussi, j’aimerais souligner quelque chose, c’est que le respect semble avoir disparu de nos pratiques quotidienne, il suffit quelqu’un ouvre la bouche pour avancer une idée constructive, pour que d’autres sorte des inepties même ‘ils savent que ce qui a été dis est vrai.
Voilà les quelques choses que je tenais à dire.
A bon entendeur salut
Un petit mot pour les MAIRES et les PERSONNAGES VEREUX trempé dans les litiges fonciers, avez vous pensez que la MORT vous rattrapera un JOUR?
Dans un pays essentiellement composé de musulmans il se passe des choses qui donnent envie de vomir Oui de GERBER c’est l’expression.
« CHAQUE PEUPLE MERITE SON SORT »
SAUVER LA MALI EN ASSOCIANT TOUS LES MALIENS ET TOUTES LES COMMUNAUTÉS DANS UN ÉLAN COORDONNÉ d’où LA NÉCESSITÉ D’EXTENSION DU COMITÉ ÉLARGI DE CONCERTATION SERVANT DE CADRE DE DIALOGUE PAR UNE APPROCHE GLOBALE PARTICIPATIVE VIA UNE CONFÉRENCE DE COMPROMIS INTÉGRANT TOUTES LES RÉGIONS ET TOUTES LES COMMUNAUTÉS DU MALI POUR UNE CONSULTATION PLUS LARGE ET DES BILANS PÉRIODIQUES REFLÉTANT LES AVIS DE TOUS LES MALIENS ET POUR ACCOMPAGNER EFFICACEMENT LA TRANSITION.
Bonjour,
Associer la population Malienne aux décisions et à la sécurité est primordiale. Ainsi, elle épaulera le gouvernement pour résoudre le problème du Mali, en particulier le problème sécuritaire. Pour ce faire, c’est une excellente idée de créer le comité élargi de concertation servant de cadre de dialogue.
Mais, malgré le fait qu’il intègre la société civile, les dignitaires religions, les opérateurs économiques, les militaires et les acteurs politiques, n’est-il pas judicieux de créer un tel comité dans chaque région du Mali avec celui de Bamako centralisant les décisions en liaison avec le gouvernement de la transition.
L’intérêt étant de préparer périodiquement une conférence de compromis à laquelle devront participer tous ces comités pour une consultation plus large et pour des bilans périodiques reflétant les avis de tous les Maliens.
AINSI, AVEC CETTE APPROCHE GLOBALE PARTICIPATIVE, LA CONSULTATION SERA PLUS LARGE ET PLUS SIGNIFICATIVE POUR RÉSOUDRE EFFICACEMENT LES PROBLÈMES DU MALI EN GARANTISSANT L’UNITÉ NATIONALE ET LA RÉCONCILIATION ET AUSSI POUR ACCOMPAGNER EFFICACEMENT LA TRANSITION.
L’engagement coordonné de tous les Maliens est indispensable pour sauver le Mali, en particulier pour vaincre l’insécurité.
Bien cordialement
Dr ANASSER AG RHISSA
Expert TIC et Gouvernance
E-mail : Anasser_AgRhissa@yahoo.fr
Urgence
le colonel Abidine Guindo le béret rouge parle sur gambianews .
Soyons realistes et le journalisme ne doit pas etre de la diffamation, svp. Pay1 j’apprecie ton commentaire et sakaratoum tu es renseigne on dirait, j’apprecie ton commetaire aussi mais la transparence et la justesse des infos font defaut, donc difficile a serrener.
A Sankaratom,
Comment peut on comprendre que le 1er ministre et son gouvernement ne sont pas complices du CNRDE avec ces arrestations et séquestrations arbitraires continuelles. Le 1er ministre ne les dénonce pas et ne démissionne pas et fait croire à la communauté internationale qu’il a les pleins pouvoir.
La communauté internationale exige la dissolution du CNRDE mais le 1er ministre complice veut le légitimer et lui donner le nom d’organe consultatif.
C’est impardonnable la traîtrise du 1er ministre et de son gouvernement. C’Ce n’est pas le CNRDE qui endure le mal du Mali mais le 1er ministre qui couvre et collabore à ses exactions.
Il est temps que les maliens se soulèvent contre ces apatrides.
les apatrides se sont les hommes politiques maliens et ceux qui les soutiennent.Que DIEU benisse le MALI
Cheikh Diarra roule pour lui et pour la junte au détriment du Mali.
Il finira mal comme tous ces prédécesseurs qui ont fait échoué la révolution du 26 mars 1991 pour récupérer le pouvoir après.
Son intention c’est de permettre à Sanogo de récupérer la présidence pour le lui restituer après comme l’ont fait ATT et Alpha Oumar Konaré au détriment du Peuple et de la démocratie.
