Chronique du Mercredi :La honteuse guerre déclarée au Vérificateur Général

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Le ridicule ne tue pas au Mali ! Après plusieurs années, c’est maintenant que le Gouvernement se réveille brutalement et s’aperçoit que les rapports du Vérificateur Général sont bons pour la poubelle. Toute honte bue, des ministres et des responsables de certains services commis se sont prêtés à un exercice peu convaincant pour démolir le Bureau du Vérificateur Général qu’ils ont pourtant, auparavant, applaudi. Mais certainement de façon hypocrite.  Les masques sont donc tombés !

Après le complot ourdi qui a fait vivre au Vérificateur Général Sidi Sosso Diarra, un sale quart d’heure à la prison centrale de Bamako Coura, le Gouvernement de Modibo Sidibé revient à la charge. Il ne souhaite pas voir le Vegal bénéficié d’une sortie honorable à deux mois de la fin de sa mission.  C’est pourquoi donc le chef du Gouvernement a envoyé certains de ses éléments devant la presse pour essayer de démonter les rapports de Sidi Sosso Diarra.
rnPour une des rares fois, la conférence a été largement diffusée et en intégralité sur les ondes de Sidiki N’fa Konaté. 
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rnL’exercice est douteux et curieux. Pourquoi après sept ans, c’est seulement aujourd’hui que le gouvernement se fend de ce qu’on pourrait appeler la contestation ? La conférence de presse du gouvernement de la semaine dernière est tout simplement ridicule, car elle cache mal la volonté de nuire à un vérificateur qu’on sait jaloux de son indépendance.
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rn Ce qui est drôle, c’est seulement maintenant que le gouvernement se manifeste. Or, les différents rapports ont toujours épinglé des membres du Gouvernement sans que ces derniers ne s’expliquent devant les cameras.  Pour démonter ses rapports, Modibo Sidibé a cru bon de mettre à contribution le Procureur Général Sombé Théra, le Contrôleur Général d’Etat, Amadou Gadiaga ou encore le chef de la Casca.
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rnEn dehors des ministres de la justice, Maharafa Traoré, celui des finances, Sanoussi Touré ou encore Lassine Boiré du Budget. Sans oublier le ministre des institutions, Fatoumata Guindo, qui avait les yeux hagards au présidium et qui n’a pipé mot dans un débat qui le dépasse visiblement. La pauvre, elle devait être de la partie puisqu’elle est chargée des Institutions.
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rn (Elle avait longtemps été soulagée de sa charge de porte parole du Gouvernement à cause de son inexpérience même si en son temps le Gouvernement s’était fendu d’un communiqué pour démentir un article de notre confrère ”Le Challenger” qui l’a révélé à la face du monde. L’histoire a donné raison à notre confrère. Puisque Fatoumata Guindo n’a plus parlé au nom du Gouvernement).
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rnExpliquer sans convaincre
rnLe Contrôleur Général d’Etat, Amadou Gadiaga, lui, n’a trouvé mieux que de contester un terme utilisé dans les rapports du Vegal : manque à gagner.
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rn Pour lui, ce terme est inapproprié en matière de contrôle et prête à équivoque.
rnAlors même que Sidi Sosso Diarra avait maintes fois expliqué aux journalistes le sens qu’il donne à manque à gagner. Pour lui, il ne s’agit pas de détournement encore moins de malversation, mais de perte d’argent due à une mauvaise gestion. Et patati patatras.  
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rnSi Amadou Gadiaga n’a trouvé mieux que d’incriminer un terme dans les rapports, il n’en demeure pas moins que  sa volonté de jeter l’opprobre sur le Vegal est manifeste.
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rn Il a joué son rôle jusque au bout, il est commis certainement pour cela ce jour là (10 février 2011). En tout état de cause, la contestation du Gouvernement, sur le tard, est un signal fort au remplaçant de Sidi Sosso Diarra. C’est aussi un avertissement.  On lui dicte par voie de presse cette fois-ci la conduite à suivre. Il doit faire gaffe. Il doit aussi comprendre qu’on n’épingle pas ses employeurs même si on n’est censé être indépendant.
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rn  Même si les missions à lui assigner par les pouvoirs publics sont claires comme l’eau de roche : évaluer les politiques publiques à travers un contrôle de performance et de qualité (services et organismes publics, programmes et projets de développement) ; contrôler la régularité et la sincérité des opérations de recettes et de dépenses (Institutions de la République, administration d’Etat, Collectivités territoriales, établissements publics et tout autre organisme bénéficiant du concours financier de l’Etat) ; proposer aux autorités publiques des solutions (faire des recommandations pour améliorer la gestion publique). 
