La question d’un éventuel remaniement ministériel a été une des questions qui ont marqué le président de la République.
En effet, Amadou Toumani Touré s’est senti très embarrassé de répondre à une telle question devant le Premier ministre, Modibo Sidibé. Mais, ce qui est curieux chez le président, c’est que la question l’a troublé, et il n’a pas manqué de le reconnaître. Le président qui s’est épargné d’apporter une répondre satisfaisante à la question laisse pressentir des soupçons. Car pourquoi s’est- il senti aussi gêné ? D’aucuns pensent que c’est parce que Modibo Sidibé était présent dans la salle. Et qu’un remaniement ministériel est bel et bien dans son agenda.
« L’école me donne des insomnies »
Le problème auquel l’école malienne est actuellement confrontée, à savoir, la grève des enseignants du supérieur « me donne des insomnies », a lancé ATT. Le président ATT rappelle aux enseignants qu’il n’est ni avec le gouvernement ni avec les enseignants mais avec tous les deux camps. « Je suis à équidistance entre les deux parties. Je sais ce que sont les limites du gouvernement. L’Etat a proposé ce qu’il peut aux enseignants ». Avant de clamer qu’il est aussi un enseignant. Faisant allusion au refus catégorique du Snesup de faire quelle que concession que ce soit. Aussi, il a rappelé que 2002 à nos jours, des efforts énormes ont été déployés par ses différents gouvernements. Amenant le budget de l’Etat de 936 milliards en 2008 à 1050 milliards en 2009. Et que la masse salariale a évolué de 115% de 2002 à 2010. Soit plus de 202 milliards de nos francs en 2010 contre 168,9 milliards en 2002. Ce qui fait le double du budget consacré à la défense qui est de l’ordre de 99 milliards de F CFA. Le salaire des enseignants a aussi connu une augmentation substantielle. Il reconnaît cependant que les revendications des enseignants sont légitimes mais les appelle à faire des concessions afin de sortir l’école de l’impasse. Car, les revendications en question s’inscrivent dans la durée et méritent bien que l’Etat réfléchisse murement pour satisfaire intégralement aux requêtes des enseignants. Car, si l’Etat décide de satisfaire à toutes les doléances des enseignants, l’Etat risquerait d’aller en faillite et ainsi, il pourrait en découler des retards dans le payement des salaires.
Le 3è pont de Bamako : le coup de massue !
Le président de la République a été on ne peut plus clair par rapport à la question sur le 3è pont de Bamako. Il lève toute équivoque et fait taire les rumeurs. « Nous n’aurons pas le 3è pont de Bamako le 22 septembre prochain ! ». Et oui ! « En effet, a rappelé le chef de l’Etat, le bateau transportant les matériels destinés à la réalisation des travaux de construction de l’ouvrage de 2200 mètres que la République populaire de Chine a octroyé au Mali, en guise de cadeau du cinquantenaire, a chaviré aux larges de l’Afrique du sud. Nos amis chinois ont voulu discrets ».
Le budget du cinquantenaire revue à la baisse
Le budget alloué à la célébration du cinquantenaire du Mali n’est pas non plus passé sous silence. Le président ATT fait taire les indiscrets et assène : « des gens ont écrit que 50 milliards sont consacrés à la fête du 50è anniversaire. Alors que le budget proposé au Premier ministre, par la commission d’organisation de l’événement, est de l’ordre de 7 milliards. Somme qui nous semble d’ailleurs exorbitante. Et nous avons demandé qu’elle soit revue d’ailleurs à la baisse. Pour le moment, 4 milliards sont prévus qui seront mis à la disposition non seulement de chaque région mais aussi de chaque représentation consulaire de notre pays». Justifiant les festivités du cinquantenaire, ATT pense que cinquante ans dans la vie d’un pays méritent d’être fêtés. Même s’il s’agira de s’auto évaluer à travers ses faiblesses, ses forces et réussite. Il reconnaît aussi que le parcours est infime en cinquante ans de la vie d’une nation. Donc point de confusion entre le chiffre 50 en termes d’année et 50 milliards en argent.
Regroupés par Amadou Salif Guindo et AH. Maïga