Le gouvernement de transition, avec en tête le Premier ministre, était en conclave, à huis clos, le jeudi 28 février dernier à la Primature. A l’abri des regards indiscrets, le Chef du Gouvernement et les ministres ont planché sur le suivi de la Feuille de route de la transition et la mise en place de la Commission nationale de Dialogue et de Réconciliation.
En ce qui concerne le dernier point, le Premier ministre a dressé devant les ministres et l’assistance le portrait-robot des hommes et des femmes devant faire partie de la Commission nationale de dialogue et réconciliation. Selon la description de Diango Cissoko, ils devront être exempts de tout reproche. Ce Conseil de Cabinet visait également à faire le point de la mise en œuvre de la Feuille de route.
Ainsi, à la fin de ce huit clos, le Directeur de Cabinet du Premier ministre, Boubacar Sow, a annoncé à la presse qu’il existe déjà une commission de suivi de l’exécution de la Feuille de route, sous la direction du Premier ministre. En effet, après l’adoption de celle-ci par l’Assemblée Nationale, la faisant constituer désormais le cadre de référence pour la gestion des activités gouvernementales pour la durée de la transition, deux documents étaient déjà en gestation depuis un certain nombre de jours.
«Il s’agissait de sortir de la Feuille un plan d’action et pour ce plan d’action qui allait être mis en œuvre, il fallait trouver une structure administrative de suivi très rapprochée de celui-ci. C’est pourquoi on a pensé à une commission de suivi de ce plan d’action. Elle est mise en œuvre sous la présidence du Chef de gouvernement», a-t-il déclaré.
Le second point, c’est la commission Dialogue et réconciliation. Selon le Directeur de Cabinet, le concept de dialogue et de réconciliation occupe déjà une importante place dans la Feuille de route. C’est pourquoi, selon lui, il sera extrêmement important, dès la fin de la guerre au Nord et dès que l’Etat sera revenu sur place, de prendre des dispositions pour qu’on n’assiste pas à des difficultés de cohabitation entre les communautés en présence.
Car il est convaincu que pas mal de choses qui se sont passées sont susceptibles de mettre en mal les relations entre les différentes communautés. Il a annoncé que cette commission sera rattachée directement au Président de la République et composée de fortes personnalités, désignées par celui-ci et le Premier ministre, de manière à couvrir l’ensemble du territoire national. Elle comprendra l’ensemble des sensibilités du Mali, la classe politique, la société civile et les régions.
Boubacar Sow a aussi indiqué que la Commission va pouvoir mettre en place ses démembrements dans les régions et cercles pour mener des actions qui permettront de calmer la situation sociale, afin de faire en sorte que le climat puisse être apaiséeet que la nation puisse retrouver son lustre d’entant.
Dans la mise place de cette Commission, le Mali a emprunté quelque chose aux cas d’Afrique du Sud, de Côte d’Ivoire et d’autres pays. «Mais la spécificité malienne, c’est que nous sommes partis sur une base consensuelle. Il y a eu une consultation des forces vives de la nation à plusieurs reprises par le Chef de l’Etat et le Premier ministre, de laquelle se sont dégagées un certain nombre de données, qui ont été prises en compte. Je pense que la Commission qui va être mise en place sera composée de personnalités fortes, au dessus de tout soupçon, qui vont avoir un travail à faire, sous l’égide du Président de la République qui n’est pas candidat aux prochaines élections. Chaque trimestre, elle devra déposer un rapport d’étape qui permettra à l’ensemble de la Nation de savoir ce qu’elle aura fait», a conclu le Directeur de Cabinet.
Youssouf Diallo
Bonsoir,
Le respect de la date des élections présidentielle et législatives au Mali, en juillet 2013, est lié à la volonté, à l’engagement et à l’implication de tous dans l’organisation et à une préparation minutieuse.
Si on lance minutieusement le processus global, dès maintenant, ces élections se feront dans de bonnes conditions.
Ce processus doit intégrer une préparation minutieuse des élections et un démarrage soutenu des travaux de la commission de dialogue et réconciliation.
Une forte implication de cette commission aidera à la tenue d’élections paisibles.
Bien cordialement
Dr ANASSER AG RHISSA
EXPERT TIC ET GOUVERNANCE
E-mail: Webanassane@yahoo.com
Que forte personnalité ne signifie pas riche ou gros parleur seulement.
Dans tous les cas il faut prendre en compte la dimension jeune des interlocuteurs en face c’est dire les rebelles. Voyez que c’est leur jeunesse. La sagesse est classiquement vieille mais des gens de même génération peuvent aussi mieux dialoguer entre eux. Donc il faudra aussi une bonne dose de genre.
Bonne continuation au Premier ministre pour sa conduite méthodologique dans les affaires. Puisse Allah assister le Mali.
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