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rnCe qui est évident, c’est que le Vegal doit faire attention. Car le gouvernement est comme un lion blessé. Il est capable du pire. Le bruit de ses casseroles est devenu dérangeant pour lui-même à telle enseigne qu’il se montre capable d’en découdre avec tout celui qui se dresse sur son chemin.
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rnLes rapports du Vegal ont donné de ”l’indigestion” au Gouvernement
rnLa sortie du gouvernement qui a reçu, au préalable, le feu vert d’Amadou Toumani Touré ressemble fort à une mise en garde au prochain locateur du Bureau du Vegal. A défaut de prendre le risque de renoncer définitivement au Bvg et avoir les partenaires au développement, très à cheval sur les valeurs de bonne gouvernance, dans le dos, l’on se dit (le gouvernement) pourquoi ne pas mettre en garde X.
rn  Surtout quand on sait que le Vegal a épinglé plusieurs membres du gouvernement dans ses différents rapports. Et si la lumière n’est pas faite jusque là sur les fonds détournés, c’est justement parce que c’est le Gouvernement et ses connexions qui sont accusés.
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rnPourtant le Vegal Sidi Sosso Diarra a toujours affirmé qu’il laisse toujours le soin aux présumés auteurs de malversations, de mauvaise gestion ou de détournement, le temps de fournir des éléments qui les disculpent avant de mettre son rapport au propre.
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rn Les masques du Gouvernement sont donc tombés. Il est donc derrière, comme on s’en doutait, la cabale qui allait jeter Sidi Sosso Diarra au cachot. Sans autre forme de procès.
rnLa rébellion de l’adjoint du Vegal, nommé par décret autant que lui, n’est donc pas fortuite.
rnEn tout cas, avec cette sortie à grand renfort médiatique contre le Vérificateur Général, tout laisse croire que le Gouvernement est prêt à en découdre avec tout celui qui s’aventure à ”l’accuser” à tord ou à raison. Le comportement des ministres qui soufflent en même temps le chaud et le froid est symptomatique de ”l’indigestion chronique” qu’ont provoquée  les rapports du Vegal chez un Gouvernement manifestement usé.
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rnPersonne n’en veut à l’exécutif pour avoir initié un tel exercice, mais ce qui est curieux, c’est le fait d’attendre la fin de la mission du Vegal pour le faire.
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rn Qui va croire au Gouvernement après tout ce qui s’est passé ? Certainement pas beaucoup de Maliens. La lutte contre la corruption est le talon d’Achille du régime ATT. Et le régime est décrié pour cela. C’est certainement ce que le Gouvernement veut rectifier par une aussi piètre prestation. Après tout, il (Le Gouvernement) n’a aucune raison de se faire du mouron, car il est juge et partie dans cette affaire. Seulement le tribunal de l’histoire nous jugera. Le peuple qu’on pense ”ignorant” vaque tranquillement à ses occupations en a
ttendant le jour J. près le complot ourdi qui a fait vivre au Vérificateur Général Sidi Sosso Diarra, un sale quart d’heure à la prison centrale de Bamako Coura, le Gouvernement de Modibo Sidibé revient à la charge. Il ne souhaite pas voir le Vegal bénéficié d’une sortie honorable à deux mois de la fin de sa mission.  C’est pourquoi donc le chef du Gouvernement a envoyé certains de ses éléments devant la presse pour essayer de démonter les rapports de Sidi Sosso Diarra.
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rnPour une des rares fois, la conférence a été largement diffusée et en intégralité sur les ondes de Sidiki N’fa Konaté. 
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rnL’exercice est douteux et curieux. Pourquoi après sept ans, c’est seulement aujourd’hui que le gouvernement se fend de ce qu’on pourrait appeler la contestation ? La conférence de presse du gouvernement de la semaine dernière est tout simplement ridicule, car elle cache mal la volonté de nuire à un vérificateur qu’on sait jaloux de son indépendance.
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rn Ce qui est drôle, c’est seulement maintenant que le gouvernement se manifeste. Or, les différents rapports ont toujours épinglé des membres du Gouvernement sans que ces derniers ne s’expliquent devant les cameras.  Pour démonter ses rapports, Modibo Sidibé a cru bon de mettre à contribution le Procureur Général Sombé Théra, le Contrôleur Général d’Etat, Amadou Gadiaga ou encore le chef de la Casca.
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rnEn dehors des ministres de la justice, Maharafa Traoré, celui des finances, Sanoussi Touré ou encore Lassine Boiré du Budget. Sans oublier le ministre des institutions, Fatoumata Guindo, qui avait les yeux hagards au présidium et qui n’a pipé mot dans un débat qui le dépasse visiblement. La pauvre, elle devait être de la partie puisqu’elle est chargée des Institutions.
