Cheick Oumar Diarra, ministre de la réconciliation nationale et du développement des régions du Nord «Pas d’impunité, la paix véritable passe par la justice et la vérité»

10

Le tout nouveau ministre en charge de la réconciliation nationale et du développement des régions du Nord a exclu toute amnistie encore moins une quelconque impunité  aux personnes poursuivies pour  terrorisme, sédition et crimes portant atteinte à la sécurité intérieure de l’État, à l’intégrité du territoire national. 

Cheick Oumar DiarraSans les nommer, le ministre fait allusion à certains responsables de  la rébellion touareg et des groupes islamistes armés Ansar Eddine, Aqmi et Mujao contre qui la justice malienne a lancé des mandats d’arrêt internationaux en février dernier. Cheik Oumar Diarrah a prévenu que “discussion ne veut pas dire amnistie. Il n’y aura pas d’impunité” a- t- il déclaré nos confrères de Rfi. En clair pour le ministre chargé de piloter la politique de réconciliation nationale du président IBK “la paix ne sera possible que si elle va de pair avec la vérité et la justice”. Pour conduire à bien cette politique de réconciliation très chère au nouveau président qui a d’ailleurs battu sa campagne autour de cette thématique, Cheick Oumar Diarra compte organiser d’ici deux mois à la fois des états généraux de la décentralisation, des assises du Nord, et des pourparlers avec les groupes armés comme le prévoit l’accord, signé  le 18 juin à Ouagadougou, entre l’Etat malien et  les bandits armés.

Le ministre de la réconciliation nationale a déclaré qu’aucune question ne sera éludée que des discussions se feront avec tout le monde sans complexe.

En effet, lors des pourparlers de Ouagadougou, les discussions ont achoppé entre l’émissaire du gouvernement malien Tiébilé Dramé et les responsables du MNLA et du HCUA sur la cessation des poursuites judiciaires contre des responsables des groupes armés. Sans renoncer aux poursuites, l’Etat malien les avait suspendues pour permettre le retour de l’administration à Kidal, le déploiement de l’armée malienne et l’organisation de l’élection présidentielle sur toute l’étendue du territoire national.

Au mois de juillet dernier, certains responsables de ces mouvements armés avaient effectué un déplacement à Bamako et avaient même été reçus à Koulouba par le président de la transition, Pr Dioncounda Traoré.  Cette présence des responsables du MNLA et du HCUA a suscité colère et indignation au sein de la population très remontée contre les rebelles touaregs qui ont ouvert en 2012 les portes du nord du Mali aux groupes islamiques armés liés à Al Qaida. On se rappelle qu’à la Commission dialogue et réconciliation qui avait entrepris une tournée  de prise de contact à l’intérieur du pays, les populations des régions du nord ont réclamé à cor et à cri la justice d’abord avant toute réconciliation. Le même message a été maintes fois réitéré au président IBK lors de la campagne  présidentielle. Ce dernier lors de sa prestation de serment le 4 septembre a décrété la fin de l’impunité sur l’ensemble  du pays.

Sans nul doute que cette sortie du ministre de la réconciliation nationale et du développement des régions du nord s’inscrit dans cette démarche prônée par IBK à savoir la fin de l’impunité.

               Abdoulaye DIARRA

Commentaires via Facebook :

10 COMMENTAIRES

  1. Bonjour,
    En plus de la nécessaire réconciliation entre certains anciens présidents et certains responsables politiques, la crise multidimensionnelle qui a frappée le Mali a généré des amalgames de tous genres.

    Ces amalgames ont divisé les communautés du Mali, ce qui, aujourd’hui, exige une réconciliation nationale.

    De même, certains Maliens ont été victimes et/ou ont eu des parents victimes de cette crise et des violations induites, ils exigent, à juste titre, que les actes et violations subis soient reconnus et sanctionnés par la justice.

    Donc, que les auteurs soient connus et sanctionnés par la justice s’il s’est avéré qu’ils sont fautifs.

    La réconciliation nationale ne sera possible et ne sera durable que si la justice et la non impunité seront mises en avant.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    EXPERT TIC ET GOUVERNANCE
    E-mail: Webanassane@yahoo.com

  2. en tout cas si ceux-ci ne sont pas punient ca encouragera d,autre .pas de reconciliation dans l,impunitee sinon les victimes se vengeront 👿 👿 👿 des gents qui violent tes parents sans punitions tu continuera a les regarde sourires dans la nature comme si ces normal ? des gents qui pillent ta maison et se vente avec prime a l,appuit tu sera heureux a leurs cotes dans l,impunitee ? des gents ui sont minoritaires ,meme pas fort militairents ,insulte toute une nation ,ridiculise sont armee ,a travers des medias internation disent des conneries,pouvons.nous l,admettre ? justice sera mieux pour eux,qu,une vengeance . 👿 👿 👿 👿 👿 👿 👿 👿 👿 👿 👿 👿 👿 👿 👿 👿 👿 👿 👿 👿 👿 👿

  3. Et laissera t-on toutes les enquêtes libres sur aussi les crimes commis par les militaires déserteurs de kati ?

    • Tu as intérêt a mettre dans le crane une foi pour toute que le putsch a été consommé et a permis de comprendre certaines choses dans ce pays. Laisse les putschistes en paix, même demain ils seront au gouvernement: a tous saigneur tout honneur. On parle du problème du nord.

