Le mercredi 20 avril 2011, les responsables du parti Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (SADI) ont animé une conférence de presse. C’était au siège de radio Kayira de Bamako sise à Djélibougou en Commune I. Plusieurs sujets ont été abordés dont le principal a porté sur la non participation du parti au Gouvernement de Mariam Kaïdama Sidibé.
Selon le bureau politique national de Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (SADI), le parti n’a pris part à la composition du Gouvernement de Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé pour cinq raisons principales. Il s’agit de la divergence de vue du programme du parti avec le programme de développement économique et social (PDES), de la justesse et de la légitimité des luttes menées par le parti SADI, de l’érection de la corruption en système de gouvernement, de l’absence de l’autorité de l’État et de la cherté du coût de la vie.
À titre de rappel, lors de la session ordinaire de l’Assemblée nationale le 17 Décembre 2007, au cours de laquelle, l’ancien Premier ministre Modibo Sidibé, a présenté sa Déclaration de politique générale (DPG), Dr Oumar Mariko député de SADI avait été clair. «Il se trouve justement que le CSLP (Ndlr : Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté) a lamentablement échoué dans ses objectifs globaux de lutte contre la pauvreté», avait martelé Dr Mariko. «Ne nous trompons pas, le CSLP n’a pas réduit la pauvreté ! Il a enrichi quelques fonctionnaires de l’État, des commerçants, hommes d’affaires protégés par le pouvoir. Bref, une infime minorité», avait ajouté Oumar Mariko Secrétaire général de Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (SADI).
D’après toujours le bureau politique national, le Vérificateur général sortant Sidi Sosso Diarra en six ans d’audit a produit des rapports les plus accablants sur la corruption et le détournement. Soit une saignée à blanc des caisses de l’État de plus de 360 milliards de Cfa. «Après de larges concertations en son sein, le parti SADI a décidé de ne pas accepter l’offre du Président de la République d’entrer au Gouvernement», dit le parti. Cependant, conscient de l’immensité des défis à relever pour le Mali, SADI assure le Président de la République et le Gouvernement à œuvrer à leurs côtés pour la satisfaction des besoins, la souveraineté et l’organisation des élections régulières, libres et transparentes au Mali.
Le parti de Cheick Oumar Sissoko ancien ministre de la culture, croit avoir répondu avec responsabilité, sérieux, honnêteté et abnégation au travail qui lui a été confié au Gouvernement de 2002 à 2007. Du coup, il va continuer à assumer sa position de parti d’opposition.
À suivre…
Sékou Coulibaly