Il a oublié le Nord et connaîtra un funeste et triste destin.
Decidemment certains journalistes sont plus DANGEREUX que les politiciens eux meme.
Il faut que ce peste de journaliste trouve une piste de poux et de DENIGREMENT pour satisfaire sa masturbation mediatique et financiere pour le compte de sa clientele politique. C’est DEGOUTANT, MESQUIN et HONTEUX. De toute facon mettez vous une chose dans vos cranes haineux vous et vos clients politiques vereux, que vous avez beau planifier et ourdi la chute du Gouvernement, beau encourager la Communaute Internationale a couper les robinets aux pauvres maliens, le Mali avec l’aide de DIEU sortira grandi de cette crise que vous avez contribuez a mettre a genoux.
DEGAGEZ Yen a marre de la politique, attendez les elections pour reprendre vos promesses politiciennes JAIMAIS tenues.
Une information donnee par un ancien journaliste de l’Essor et de l’ORTM qui sert presentement au Commisariat a la Securite Alimentaire.
!!!!!!!!!!A l’attention de MR. Ssam, si vous doutez, partez vous renseigner a la source.!!!!!!!!!!!!!!!!
Trop c’est trop. Chers confrères, le personnel du Commissariat à la Sécurité Alimentaire vient de vivre l’incroyable.
Des énergumènes en uniforme policier et militaire, payés et engraissés aux frais du contribuable malien, se présentant comme des envoyés du si tristement célèbre Comité National de Redressement de la Démocratie ont molesté et embarqué le garde du corps du Commissaire à la Sécurité Alimentaire après avoir tiré des coups de feu. L’enlèvement a eu lieu ce matin au siège du CSA sous les yeux ahuris du personnel et des badauds.
Quelle est la faute du sergent Makamba sissoko ?
Seuls les fameux ‘’redresseurs de la démocratie’’ pourront répondre. A notre connaissance, Makamba Sissoko, élément du prestigieux 33ème régiment des commandos parachutistes, appelés bérets rouges est le frère cadet du Général Hamidou Sissoko dit Man, lui aussi victime de l’arbitraire du ridicule CNDRE qui n’a eu d’autre mérite que d’offrir sur un plateau d’argent, les trois régions du nord du pays à ses ennemis.
Sûr de son FORFAIT qu’il essayait de faire passer pour un sauvetage du Mali de sa noyade programmée, pensant ainsi berner le peuple dans sa totalité, le fameux CNDRE n’a trouvé d’autre occupation à ce jour que celle de traquer et d’humilier des fils de ce pays qui parfois sont plus méritants que ceux veulent usurper aujourd’hui le pouvoir et asservir les maliens : triste exploit.
A quand la fin de cette anarchie ?
L’adage dit : quand la case de ton voisin brûle, il faut l’aider à l’éteindre. Au rythme des arrestations et kidnapping auxquels nous assistons aujourd’hui, surviendra indubitablement le tour de chacun, si rien n’est fait. Si cette mainmise sur NOTRE ARMEE et cet exercice de fait du pouvoir du monstre CNDRE n’est pas freiné, personne n’est à l’abri de la vendetta et de l’aigreur manifeste de la junte.
Jusqu’à preuve du contraire, le Mali appartient à chacun de ses fils. Aucun, pour une raison que ce soit, n’a le droit d’oppresser, à fortiori, torturer ou assassiner d’autres maliens impunément. Le peuple magnanime du Mali a déjà été plus clément que la clémence elle même envers le CNDRE en acceptant d’accorder l’amnistie à ces putschistes du dimanche pour leur crime imprescriptible. En réponse, eux continuent de semer la division et la terreur au sein de l’armée et du peuple malien.
