Quand une institution aussi sérieuse comme l’Union européenne (UE) accuse un haut fonctionnaire de détournement de fonds, ce n’est pas une conférence de presse qui peut sauve un ’accusé, un gouvernement et une présidence de la République. Les bonnes intentions et les professions de foi ne suffisent pas pour se donner bonne renommée. L’enquête diligentée par l’UE contre notre compatriote suit son cours.
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L’institution a sonné le tocsin afin d’alerter le régime en place en cas d’une éventuelle nomination de M. Ahmed Sow dans le gouvernement du 28 septembre 2007.
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Il avait d’ailleurs pris soin de débarquer à Bamako en attendant sa promotion.
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A l’époque, certains journaux de la place ont étalé au grand jour les faits dont Ahmed SOW serait accusé.
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Malgré toutes les révélations faites par la presse sur les indélicatesses de notre compatriote, le gouvernement était resté insensible jusqu”à ce 2 octobre. Vu l’ampleur des accusations, il a pris le taureau par les cornes. Mais hélas ! Comme dit l’adage « qui se sent morveux se mouche ». Ahmed se reproche certes quelque chose et les faits qui l’incriminent sont bien fondés. Dans son réquisitoire devant un parterre de journalistes, Sow n’a parlé que de fichier informatique, d’enquête bâtie sur une personne anonyme, avantages accordés aux entreprises maliennes et la déclaration lue par la porte parole du gouvernement du Mali qui demande la présomption d’innocence. En terme clair, c’est que l’Etat malien est suffisamment informé de ce qui adviendra. Pour se rendre justice, il demande la présomption d’innocence.
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Mauvaise presse des cadres maliens dans les organismes internationaux.
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Lorsqu’on pose la question de savoir pourquoi les cadres maliens ne sont pas nombreux dans les organismes ? On vous répond sèchement que «le Malien n’a pas une gestion saine de la chose publique». Cette assertion est une vérité première quand on examine bien le passage de certains de nos compatriotes dans les structures communautaires.
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Cependant le constat reste amer. Prenons le cas de la défunte CEAO dont les fonds détournés ont été investis au Mali. L’indélicat fonctionnaire malien est toujours activité à Bamako. Récemment les fonds de l’UNICEF, remis à une ministre pour lutter contre le trafic des enfants, ont été détournés par la ministre à des fins personnelles.
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L’habitude étant une seconde nature, une autre ministre du même département a soutiré des comptes d’une banque les fonds de l’AC B F devant servir à financer les projets de femmes rurales sur le karité. Cet argent aurait servi à Mme la ministre d’acheter beaucoup de biens immobiliers. La suite, les deux ministres méditent sur leur sort dans leur foyer.
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Ahmed Sow, fut-il oncle du couple présidentiel, ne saurait échapper à la sanction gouvernementale. Dans tous les cas, le Mali se trouve devant un choix cornélien. Limoger Sow du gouvernement ou perdre les financements de l’Union européenne ?
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Safouné KOUMBA
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