Si par vacances, on entend une période d’arrêt légal de travail dans les écoles, les universités et dans l’administration publique ou dans les usines pour les salariés, celles des ministres ne sauraient se justifier en période de crise socio-sécuritaire. Eu égard à l’énormité et à la complexité de la crise qui secoue le pays, mais aussi et surtout, compte tenu de l’urgence des tâches qui leur sont dévolues. L’année 2015-2016, aux dires de beaucoup d’observateurs de la scène politique semble être une « année blanche gouvernementale » en termes d’actions concrètes à impact social et sécuritaire. Au lieu de faire face à cette abyssale crise aux conséquences incommensurables sur le plan social et de développement, le Gouvernement, en toute indifférence, choisit de faire des randonnées touristiques dans les grands palaces et autres plages cossues du monde. A quand la prise de conscience du danger qui guette le Mali ? A quand la fin des dépenses de prestige pour ne faire face qu’aux priorités ?
A en juger par le bilan de l’année écoulée, si nous devrions noter le régime IBK, nous n’hésiterions pas à lui donner 05/20, tant les problèmes sociaux restent entiers et aucun espoir d’un lendemain meilleur n’est visible. A ces problèmes sociaux s’ajoutent les crises sécuritaires à répétition à Kidal, à Gao, à Tombouctou, à Mopti et même dans la région de Ségou. Les parties septentrionale et centrale du pays sont devenues des foyers de tensions permanentes avec leur cortège de morts, d’handicapés à vie, de déplacés, de réfugiés et de sous-développement. C’est en faisant fi de tous ces problèmes que le Gouvernement, comme un aveu d’échec, s’est donné le luxe de laisser débrailler dix ministres, constituant ainsi la première vague, pour des vacances gouvernementales qui semblent s’apparenter plus à des visites touristiques ou à des randonnées mondaines qu’à un repos méditatif et de réflexion afin d’avoir de nouvelles idées. A ce que l’on sache, la plupart des dix ministres au lieu de prendre le chemin du Mali profond pour davantage connaitre les réalités, ont plutôt pris celui des villes occidentales, des grands palaces et des plages huppées pour savourer le climat et le sable fin et humide, à la sueur du contribuable malien.
Les vacances gouvernementales en ce moment précis de la situation à la fois délétère et volatile ne sont qu’un aveu d’impuissance, d’incompétence et d’indifférence aux préoccupations du peuple. Elles sont également la manifestation d’un manque de stratégies pour sortir le Mali de l’ornière.
Youssouf Sissoko
s ils ont accepte d etre ministre on s en fou qu ils soient des robots en tant de crise il devait pas avoir de conge sils aimaient travaille mais c le contraire au mali
Ne leur deniez pas le droit au repos qu’ils sont libres de passer sur la lune si cela leur chante. Ce ne sont pas des robots quand même. Etes-vous allé vous même au Nord une seule fois ?
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