Le mardi 10 janvier 2012, le Centre de formation des collectivités territoriales a tenu la 5e session ordinaire de son conseil d’administration en présence de maires et conseillers municipaux du District et des partenaires techniques et financiers. Enseignement : 39 activités étaient programmées en 2011 et 51 activités sont prévues pour cette année 2012.
L’ordre du jour était celui de tous les conseils d’administration : présentation de l’état d’exécution du programme d’activités 2011, et du programme d’activités 2012.
Service public créé par ordonnance en 2007, le centre de formation des collectivités territoriales (Cfct) a ouvert ses portes en novembre 2008. Malgré la subvention annuelle de plus de 100 millions de FCFA, le directeur général du centre, Dr Brahima Fomba souhaite que cette somme soit revue à la hausse, parce que le centre a besoin de renforcer, le plus possible, la capacité des élus.
Le ministre de l’administration territoriales et des collectivités locales, le général Kafougouna Koné se réjouis des formations réalisées par le Cfct au cours de l’année 2011 et donc du bilan positif obtenu. En effet, en dépit des difficultés rencontrées dans le financement de ses activités, de nombreux élus et agents des collectivités territoriales ont pu bénéficier d’actions de formations réalisées par le Cfct.
En 2011, le programme d’activités du centre était structuré autour de 8 objectifs stratégiques déclinés en 39 activités. Entre autres activités : la réflexion sur les ressources propres du centre ; les séminaires du projet français de renforcement de la gouvernance démocratique au Mali ; la validation du manuel de procédure du Cfct; l’élaboration et la validation du manuel de formation des formateurs du Cfct ; l’officialisation du référentiel des principaux métiers de l’administration des collectivités territoriales.
Pour l’année 2012, le programme est structuré autour de 7 objectifs stratégiques dont le renforcement de la gouvernance administrative, financière et managériale des collectivités territoriales ; l’amélioration de la conception, de la gestion et de la qualité de la formation ; le renforcement du partenariat dans le domaine de la formation et de l’appui institutionnel ; l’amélioration de la communication du centre ; la prise en charge légale par le Cfct, de la formation de l’ensemble des catégories de fonctionnaires des collectivités territoriales… Notons que ces objectifs stratégiques ont été déclinés en 20 résultats attendus dont chacun se décline à son tour, entre 1 et 6 activités opérationnelles. Soit un total de 51 activités prévues pour 2012.
Entre 2008 et 2011, le Centre de formation des collectivités territoriales a formé environs 7 500 agents des collectivités territoriales, de la fonction publique, des formateurs et élus communaux.
Le ministre de l’administration territoriale et des collectivités locales s’est dit satisfait des résultats positifs auxquels le centre est parvenu. Kafougouna Koné indique que 2012 s’annonce comme celle des travaux de construction du nouveau siège. Celui-ci va désormais permettre à la direction du Cfct, d’offrir aux élus et agents des collectivités territoriales, les conditions idoines de déroulement des sessions de formation. Il en a profité pour remercier la coopération allemande qui finance ce projet à traversla Kfw.
Le ministre demeure par ailleurs confiant, quant à l’engagement de l’Union européenne à assurer le financement de l’équipement du nouveau siège. La fonctionnalité du futur siège du centre attendu avec impatience par le personnel, contribuera sans aucun doute, à apporter plus de visibilité au Cfct et surtout, à lui offrir de meilleures conditions de formations.
Le général Kafougouna Koné prévient que les résultats positifs enregistrés ne doivent pas occulter les quelques défis qui constituent autant d’obstacles à un épanouissement véritable du Cfct. Avant de conclure : « Je pense notamment au financement pérenne des activités de formation du Cfct dont le mécanisme actuel pourrait être amélioré. Je pense également à la nécessaire passerelle qu’il faudra juridiquement établir entre les certificats de formation délivrés par le Cfct et les plans de carrière des fonctionnaires territoriaux bénéficiaires des dites formations. Je considère pour ma part que la réflexion doit se poursuivre sur ces question».
Hawa Séméga