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rn (Elle avait longtemps été soulagée de sa charge de porte parole du Gouvernement à cause de son inexpérience même si en son temps le Gouvernement s’était fendu d’un communiqué pour démentir un article de notre confrère ”Le Challenger” qui l’a révélé à la face du monde. L’histoire a donné raison à notre confrère. Puisque Fatoumata Guindo n’a plus parlé au nom du Gouvernement).
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rnExpliquer sans convaincre
rnLe Contrôleur Général d’Etat, Amadou Gadiaga, lui, n’a trouvé mieux que de contester un terme utilisé dans les rapports du Vegal : manque à gagner.
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rn Pour lui, ce terme est inapproprié en matière de contrôle et prête à équivoque.
rnAlors même que Sidi Sosso Diarra avait maintes fois expliqué aux journalistes le sens qu’il donne à manque à gagner. Pour lui, il ne s’agit pas de détournement encore moins de malversation, mais de perte d’argent due à une mauvaise gestion. Et patati patatras.  
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rnSi Amadou Gadiaga n’a trouvé mieux que d’incriminer un terme dans les rapports, il n’en demeure pas moins que  sa volonté de jeter l’opprobre sur le Vegal est manifeste.
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rn Il a joué son rôle jusque au bout, il est commis certainement pour cela ce jour là (10 février 2011). En tout état de cause, la contestation du Gouvernement, sur le tard, est un signal fort au remplaçant de Sidi Sosso Diarra. C’est aussi un avertissement.  On lui dicte par voie de presse cette fois-ci la conduite à suivre. Il doit faire gaffe. Il doit aussi comprendre qu’on n’épingle pas ses employeurs même si on n’est censé être indépendant.
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rn  Même si les missions à lui assigner par les pouvoirs publics sont claires comme l’eau de roche : évaluer les politiques publiques à travers un contrôle de performance et de qualité (services et organismes publics, programmes et projets de développement) ; contrôler la régularité et la sincérité des opérations de recettes et de dépenses (Institutions de la République, administration d’Etat, Collectivités territoriales, établissements publics et tout autre organisme bénéficiant du concours financier de l’Etat) ; proposer aux autorités publiques des solutions (faire des recommandations pour améliorer la gestion publique). 
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rnCe qui est évident, c’est que le Vegal doit faire attention. Car le gouvernement est comme un lion blessé. Il est capable du pire. Le bruit de ses casseroles est devenu dérangeant pour lui-même à telle enseigne qu’il se montre capable d’en découdre avec tout celui qui se dresse sur son chemin.
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rnLes rapports du Vegal ont donné de ”l’indigestion” au Gouvernement
rnLa sortie du gouvernement qui a reçu, au préalable, le feu vert d’Amadou Toumani Touré ressemble fort à une mise en garde au prochain locateur du Bureau du Vegal. A défaut de prendre le risque de renoncer définitivement au Bvg et avoir les partenaires au développement, très à cheval sur les valeurs de bonne gouvernance, dans le dos, l’on se dit (le gouvernement) pourquoi ne pas mettre en garde X.
rn  Surtout quand on sait que le Vegal a épinglé plusieurs membres du gouvernement dans ses différents rapports. Et si la lumière n’est pas faite jusque là sur les fonds détournés, c’est justement parce que c’est le Gouvernement et ses connexions qui sont accusés.
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rnPourtant le Vegal Sidi Sosso Diarra a toujours affirmé qu’il laisse toujours le soin aux présumés auteurs de malversations, de mauvaise gestion ou de détournement, le temps de fournir des éléments qui les disculpent avant de mettre son rapport au propre.
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rn Les masques du Gouvernement sont donc tombés. Il est donc derrière, comme on s’en doutait, la cabale qui allait jeter Sidi Sosso Diarra au cachot. Sans autre forme de procès.
rnLa rébellion de l’adjoint du Vegal, nommé par décret autant que lui, n’est donc pas fortuite.
rnEn tout cas, avec cette sortie à grand renfort médiatique contre le Vérificateur Général, tout laisse croire que le Gouvernement est prêt à en découdre avec tout celui qui s’aventure à ”l’accuser” à tord ou à raison. Le comportement des ministres qui soufflent en même temps le chaud et le froid est symptomatique de ”l’indigestion chronique” qu’ont provoquée les rapports du Vegal chez un Gouvernement manifestement usé.