  4. Si IBK ne saurait réussir des miracles, il pourra au moins profiter des premiers mois de sa candidature à sanctionner selon la loi, la déficience de sanction étant la grande faiblesse mais pas d’impunité totale dans les régimes anciens comme on aime à le claironner en ces temps actuels. Ce qui n’exclut d’ailleurs pas la sensibilisation qui a prouvé ses limites. Il s’agira donc de :
    1. Sanctionner BRUYAMMENT le manque d’hygiène, la grande corruption en appliquant la loi surtout à lui-même, à ses Ministres, Magistrats et Députés ;
    2. Profiter de sa récente légitimité pour introduire un projet de loi à l’Assemblée Nationale pour dissoudre les 2/3 des Communes et l’ensemble des Cercles, toutes ces Collectivités n’étant pas simplement viables financièrement, car elles ne peuvent pas tout simplement pas payer le minimum de personnel (1 Régisseur et un Secrétaire général), ne parlons pas de développement, les conseillers communaux se faisant élire naturellement pour aller à la soupe. Les Communes non viables seront alors fusionnées dans les Communes viables voisines. Ou les Communes pourront se calquer sur les anciens arrondissements.
    3. Augmenter les allocations budgétaires aux structures de contrôle et les SUIVRE pour qu’elles puissent mieux contrôler et sanctionner les défaillances en tout genre dans la gestion des Collectivités territoriales et des Structures de l’Etat.
    4. Relever le niveau du montant de la caution et du parrainage aux élections présidentielle, législative et communale, afin de tuer pour de bon les candidatures fantaisistes, couteuses pour le pays et ne créant que la confusion dans l’esprit d’électeurs plus ou moins aveugles politiquement.
    5. Enterrer pour de bon le projet de Sénat budgétivore et inutile, le CNDERRIERE ainsi que le Ministère du Culte.

  5. Bonjour,
    Le gouvernement d’ouverture crée au Mali engendre un bon dosage entre diverses sensibilités.

    Un tel gouvernement, avec, en plus, un ministère de la réconciliation nationale, est un prélude à la réconciliation nationale, qu’il impulsera et pilotera.

    Avec une telle configuration, le dialogue pour la réconciliation nationale sera piloté par le gouvernement, à travers ce ministère de la réconciliation nationale, en liaison avec le médiateur et la commission dialogue et réconciliation du Mali.

    LES ASSISES NATIONALES ALIMENTERONT CE DIALOGUE.

    UN BON PARTAGE DE TACHES ET UNE BONNE SYNCHRONISATION entre les trois entités (gouvernement, commission dialogue et réconciliation et médiateur) SONT INDISPENSABLES pour des résultats probants, une paix et une réconciliation nationale durables.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    EXPERT TIC ET GOUVERNANCE
    E-mail: Webanassane@yahoo.com

    • Bonjour,
      RÉPARTITION JUDICIEUSE DES TACHES ENTRE LES TROIS ENTITÉS: Gouvernement, CDR et Médiateur.

      LE DIALOGUE INTER-MALIENS, au Mali, intégrant la base pour la réconciliation nationale est nécessaire.

      LES ASSISES NATIONALES ALIMENTERONT CE DIALOGUE.

      COMME POUR LA CDR ET SES RAMIFICATIONS RÉGIONALES, TOUTES LES COMMUNAUTÉS DE TOUTES LES RÉGIONS DU MALI DEVRONT PARTICIPER A CES ASSISES.

      CES ASSISES NATIONALES N’INTERVIENDRONT QUE LE TEMPS D’ÉTABLIR LEURS RECOMMANDATIONS.

      La CDR est nécessaire. Elle a une durée de vie beaucoup plus grande. ELLE DOIT ÉPAULER LE GOUVERNEMENT SUR LE TERRAIN, EN CONTACT AVEC LES COMMUNAUTÉS.

      LE GOUVERNEMENT PILOTERA, EN TANT QUE CHEF D’ORCHESTRE, LE DIALOGUE EN LIAISON AVEC LA CDR ET LE MÉDIATEUR. IL DOIT CONVOQUER LES ASSISES NATIONALES ET LES SESSIONS DÉDIÉES AU DIALOGUE.

      LE MÉDIATEUR FACILITERA LE DIALOGUE ENTRE LES DIFFÉRENTES PARTIES PRENANTES.

      Bien Cordialement

      Dr ANASSER AG RHISSA
      EXPERT TIC ET GOUVERNANCE
      E-mail: Webanassane@yahoo.com

  6. On a l’air de ne rien apprendre avec ce nouveau gouvernement d’IBK : Un forum national sur le Nord a déjà planché sur tous les attenants et aboutissants de la question du Nord. On rebelote maintenant en nous faisant croire que des Assises nationales vont résoudre toute la problématique du septentrion malien. En dehors de l’intérêt psychologique de la question (les gens vont se défouler) et d’une certaine actualisation des infrastructures détruites, ces assises ne feront que constater ce qui est déjà connu, reconnu et analysé sous tous les angles depuis des lustres:
    1. DEVELOPPER LE NORD MALI EN LUTTANT CONTRE LE CHOMAGE des jeunes pour ne pas les livrer au BANDITISME ORDINAIRE (drogues, pirateries, armes, cigarettes), ne pas donner d’argument au BANDITISME POLITIQUE DU MNLA (le sous-développement du Nord sert d’argument à ce groupuscule pour défendre des intérêts personnels primaires : postes juteux et argent frais), et au BANDITSME JURIDIQUE DU MNLA (les exactions de l’armée malienne lui donnent des arguments pour cacher ses propres crimes de guerre et brimades des populations civiles).
    2. Donc, la solution coule de source : SECURITAIRE D’ABORD (il suffit de remonter au moyen âge pour se rendre compte que la question dite touareg est avant tout une question de banditisme historique du Sahara), ET DE DEVELOPPEMENT ENSUITE…

Comments are closed.