Communication gouvernementale : Des couacs, des gaffes et des dégâts !

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On ne cessera de le dire, la communication gouvernementale  laisse à désirer. À la limite, elle dégoûte les populations et met à nu les lacunes et les carences du régime IBK.

 

«La communication gouvernementale n’a pas marché, nous avons envisagé des réformes majeures… Les médias d’Etat ne jouent pas leur rôle», reconnaissait le ministre de l’Economie numérique, de l’Information et de la Communication, Mahamadou Camara, lors d’une conférence de presse. Ce, avant de commettre plus tard une grosse bourde sur Tweeter en traitant certains journalistes de la presse privée qui dénonçaient l’achat de l’avion présidentiel à 20 milliards de nos francs, alors que le pays est dans un gouffre financier, «d’aigris et de jaloux». Une bourde qui ne lui a pas été tolérée. Le «patron de la communication» avait ainsi dérapé.

 

Séance de rattrapage dans la communication gouvernementale

 

En virant d’une façon assez brutale notre confrère Sambi Touré, précédemment chef de la Cellule de communication de la Présidence de la République, IBK lance un signal fort à tous ceux qui l’entourent et qui devraient soigner son image tant au plan national qu’international. Mais, une chose est claire : il est difficile, très difficile voire impossible de récupérer l’eau de la jarre trouée !

 

Analysons un peu les choses pour mieux les comprendre. Si l’ex-président de la République déchu Amadou Toumani Touré aimait bien faire le «One man show» sur l’Ortm et sur certaines chaînes internationales, malgré le fait que la vérité était voilée au peuple malien, la communication gouvernementale, depuis le début du quinquennat d’IBK, est catastrophique.

 

Communiquer et bien communiquer sur un problème surtout crucial comme celui touchant à la vie de la Nation, c’est le résoudre à 80%, dit-on souvent. D’autant que cela permet d’éclairer le citoyen lambda et lui faire comprendre les aspirations profondes et les ambitions réelles de ses plus hautes autorités. Or, en ce «règne» de Ladji Bourama (IBK), tel ne semble pas être le cas. En matière de communication gouvernementale, on a l’impression qu’on navigue dans le flou et l’informel. Un tir qui n’a pas pu être rectifié après un an de pouvoir, à tous points de vue.

 

En effet, s’il y a un maillon faible qui a précipité la chute spectaculaire du général ATT, c’est bien la communication gouvernementale. Sur ce point, «ses» gouvernements ont beaucoup péché, car selon des observateurs avertis de la scène politique malienne, la vérité n’était pas dite au peuple. Même s’il est vrai que toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire, il ne sert à rien de cacher certaines, surtout quand on sait que tôt ou tard, on sera rattrapé par l’histoire. Et l’histoire a rattrapé ATT qui rassurait, à travers ses ministres et ses cellules de communication, que la situation du Nord du Mali était bien sous contrôle. Alors que ce sont les rebelles, les narcotrafiquants et les groupes armés qui avaient cette zone sous contrôle. Et la suite des faits leur a donné raison, même s’ils sont actuellement contraints, sous l’injonction de la Communauté internationale, à s’asseoir autour de la table des négociations avec le gouvernement à Alger.

 

La force des rebelles armés, des criminels du Mnla, des jihadistes et de leur bande, à n’en point douter, reposait sur la communication à outrance. Elle était devenue une véritable propagande de «victimisation de leurs populations de l’Azawad» à travers tous les moyens de communication : presse orale, écrite et audio-visuelle notamment sur les chaînes internationales, réseaux sociaux…

 

Après la récupération de notre «intégrité territoriale», afin que les groupes armés, notamment le Mnla et ses alliés qui opèrent encore à Kidal qu’ils considèrent comme «un No man’s land», ne récidivent, il s’avère impératif qu’IBK, à travers son Premier ministre Moussa Joseph Mara, mette un accent particulier sur la communication gouvernementale. Son ministre de la communication et ses cellules de communication devraient être plus dynamiques et plus poignants en s’appuyant sur la presse nationale. Ce qui n’est pas le cas.

 

Pour le moment, le constat est amer. La communication ne passe pas  ou passe mal ou encore très mal entre le gouvernement Mara et la presse, notamment celle locale et privée. On a tout l’air qu’on cherche à lui cacher certaines réalités et à l’éloigner de ce qui touche à la gestion des affaires de l’Etat, particulièrement les sulfureuses affaires de l’achat présidentiel et du contrat d’armements.

 

Pire encore, dès l’entame de l’exercice du pouvoir d’IBK, ils sont nombreux, ces journalistes qui ont eu à se plaindre de la couverture médiatique des événements étatiques. À Koulouba ou ailleurs, ils ont tout simplement été chassés, alors qu’ils étaient à la quête de l’information, la bonne. De ce fait, vont-ils attendre qu’ils soient informés par les chaînes ou organes internationaux, avant qu’ils ne relayent l’information au plan national ? Absolument, Non. Mais, ils y sont souvent contraints, car c’est de l’extérieur que le président IBK et son Premier ministre Moussa Joseph Mara s’expriment sur les grandes questions touchant à la vie de notre Nation. Dommage.

Bruno E. LOMA

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1 commentaire

  1. Lwando mweetwa ReplyMay 18, 2011 at 5:10 amAm a 21year old male zabaimn,i’ve always wanted to be a pilot but due to financial incapacity am unable to fulfil my dream.please assist

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