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rnPersonne n’en veut à l’exécutif pour avoir initié un tel exercice, mais ce qui est curieux, c’est le fait d’attendre la fin de la mission du Vegal pour le faire.
rn Qui va croire au Gouvernement après tout ce qui s’est passé ? Certainement pas beaucoup de Maliens. La lutte contre la corruption est le talon d’Achille du régime ATT. Et le régime est décrié pour cela. C’est certainement ce que le Gouvernement veut rectifier par une aussi piètre prestation. Après tout, il (Le Gouvernement) n’a aucune raison de se faire du mouron, car il est juge et partie dans cette affaire. Seulement le tribunal de l’histoire nous jugera. Le peuple qu’on pense ”ignorant” vaque tranquillement à ses occupat
ions en attendant le jour J.
rn   Alhassane H.Maïga


rnLe BVG et la lutte contre la corruption
rnSidi Sosso DIARRA ira en prison

rnLe Vérificateur Général, Sidi Sosso Diarra, est en fin de mandat. En guise de cadeau d’adieu le pouvoir a choir de l’expédier à une destination de rêve, le " Lycée de Bamakocoura " ou la prison centrale ; dont il a eu a humer déjà l’odeur de très près. La conférence de presse organisée le jeudi  10 février dernier au Ministère de l’Economie et des Finances, la seule que le gouvernement n’ait jamais organisée en sept ans d’existence du BVG, est éloquente en ce sens. Son but déclaré ? " Informer l’opinion nationale et apporter des éléments d’appréciation sur certains aspects et problèmes " liés à la mise en œuvre des recommandations du rapport 2009 du vérificateur. En bon français clair, le démentir, le faire passer pour un nullard et préparer les esprits pour accepter de le voir en prison dans un futur proche pour faute grave, fausse accusation et insubordination, etc.
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rnUn grand jour donc que ce jeudi 10. En conséquence le pouvoir avait sorti la très grosse artillerie : trois ministres du gouvernement du Mali, le patron de la Casca  et son altesse sérénissime Sombé Théra du parquet, Procureur Général du terrible Pool économique. Ces généraux de l’armée inquisitoire étaient renforcés par leurs Etat généraux respectifs. En face tout le peuple réuni a travers sa presse nationale et internationale épaulée par une batterie de cameras avides comme des requins afin qu’aucune miette n’échappe a l’attaque. A cœur de joie, l’on s’est mis à tirer à boulet rouges sur la cible, certes absentes mais tout a fait à la portée des missiles sol air de la presse. On n’a négligé aucun détail. Mais le terme connu de tous les Maliens et les autres, celui de " manque à gagner " que le BVG utilise depuis sept ans a été dénoncé. Le Vegal Diarra serait si nul et ignorant en matière de contrôle et de vérification qu’il ignore que " manque à gagner " n’existe pas dans le vocabulaire de la profession. En plus de ne pas être un pro, d’utiliser des termes inexistants et  qui ne veulent rien dire, il serait coupable de faire des constats sans preuves. Plus grave encore, il aurait exagéré les montants des sommes disparues. Pour eux,  les services du gouvernement n’ont pas bouffé 112 milliards de F Cfa et poussière mais 63 milliards seulement, sommes perdues pour de bon et donc non récupérable. Mais certaines autres sommes seraient recouvrables et le pouvoir jure qu’il fera tout son possible pour les récupérer. Par ailleurs le verificateur avait trouvé des sommes sans traces ni justifications. Le gouvernement est alors allé à la recherche de justification tardives  que Sidi Sosso Diarra a rejeté, suprême crime de lèse majesté. 
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rnPour tous ces crimes commis, le vérificateur s’est mis tout seul en point de mire du pouvoir. Or, on nous a dit et répété qu’il n’était pas au dessus de la loi, qu’ il était " soumisable " au contrôle par la loi et du reste que des investigations a son sujet étaient d’ores et déjà lancée à son sujet. Très politique, les membres du gouvernement avaient tourné autour du pot à ce sujet mais les questions des journalistes ont eu  le don de mettre le Procureur hors de contrôle de lui-même. C’est ainsi qu’il a vendu la mèche et révélé que le vérificateur faisait déjà objet d’enquêtes.
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rnLe remplaçant du Vérificateur Général serait déjà choisi si l’on en croit certaines indiscrétions. Il est sur le départ, ça c’est certain, et ne sera plus très bientôt qu’un simple quidam. La dernière fois, on l’avait raté d’un cheveu. Cette fois-ci on fera d’une pierre deux coups, le faire payer et faire couler la candidature de son frère qui veut briguer la magistrature suprême. A bon entendeur, on finit toujours par aller faire un tour à Ségou. Juste une question de tour de rôle.
rnAmadou TALL
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