C’est le vendredi dernier que l’Inspecteur général de Police Modibo Sidibé a été officiellement porté à la Primature par le chef de l’Etat, Amadou Toumani Touré, pour peaufiner à travers le PDES, le vaste chantier de développement déjà entrepris pour le Mali. rn
En effet, c’est sans grande surprise que Modibo Sidibé a été nommé Premier ministre. L’homme a occupé d’importants postes de responsabilité de niveau national, sous-régional et même international.
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Avant sa nomination, plusieurs noms avaient été cités comme probables locataires de la Primature. Sa particularité relève de son record de longévité au gouvernement, de son abnégation, de sa détermination, de sa sobriété et de son attachement à sa patrie.
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Dans les prochaines heures, il devra rendre officielle la liste effective du Gouvernement. Pour ce faire, il est en permanente concertation avec les états-majors des partis politiques, notamment ceux de l’Alliance pour la démocratie et le progrès (ADP) et la société civile.
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A ce propos, il est important de relever que les partis politiques ont un réel problème de consensus pour la proposition de noms. C’est ce qui explique l’exclusion de personnes qui ont toutes les compétences requises pour être de bons ministres. Mais elles se voient écartées de au profit de piètres personnes qui sont souvent des militants dociles ou des lèche-bottes des premiers responsables desdits partis politiques. Les nominés sont sur le qui-vive jusqu’à la lecture officielle de la liste du nouveau gouvernement où de nombreux départs ne seront pas à exclure.
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Ce qui est indéniable, c’est que pour relever les immenses défis qui attendent le nouveau Gouvernement, Modibo Sidibé devra faire un choix très judicieux des hommes et des femmes avec qui il constituera sa nouvelle équipe. Cette équipe aura comme première tâche la mise en œuvre du Programme de développement économique et social, le PDES. Ce programme qui va au-delà d’une promesse électorale du Président Touré, donnera, à terme, de nouvelles impulsions à notre démocratie, à notre économie, bref à tous les indices de développement de notre pays. Pour gagner ce pari, le nouveau locataire de la Primature aura besoin de personnes engagées, expérimentées, rigoureuses.
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La lutte contre la corruption doit suivre son cours et même être renforcée pour la qualité de notre gouvernance et pour notre crédibilité auprès de nos pays partenaires, du Fonds Monétaire International et de la Banque Mondiale.
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Modibo Sidibé pourra même se tourner, au besoin, du côté du gouvernement sortant. Dans ce gouvernement, certains ministres ont loyalement et efficacement servi le Mali. Monsieur Sidibé pourra toujours faire chemin avec ceux-ci pour un Mali prospère. Il s’agit entre autres de Ahmed Diane Séméga et de Diallo M’Bodji Sène.
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Le premier a su valablement diriger le Ministère des Mines, de l’Energie et de l’Eau. En un temps record, il a donné un nouvel élan à la recherche pétrolière sous l’impulsion du chef de l’Etat. Les sociétés aurifères ont, sous sa gouvernance, investi beaucoup de milliards dans ce domaine. La prochaine interconnexion électrique entre le Mali et la Côte d’Ivoire est à mettre à son actif. L’eau potable n’est plus un luxe pour les populations les plus reculées. L’électrification rurale et la promotion du Pourghère ont figuré parmi ses préoccupations.
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Quant à Mme Diallo M’Bodji Sène, elle a mis les femmes sur orbite, œuvrant à éliminer le spectre du complexe d’infériorité chez elles. Les nombreux forums et ateliers organisés au nom des enfants, prouvent à suffisance sa détermination à éradiquer le mal du trafic transfrontalier des enfants et celui des enfants mendiants et des filles migrantes. De sa nomination à la tête du Département des femmes, de l’Enfant et de la Famille, à la démission du gouvernement, la ministre sortante a toujours réuni autour d’une même table les femmes du Mali pour parler ensemble de leur essor.
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Ces personnes sont toujours là et très disponibles. Modibo Sidibé peut mettre à profit leur expérience au bénéfice de notre cher Mali.
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Somme toute, tous les regards sont tournés vers la première décision du tout nouveau Premier ministre. Il a une expérience certaine pour estimer les hommes à leur juste valeur et certainement une bonne connaissance des attentes du peuple. Il saura donc choisir valablement des ministres à hauteur de mission.
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Il ne doit seulement pas s’agir, au niveau de l’ADP, de dire qu’ils ont soutenu le président Touré lors de la dernière présidentielle ; ils doivent plutôt proposer des personnes capables de faire face à n’importe quel défi.
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Ce qui est sûr, plusieurs hommes politiques auront le sommeil perturbé à cause des incertitudes qui demeureront jusqu’à la dernière minute avant la publication de la liste du nouveau gouvernement.
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Abdoul Karim Maïga
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