Le gouvernement de Diango Cissoko est-il vraiment un gouvernement de Transition ? Rien n’est moins sûr ! En tout cas, au vu de ses machinations et autres prises de décisions pour le moins impopulaires, Diango et ses ministres s’offrent en spectacle, une fois de plus.
Ce gouvernement sur pilotis, qui n’a d’autres prérogatives que la gestion des affaires courantes outrepasse cela et s’adonne à une politique de terre brûlée qui ne dit pas son nom : Adoption de projets loi controversés; attribution d’avantages à tour de bras aux membres du gouvernement, anciens ministres et Premiers ministres; promotion des putschistes ; achat douteux de véhicules ; attribution hâtive de marchés controversés moyennant pourcentage. Des agissements rondement menés avec pour seul dessein de s’enrichir avant la fin officielle d’une transition qui a contribué outre mesure à embourber le Mali sur le plan de la gestion des deniers publics.
Que dire de l’achat des véhicules de la Primature et de la fameuse commission Dialogue et réconciliation ? Le gouvernement de Diango a-t-il les prérogatives nécessaires pour s’adonner à de tels achats, pour le moins, dispendieux ? Nombre de Maliens s’interrogent sur les motivations réelles d’un gouvernement qui, à quelques jours de son départ définitif se met dans de beaux draps.
L’adoption de quatre projets de lois fixant les avantages accordés au Premier ministre en fonction, les anciens Premiers ministres et autres anciens ministres ne relève pas d’un gouvernement de transition appelé à gérer seulement les affaires courantes. Les Maliens sont tombés des nues à la publication du conseil des ministres concernant cette attribution spectaculaire d’avantages.
Qu’on ne se leurre pas, que ce soit l’achat de véhicules, l’attribution de marchés controversés, ces projets de loi déposés sur la table des députés sortants, le nouveau président, Ibrahim Boubacar Kéïta, peut revenir sur toutes ces décisions surtout si elles ne vont pas dans l’intérêt du Mali et des pauvres bouts de bois de Dieu qui l’habite.
Alhassane H.Maïga