Cependant, une chose est claire et immuable : la vérité rattrape toujours le mensonge et la roue de l’histoire tourne, nul ne peut l’arrêter ou la torpiller. Le peuple veille et n’oublie jamais
Chronique diplomatique Cedeao : Aucun Etat membre ne peut donner une leçon de démocratie au Mali
L’Intelligent d’Abidjan-28/6/2012
Aucun des 15 Etats de l’Afrique de l’Ouest, membre de la Cedeao ne peut donner une leçon de démocratie à l’Etat malien. Ce serait faire un affront aux Maliens qui en 1946, à l’époque du Soudan français, ont vu naître le RDA, présidé par l’Ivoirien Félix Houphouët-Boigny. Inutile de dire que c’est au Soudan français, aujourd’hui le Mali, que la social-démocratie a vu le jour pour l’Afrique. Et, c’est à Bamako, en 1946 que l’Ivoirien Félix Houphouët-Boigny a pris son envol politique. Le Mali indépendant et le premier président Modibo Keïta n’ont pas fait de simulation, ni avec la France, puissance coloniale, ni avec Félix Houphouët-Boigny, président du RDA, ami personnel pour l’Afrique du Français le général De Gaulle. Le Mali n’a de leçon de bonne conduite à recevoir d’aucun Etat de la Cedeao. Modibo Keïta avait refusé, l’installation d’une base militaire française à Bamako. Dans l’histoire de l’indépendance politique de l’Afrique de l’Ouest, le Mali a pleinement joué son rôle. Il en est de même dans l’histoire de l’Afrique de l’Ouest, en général, depuis l’époque des grands empires de la boucle du Niger jusqu’à l’histoire contemporaine : Ba Bemba, Askia Mohamed, Soundiata Keïta, Soumangourou Kanté étaient des illustres maliens, opposés farouchement à l’injustice. Dans cette optique, l’hymne national malien est la mise en musique de cette identité patriotique. A l’analyse, l’histoire du Soudan français, et au-delà celle du Mali ne ressemble à celle d’aucun Etat de l’Afrique de l’Ouest. Le Mali est le symbole du Rassemblement démocratique africain, d’Abidjan à N’djamena, de Niamey à Ouaga. C’est pourquoi, aucun des 15 Etats de la Cedeao ne peut donner une leçon de sagesse au Mali, ‘’Centre d’unité’’ de tous les africains de l’Afrique de l’Ouest et centrale qui se sont battus pour l’indépendance de leurs pays. Aucun Etat de la Cedeao ne peut donner une leçon de sagesse au Mali, qui regorge de hauts cadres ayant démontré leurs compétences dans ses institutions africaines et internationales ; comme Soumaïla Cissé, ancien président de la commission de l’Uemoa, Alpha Oumar Konaré ancien président du Mali et de la commission de l’Union Africaine sans oublier Cheick Modibo Diarra, cadre technique à la Nasa. Aucun Etat de la Cedeao ne peut donner une leçon de démocratie au Mali. Car ce qu’on reproche aujourd’hui à l’Etat malien, rares sont les Etats de la Cedeao qui ne connaissent pas une rébellion, un coup d’Etat militaire ou un tripatouillage constitutionnel. Compromis que certains chefs d’Etat de la Cedeao ont utilisé pour se faire plébisciter par leurs populations. Aucun Etat de la Cedeao ne peut donner une leçon de démocratie au Mali. C’est pourquoi, je pense qu’il faut laisser les Maliens afficher leurs objectifs politiques, constitutionnels, diplomatiques. Et si cela est nécessaire, c’est aux Maliens eux-mêmes de demander une assistance à l’Union africaine, l’Onu ou à la Cedeao. Le règlement de la crise malienne est à ce prix, loin des débats de manipulations des consignes de Paris ou de Washington. Je ne suis pas d’accord avec les 15 Etats de la Cedeao qui considèrent toujours le gouvernement de Cheick Modibo Diarra, constitué dans le cadre de l’accord de Ouaga, comme un gouvernement de ‘’déviation’’ constitutionnelle. Parce que les militaires acceptent des postes ministériels. Mais l’armée malienne est une institution républicaine et elle a un droit de regard sur la gestion des autres institutions du Mali. Autant pour moi, aucun Etat de la Cedeao ne peut donner une leçon de sagesse au Mali, Etat indépendant. A mon avis et en toute logique, ce qui est possible au Nigeria, Sénégal, Bénin n’est pas forcément judicieux au Mali, en Côte d’Ivoire ou au Liberia. Je rappelle, que ceux qui ont créé la Cedeao de Félix Houphouët-Boigny, Senghor, en passant par Sékou Touré, Seyni Koutché, connaissaient parfaitement la sociologie des 15 Etats membres de la Cedeao, particulièrement leurs capacités historiques et traditions morales. Dans ce cas précis, il faut encore respecter l’Etat du Mali, qui a une histoire originale et civilisationnelle, rapportée par l’explorateur français René Caillé. Les historiens et universitaires africains le savent, le Mali est un symbole de la culture universelle, avec la ville de Tombouctou, comme patrimoine de l’humanité. Que les Etats de la Cedeao s’imprègnent de ces réalités historiques et traditionnelles pour régler la crise malienne, loin des grands arrangements politiques et des petites vérités diplomatiques. Résultat : L’Etat du Mali connaît son histoire de démocratisation depuis 1946 et chaque Malien connaît la sociologie, la morale et la tradition de son pays. Aucun pays membre de la Cedeao ne peut donner une leçon de sagesse et de démocratie aux Maliens.
Par Ben Ismaël _ Source : Ivorian.Net
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