Opposés dans un conflit de compétence ou d’intérêt, le ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et de l’aménagement du territoire, le col Moussa Sinko Coulibaly et son collègue chargé des affaires religieuses et du culte, Yacouba Traoré seraient à couteau tiré ces derniers temps.
Conflit de compétence ou conflit d’intérêt, rien n’est moins sûr ? Mais ce qui paraîtrait évident, est que ces derniers temps, le torchon brûle entre le ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et de l’aménagement du territoire, le col Moussa Sinko Coulibaly et son collègue chargé des affaires religieuses et du culte, Yacouba Traoré. Les deux hommes d’Etat seraient à couteau tiré et qu’à l’origine de ce malentendu ; l’organisation du prochain pèlerinage.
Des coulisses et des confidences, il paraîtrait que chacun des deux départements voudrait avoir le monopole de l’organisation du 5ème pilier de l’islam. Un chevauchement dans l’exécution des tâches gouvernementales, qui ne manque pas de faire grincer les dents. Est-ce une incompréhension ou non définition exacte, des tâches confiées à chacun de ces départements ministériels ? En tout état de cause et ce qui resterait vrai, avant la création du ministère chargé des affaires religieuses et du culte, l’organisation du pèlerinage relevait de la compétence du ministère de l’administration territoriale, de la décentralisation et de l’aménagement du territoire. Mais avec ce nouveau département, les données ont semblent-elles, un peu changé. Ce qui fait qu’aujourd’hui, les deux départements se marchent dessus dans l’exécution de leurs tâches.
Pensant que l’organisation du pèlerinage est l’une des attributions de son département, le ministre Yacouba Traoré aurait évoqué la question lors d’un des conseils des ministres a indiqué une source. Son collègue de l’administration territoriale, le col Moussa Sinko Coulibaly aurait dit non, s’opposant à la volonté, du ministre Yacouba Traoré, info précisée par la même source. Et cette même source d’indiquer que le col Moussa Sinko aurait fait savoir à son collègue ceci : « le ministère chargé des affaires religieuses et du culte doit plutôt s’occuper de la gestion des mosquées et des lieux de culte à l’intérieur du pays ».
La Mecque étant à l’extérieur, elle ne relève pas de sa compétence, aurait martelé, le col Moussa Sinko. Depuis lors, suite à ces propos du Col Moussa Sinko Coulibaly, un conflit de compétence ou d’intérêt s’est ouvert entre les deux membres du gouvernement. Toute situation, qui interpelle, forcement le chef du gouvernement, Diango Cissoko, qui doit urgemment agir avant que les choses ne prennent d’autres tournures.
Justement, en rapport avec ce conflit de compétence, récemment, le 1er secrétaire à l’organisation du haut conseil islamique, Mohamed Kimbiri, par voie de presse, n’a raté l’occasion d’interpeller le premier ministre Diango Cissoko sur cette affaire devenue très embarrassante pour le monde musulman. Dans cette interpellation à caractère rectificatif, Mohamed Kimbiri parle des actes de spoliation et d’accaparement dont est victime le département chargé des affaires religieuses et du culte, qui a-t-il soutenu, est vidé de l’essentiel de ses prérogatives et spécifiquement le Hadj : 5ème pilier de l’islam. C’est le décret n° 721 en date, du 24 décembre 2012, signé par le premier ministre Diango Cissoko qui fixe les attributions spécifiques des membres du gouvernement.
Et il se trouve, selon le 1er secrétaire à l’organisation du haut conseil islamique, que le ministère chargé des affaires religieuses et du culte a fondamentalement pour mission d’élaborer et de mettre en œuvre la politique nationale du Mali en matière religieuse. A ce titre, explique Mohamed Kimbiri, il assure pleinement la promotion et le développement d’une culture de laïcité ancrée dans les valeurs de la société malienne ; l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi de l’application de législation relative à la religion et aux cultes ; la promotion du dialogue entre les religions ; l’élaboration et le contrôle de l’application des règles relatives aux prêches, aux édifices de culte et aux associations à caractère religieux ; l’élaboration et le contrôle des règles relatives à l’organisation des pèlerinages et des fêtes religieuses, la gestion de la grande mosquée et la commission d’observation du croissant lunaire.
Avec toutes ses attributions, Mohamed Kimbiri d’estimer que l’organisation du pèlerinage ne doit plus être la chasse gardée d’un autre département notamment, celui de l’administration territoriale. Face à cette grogne, il a expliqué que l’Etat doit prendre toutes ses responsabilités avant qu’il ne soit trop tard, car, dira-t-il, dans tous les pays musulmans au monde, le pèlerinage est confié à un ministère chargé des affaires religieuses, s’il existe.
Il est allé jusqu’à s’interroger sur l’intérêt qui fait qu’aujourd’hui, le ministère de l’administration territoriale et ses agents restent accrocher à cette attribution religieuse qui selon lui, relève désormais de la compétence du nouveau ministère en charge des affaires religieuses et du culte. La pièce serait-elle jouée, afin de disqualifier le département chargé des affaires religieuses et du culte, tout en poussant le ministre à la démission s’interroge Mohamed Kimbiri ? En tout cas, cet incident semble constituer le début d’un conflit qui ne dit pas son nom et qui risquerait de miner davantage les rapports et autres relations entre ces deux départements, au cas où, cette affaire n’est pas urgemment tranchée. De nos jours, la question que tout le monde se pose est de savoir, qu’est-ce qui fait courir les deux départements derrière l’organisation du pèlerinage ? Y a-t-il des non-dits que le commun des mortels ignore ? Visiblement, le ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et de l’aménagement du territoire, le col Moussa Sinko Coulibaly ne serait pas prêt à céder l’organisation du pèlerinage au profit de son collègue chargé des affaires religieuses et du culte ? Ou bien, va-ton vers un bras de fer entre les deux départements ?
A suivre…
Par Zakariyaou Fomba
wari ko do!
”De nos jours, la question que tout le monde se pose est de savoir, qu’est-ce qui fait courir les deux départements derrière l’organisation du pèlerinage ? Y a-t-il des non-dits que le commun des mortels ignore ?” Cette question ne merite meme pas d’etre posee M. FOMBA. En effet, de par son nom meme ”le Ministere Charges des Affaires Religieuses et du Culte” doit se voir revenir la gestion de pelerinage qui est le 5eme pilier de l’Islam et un culte a part entiere. La question est de savoir pourquoi le Ministre de l’Administration ne veut pas transferer les competances a ce nouveau departement.
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