Crise au sommet de la transition : Le glas sonne-t-il pour Diango ?

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Le nouveau premier ministre, Django Cissoko
Le nouveau premier ministre, Django Cissoko

Dans le landerneau politique malien, Diango Cissoko, remarquable haut cadre de l’Etat s’était toujours distingué par sa neutralité politique, sa longévité aux affaires depuis des décennies sous les régimes d’Alpha Oumar Konaré, d’Amadou Toumani Touré, jusqu’à la Transition actuelle. Il faisait irrésistiblement penser à un autre dinosaure de la scène politique malienne, l’ex premier ministre Modibo  Sidibé, qui a servi sous tous les régimes depuis la transition ayant suivi la fameuse révolution de 1991 contre la dictature militaire.

 

Au contraire de ce dernier, Diango n’a jamais affiché d’ambition démesurée susceptible de lui attirer les foudres des leaders des attirails politiques de premier plan qui, comme chacun le sait, n’aiment guère que des intrus, aussi novices soient-ils, aient l’audace de piétiner leur platebande réservée, surtout sans grand fond de commerce à leur avantage ou de filet de sauvetage, comme le funambule de haut vol.

 

Voilà donc Diango, deuxième premier ministre de la transition parvenu au sommet de la pyramide, par la grâce de Dioncounda Traoré qui l’a toujours estimé pour ses services précieux de bon et fidèle commis de l’Etat sans coloration politique marquée. Mais ce que Diango ne savait pas, c’est qu’il y a un monde entre être un rouage, même essentiel de la machine administrative et le premier des ministres de la République.

 

Surtout en ces temps troublés, de forte crise, où l’on ne sait jamais, quant on est aux commandes, qui sont ses véritables amis et d’où peuvent venir les coups les plus tordus. En véritable novice de la politique, le premier ministre Diango n’a guère fait sa préoccupation de demander à Dieu de le garder de ses amis, ni ne s’est soucié de se charger de ses ennemis. Il se devait de savoir qu’aucune charge politique de ce niveau ne pouvait être innocent, et agir en conséquence. Très vite, il est tombé dans le panneau des affaires bourbeuses, comme dernièrement celle du des marché véhicules de fonction de 2 milliards 200 pour le gouvernement et la primature ; et avant, celui quatre fois plus important de 200 pick up militaires pour la Défense Nationale, accordé de gré à gré à un frère de Bakorè Sylla dont le seul nom sent le soufre. Sentant le danger, le ministre de la défense Yamoussa Camara avait vite fait de dénoncer le contrat au motif que son département n’avait pas été associé.

 

Pour la seconde affaire, celle des véhicules de fonction de la présidence, du gouvernement et de la primature, le ministre des finances avait rejeté le dossier en argumentant que le pays avait d’autres priorités plus importantes. Une manière pour Tiènan Coulibaly de mettre son premier ministre devant ses responsabilités. Ce dernier n’en a eu cure en voulant ficeler l’affaire avec le ministre délégué au budget. Mais le dernier mot est revenu au ministre de l’économie et des finances qui, sans ménagement a définitivement écarté le dossier sulfureux revenu sur sa table pour  accord et signature. Le fin mot de l’affaire? Le marché devait être traité par l’une des filles du richissime Cheickna Kagnassy, elle-même amie de la fille du premier ministre Diango Cissoko. A ces affaires vient s’ajouter le dernier scandale en date qui a éclaté entre lui et son ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale Tiéman Hubert Coulibaly, lors de la dernière visite au Mali de Laurent Fabius, homologue français de ce dernier. Diango a demandé en représailles au président de la république la tête de Tiéman, et malgré les bons offices de conciliation, il a mis sa propre démission dans la balance. Une manière  de chantage qui n’a pas fait fléchir Dioncounda.

 

Le régime de la Transition se trouve véritablement éclaboussé par toutes ces affaires et bien d’autres  qui font jaser.

 

Par ailleurs, il faut reconnaitre qu’il a bien géré le dossier des bérets rouges et bérets verts. Il est en passe de solutionner l’affaire des policiers.

Oumar Coulibaly

 

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10 COMMENTAIRES

  1. La politique est un art qui s’apprend.On ne devient pas du jour au lendemain un politicien, mais c’est en s’y intéressant et avec le temps on comprendra la règle.Quant on est au pouvoir au Mali, on pense que se sont les parents seuls qui sont Maliens et leurs courtisants et les autres des aigris.Voilà que Diango se trouve pièger dans l’attribution des marchés dont la seule évocation donne des vertiges.En effet tous les maux de ce pays résident dans la corruption à travers l’attribution des marchés de l’Etat véritable occasion de se faire des sous.Tous les moyens sont bons pour gagner de l’argent et gare à toi si tu n’en profite pas pendant que tu es aux affaires, sinon tu seras maudit par les tiens.Qu’Allah sauve ce pays des mains et pieds de ses ennemis amen.

    • attention à l’infos de ces soidisant journalistes du Mali, se sont des vauriens. ATTeNTION à cette information, ces Mendiants journalistes sont plus pures que les politiciens Malien, ATTENTION ATTENTION à cette information,c’est pas du tout fondé.

  2. Nous fondons assez d’espoir sur la gestion du gouvernement par monsieur Diango. Mais il ne doit pas se laisser emporté par les tentations qui finiront par ternir son propre image.

  3. ki dit ke diango est novice en politik, ministre de moussa traoré? des têtes doivent tomber dans cette transition, ils sont les mm, des ATTistes. rien na changé au mali, on n’a pas bougé d’un yota, les mm politicards les mm fasons de fair, on a chassé modibo diarra pet être ke sanogo ou dioncounda ou tieman vont chasser diango osi? ils sont forts ds ce pays là. mais le nord tjs colonisé et le sud jazze

  4. LE journaliste a raison Django il était là au debut et à la fin.l’homme de tous les régimes le conseiller très spécial ,le grand commis de l’état et j’en passe.il a conseillé moussa,ATT.UN conseiller ça conseille excusez moi .les accords bidons de att avec les nordistes ,il était où?Il s’est tu et pour le remercier on le balance premier ministre.que pouvons nous attendre de ce grand conseiller? Rien il a fait ses “preuves”les affaires le rattrapent ,il s’enlise .le choix des hommes est très important .heureusement il ya des gens qui refusent de tomber dans son piège en ces moments cruciaux où le pays est confronté à d’énormes problèmes.

  5. “Diango n’a jamais affiché d’ambition démesurée susceptible de lui attirer les foudres des leaders des attirails politiques de premier plan qui, comme chacun le sait, n’aiment guère que des intrus, aussi novices soient-ils, aient l’audace de piétiner leur platebande réservée, surtout sans grand fond de commerce à leur avantage ou de filet de sauvetage, comme le funambule de haut vol”.

    C’est du plagiat par anticipation…Malhonnetete intellectuelle si tu nous tiens…On a beau fait un effort,les journaleux maliens ont besoin d’etre recadre et les enseignes un minimum de deonthologie…Damn!article
    ..

    • Est bien vrai que des incohérences graves remettent en question la fiabilité de certains membres de ce gouvernement .Surtout de leur gestion laxiste du mal Malien a un moment aussi délicat .La tendance de certains a restaurer les comportements passés des manières dont étaient gérées les problèmes politiques et biens de l’Etat ne permet pas d’espérer de vivre dans un Mali digne essoré de ses fossoyeurs .Autrement,il y’a parmis des cadres qui semblent être sérieux et correspondent a l’état d’esprit souhaité par le peuple Malien pour construire un Mali respectueux.

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