Il s’agit de la création d’un régime de sanctions contre les ennemis de l’Accord pour la paix et la réconciliation par les Nations unies et l’adoption du Document cadre de politique nationale de décentralisation
Le ministre porte-parole du gouvernement Abdoul Karim Konaté (Ampé), était face à la presse le mercredi 6 septembre dernier dans la salle de conférence du ministère des Affaires étrangères. C’était à l’occasion du traditionnel point de presse hebdomadaire qu’il organise après le Conseil des ministres. Il était accompagné pour la circonstance par ses homologues des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, et celui de la Décentralisation et de la Fiscalité locale, Alhassane Ag Moussa.
Deux principaux sujets ont été abordés au cours de cette rencontre par ces deux membres du gouvernement. Il s’agit notamment de l’adoption par les 15 membres du Conseil de sécurité de l’ONU, à la demande de notre pays, d’un régime général de sanctions contre ceux qui entravent l’application de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, et l’adoption par le gouvernement du document portant Cadre de politique nationale de décentralisation et de son Plan d’action 2017-2021.
Le premier sujet a été présenté par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale. Abdoulaye Diop a expliqué les raisons qui ont motivé le gouvernement à prendre cette belle initiative à un moment aussi crucial de la mise en œuvre de l’Accord. Selon le ministre Diop, les plus hautes autorités ont décidé de saisir les Nations unies, suite à l’affrontement intervenu en juillet dernier à Kidal entre les deux groupes armés (la CMA et le GATIA) qui a fait des morts, et du coup porté un coup de ralentisseur à l’application de l’accord, singulièrement le rétablissement de la confiance entre les deux parties en conflit. Abdoulaye Diop a adressé, au nom du gouvernement, les félicitations au Conseil de sécurité pour avoir voté à l’unanimité la Résolution 2374 qui définit les critères de désignation des auteurs de blocage du processus de paix. Un comité composé des membres du Conseil de sécurité sera mis en place pour veiller à la bonne application du régime de sanction.
A la suite du ministre des Affaires étrangères, ce fut au tour de son collègue de la Décentralisation et de la Fiscalité locale de présenter le projet de décret portant approbation du Document cadre de politique nationale de décentralisation et son plan d’actions 2017-2021, adopté lors Conseil des ministres en sa session du 10 février 2016. Ce décret passé en Conseil des ministres consacre son adoption formelle.
Selon Alhassane Ag Moussa sa mise en œuvre permettra de promouvoir le développement équilibré des régions et des pôles urbains, d’améliorer la qualité des services rendus par les collectivités territoriales, de renforcer la gouvernance inclusive du territoire et d’améliorer le financement de la décentralisation. Le coût global du plan d’actions est évalué à 331 milliards 456 millions de FCFA.
Rappelons que cette politique vise à approfondir la décentralisation à travers notamment la régionalisation, l’amélioration de la gouvernance des collectivités territoriales et le renforcement du partenariat entre l’Etat et celles-ci.
Mohamed Naman Keita