Affaire Ahmed Sow – OLAF : Le gouvernement du Mali entend la gérer en toute responsabilité

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Une affaire de l’ancien Directeur du Centre pour le Développement de l’Entreprise (CDE), l’actuel ministre des Mines de l’Energie et de l’Eau, M. Ahmed Sow, a fait un grand bruit ces derniers temps dans la presse dans le souci de transparence, et aussi par souci de clarification pour préciser un certain nombre de faits. Ce faisant,  le gouvernement du Mali, représenté par les ministres Mme Diabaté Fatoumata Guindo, ministre chargé des relations avec les institutions, porte-parole du gouvernement, et l’intéressé lui-même, Ahmed Sow, a décidé de rencontrer la presse le vendredi 2 novembre à la Maison de la Presse.

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« Depuis quelque temps, des informations relatives à une enquête initiée par un organe de la Commission de l’Union Européenne à l’encontre de Ahmed Sow, ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau, sont relayées par différents titres de la presse nationale. Face à cette situation, le gouvernement a tenu à apporter les précisions suivantes : tout d’abord, il a signalé qu’il est exact que l’Office Européen de Lutte contre la Fraude (OLAF) de la Commission Européenne a ouvert une enquête administrative concernant le CDE, précédemment dirigé par Ahmed Sow, suite à des conflits d’intérêts. En suite, que dans le cadre de cette enquête, l’OLAF a souhaité procéder à des vérifications à Bamako avec l’assistance des autorités maliennes. A cet effet, qu’il a saisi notre gouvernement, qui par souci de transparence en a accepté le principe et s’est dit disposé à accorder à l’équipe d’enquêteurs l’assistance nécessaire pour le bon déroulement de l’enquête. Et que le gouvernement en a informé le chef de la Délégation de l’Union Européenne au Mali. Egalement, que le ministre de la Justice, Garde des Seaux, a été chargé d’organiser l’assistance sollicitée. Qu’à ce jour, toutes les dispositions sont prises afin que l’enquête se déroule dans la transparence requise mais aussi dans le respect des principes régissant la présomption d’innocence. Le porte-parole du gouvernement, Mme Diabaté Fatoumata Guindo, a précisé que le gouvernement entend gérer cette affaire en toute responsabilité et dans la sérénité et attendra avec intérêt les résultats de l’enquête », c’est en ces termes que le débat avec la presse a été entamé.

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Par ailleurs, ce qu’il faut plutôt insister, est la déclaration de l’accusé Ahmed Sow. Car, pour le ministre Sow, « cette enquête est de nature administrative et non judiciaire ». Aussi, a-t-il signalé « qu’il n’a été actionnaire dans aucune des sociétés, ni au Mali, ni au Sénégal. Mais qu’il a été tout simplement victime d’un coup monté contre lui ». Ce qui l’amena à préciser que c’est : « En janvier 2006, le CDE a déboursé deux millions d’Euros pour le diagnostic du système informatique, la modernisation du réseau entre la direction du CDE, les 77 pays ACP et 25 de l’UE. A la fin, il n’y a eu aucun résultat. Donc, en avril de la même année, j’ai relevé le chef du service informatique, de nationalité britannique. Son assistant est également parti vers la fin de l’année. En décembre 2006, l’informaticien que j’avais limogé accuse le CDE de malversations (nous avons su plus tard que les dénonciations anonymes proviennent de lui) selon lesquelles des entreprises maliennes et sénégalaises reçoivent plus d’assistance que celles de l’Afrique du Sud et du Nigeria qui sont les plus nombreuses. Et il explique cette situation par le fait que je serais actionnaires dans des sociétés maliennes et sénégalaises. C’est ce qui a fait déclencher l’enquête pour établir si oui ou non, j’ai privilégié des entreprises au Mali et au Sénégal ». 

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Pour terminer, le ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau, Ahmed Sow, a expliqué la cause de sa venue au Mali, c’est par le fait qu’il a passé trente ans à l’extérieur dont vingt quatre ans au service des organisations internationales, qu’il a accepté venir apporter sa contribution au développement d’un Mali qui gagne. De ce fait, il estime qu’il a acquis beaucoup d’expériences et qu’il était temps pour lui, de venir servir son pays.

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