Bataille pour la primature : Ahmed Sow aussi ?

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C’est un secret de polichinelle : notre compatriote Ahmed Sow, le désormais ancien directeur du Centre pour le développement de l’entreprise (C.d.e, affilié l’ACP) prépare son retour au bercail.

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Il pourrait, selon plusieurs sources concordantes, occuper le poste du prochain chef de gouvernement du Mali. Si, pour certaines personnes, l’homme a quitté tout tranquillement son poste en Belgique pour revenir se mettre à la disposition de son pays, des personnes aux faits des derniers événements affirment la main sur le cœur que Ahmed Sow avait été plutôt contraint à la démission. A l’annonce de la nouvelle du décès d’un de ses proches, sa maman, précisent certains, il aurait interrompu une réunion pour se rendre immédiatement au Mali et serait resté sourd aux injonctions de sa hiérarchie de reprendre la consultation.

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C’est désormais une certitude pour tout le monde : le président ATT attend la fin des législatives en cours pour nommer un Premier ministre. Chacun voit midi à sa porte. Ici, on s’agite, là on travaille au corps les relations du président, avec l’espoir d’occuper le vaste bureau du palais de Bamako-Coura rénové par l’actuel PM, rendant du coup à la fonction toute sa dignité. En attendant, la liste des ‘’premier ministrables’’ s’allonge au fil des spéculations : Modibo Sidibé, Marimantia Diarra, Soumaïla Cissé et, présentement, Ahmed Sow.

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Un vacancier de plus à la Primature?

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Le dernier cité est un vacancier de luxe. Il a quitté son poste à Bruxelles en Belgique. On raconte même que ‘’ce patriote qui renonce à tout pour faire briller notre or, verdir nos pâturages et trouver solutions à nos misères‘’ serait en pôle position pour diriger le futur gouvernement.

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Comme pour les autres cadres pressentis pour le très convoité poste, le nom  d’Ahmed Sow suscite à son tour moult commentaires, interrogations et observations dans des bureaux de la haute administration.

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Ainsi, le choix par ATT équivaut aux yeux de certains comme un retour en arrière. Pour eux, l’actuel président est censé avoir sa petite expérience sur les PM débarquant des Boeing? Il n’y a jamais un sans deux et deux sans trois affirment les tablettes de nos anciens, or, malheureusement, le président Amadou Toumani Touré n’a pas eu beaucoup de chance avec ces cadres exerçant à l’étranger.

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Pour la petite histoire…

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Mars 1991, quelques jours après la révolution du 26 mars, le nouveau président du CTSP, le lieutenant-Colonel Amadou Toumani Touré, fit appel à Soumana Sacko, connu pour sa rigueur et son indépendance d’esprit, pour former et diriger le gouvernement de la rupture. C’était le 6 avril de la même année. L’aventure bien rondement menée pour l’intérêt supérieur du pays, a laissé pourtant des arrières goûts de vinaigre dans les rapports entre les deux hommes.

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Dix ans après, c’est-à-dire en juin 2002, peu après son installation aux affaires à la suite du président Alpha Oumar Konaré, le président Amadou Toumani Touré, regardera de nouveau du côté des Maliens de l’extérieur et déniche Ahmed Mohamed Ag Hamani. Il occupait auparavant le poste d’ambassadeur du Mali à Bruxelles. Parmi tous les fils du pays, c’est l’homme qui détenait le record inégalé, par sa présence quasi-discontinue, dans les gouvernements du général Moussa.

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A ce jour, seul le Contrôleur général de Police, Modibo Sidibé a pu réussir une telle prouesse. Entre ATT et Ag Hamani, la fin n’a également pas été heureuse à en croire ce qui se disait des milieux proches de l’ancien PM.

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Fort de cette somme d’expériences infructueuses, ATT a donc une bonne raison pour s’abstenir de nommer à des postes stratégiques des cadres coupés de la réalité sociopolitique du pays. Le Mali d’aujourd’hui a seulement besoin d’un chef de gouvernement choisi ici et pas ailleurs pour mettre en œuvre la vision du président réélu avec plus de 70% des voix.

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                                                                                             Sory Haïdara

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