Action gouvernementale : Le président IBK à la recherche d’un chef d’orchestre pour bien finir son mandat

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Le futur chef de l’exécutif devra allier les qualités de rassembleur, travailleur et avoir une probité morale et intellectuelle qui le met au-dessus de tout soupçon. Portrait d’un homme qui fait office de favori, selon les sondages.

Depuis quelques semaines, les causeries et débats se sont recentrés sur un éventuel renouvellement de l’attelage gouvernemental. Les élections présidentielles étant en vue, beaucoup s’attendent à la formation d’un « gouvernement de campagnes ».Elle prend corps petit à petit avec des conciliabules. Ce qui pourrait expliquer la frénésie autour de ce sujet.

Toutefois, le président IBK qui a horreur de se laisser dicter sa conduite, reste le seul à même de décider s’il y a remaniement ou pas. Toujours est-il que les commentaires vont bon train et chacun y va de son pronostic. On avance même des noms, susceptibles d’occuper le poste de Premier ministre en remplacement de l’actuel maître des lieux, Modibo Kéita qui n’a pas démérité. Mais l’action gouvernementale a besoin d’un nouveau souffle et pour ce faire, il faut du sang neuf.  C’est ainsi qu’on entend régulièrement citer le nom de Soumeylou Boubèye Maiga, actuellement secrétaire général à la Présidence avec rang de ministre ; d’Abdoulaye Idrissa Maiga, ministre de la Défense ;  Bocari Tréta, le parton du parti présidentiel RPM et Tièna Coulibaly, actuel Ambassadeur du Mali aux Etats Unis d’Amérique.

Les nominations relevant du pouvoir discrétionnaire du président de la République, nous n’avons nullement l’intention ni la prétention de guider ses pas. Cet article est basé sur le commentaire et l’analyse des uns et des autres sur le sujet et lesquels commentaires nous permettent de fixer la tendance.

Boubèye, même si son nom est parfois cité, il demeure que le président du parti ASMA, ancien ministre de la Défense sous IBK, traine derrière lui une casserole qui pourrait bien être un handicap à sa candidature, si candidature il avait posée. Il s’agit de l’affaire des surfacturations de l’équipement militaire. Bien qu’aucune décision de justice ne l’inculpe, cette affaire reste une lourde casserole pour Boubèye, l’homme surnommé le « James Bond » malien.

Bocari Tréta est dans la même galère avec sa sortie du gouvernement sous la pression de l’opposition qui l’accuse d’être mouillé dans l’affaire dite « engrais frelaté ». Une casserole qu’il aura du mal à s’en débarrasser. Quoique sa nomination au poste de Premier ministre mettra fin à quatre ans d’attente du RPM qui n’a cessé d’envoyer un signal au camarade président IBK, l’invitant à regarder dans les rangs du parti pour choisir son chef d’exécutif.

Le président IBK a besoin d’un peu de quiétude, d’accalmie politique pour préparer les élections. Une telle nomination ne risque-t-elle pas de réveiller le courroux de l’opposition qui y verrait une « provocation » !

Abdoulaye Idrissa Maïga ferait un bon premier ministre. Il a les qualités nécessaires qui vont avec. Et puis, on ne lui connait, à ce jour, aucune casserole et il a eu à côtoyer les partis de l’opposition quand il était ministre de l’administration territoriale. C’est lui aussi qui a conduit la campagne du candidat IBK en 2013. Mais, ne serait-il pas plus utile dehors pour battre, de nouveau, campagne que d’avoir les mains liées en tant que Premier ministre ?

Tièna Coulibaly est un homme qui a fait ses preuves et les Maliens le connaissent pour ses prouesses en tant que membre de gouvernement. D’ailleurs, c’est à lui que le Premier ministre de pleins pouvoirs, Cheick Modibo Diarra, avait fait appel pour tenir et redresser les finances sous l’embargo de la CEDEAO au lendemain du coup d’Etat de mars 2012. L’homme connaît son travail de financier. Mais ferait-il pour autant un bon Premier ministre ?

Seule la pratique du métier nous permettrait de donner réponse à cette question à condition que IBK décide de lui confier la tête de l’exécutif pour le reste de son mandat.

Déjà annoncé en juin 2016 pour occuper ce fauteuil, Tièna Coulibaly qui a soufflé sur ses 64 bougies, est un cadre compétent, intègre selon les témoignages, ne connaissant que le travail bien fait. Financier jusque dans la moelle épinière, l’homme est apprécié auprès des partenaires techniques et financiers. « Son choix par le chef de l’Etat sera salutaire et judicieux », disent ses admirateurs.

Sérieux et jouissant d’une certaine écoute auprès des institutions de Breton Wood, de la Banque Mondiale, bref des institutions financières, Tièna Coulibaly pourrait être celui sur lequel le chef de l’Etat jetterait son dévolue pour boucler son premier quinquennat et préparer 2018 s’il ne venait pas à renoncer..

Tiémoko Traoré

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12 COMMENTAIRES

  1. ibk tu est un malchance pour le mali stp faut démissionne le peuple n’en veux plus espèce de tauccar

  2. Bonjour,
    ET L’affrontement GAMOU-GATIA/CMA ?

    Les problèmes ne sont pas encore TOUS résolus, soyons proactifs, MIEUX VAUT PRÉVENIR QUE GUÉRIR : S’ATTAQUER AUX CAUSES DE LA CRISE AU MALI ET A LA SOURCE DES INCOMPRÉHENSIONS ENTRE ACTEURS (SURTOUT SUR le choix des membres des AUTORITÉS INTÉRIMAIRES ET SUR L’INCLUSIVITÉ) ET RÉAGIR AVANT LES EFFETS INDUITS.

    EST-CE QUE LA RÉPARTITION DES PRÉSIDENCES DES RÉGIONS DU NORD DU MALI, initiée par la réunion, des chefs politico-militaires et des ministres, du 10 février 2017, entre les regroupements armés ou d’autodéfense, EST LA SOLUTION IDOINE POUR LES AUTORITÉS INTÉRIMAIRES sachant que le protocole d’entente, entre parties prenantes Maliennes sous la supervision de la médiation internationale, dit que les membres des autorités intérimaires doivent être issus de la société civile, des membres des services déconcentrés de l’État et des conseillers sortants ?

    Comme la convention subsidiaire (répartissait les membres des autorités intérimaires entre les parties prenantes Maliennes) qui avait générée des blocages et avait été rejetée au profit du protocole d’entente entre parties prenantes Maliennes sous la supervision de la médiation internationale, une telle répartition des régions, entre regroupements armés et d’autodéfense, engendrera des problèmes et des blocages.

    A Kidal, plusieurs clans s’affrontent pour la Présidence du conseil régional, conformément au protocole d’entente, vaut mieux la confier à un membre de la société civile ou des services déconcentrés de l’état ou un conseiller sortant ET non à un membre listé de la CMA appartenant à un mouvement armé ou d’autodéfense de la CMA.

    Face à la persistance de la menace terroriste ou djihadiste ou toute menace contre la République et la souveraineté nationale, il y a bien une réponse efficace : c’est constituer un FRONT UNI s’appuyant sur le dialogue ET la conférence d’entente nationale inclusive, s’engageant, avec franchise et sans complaisance, indépendamment des bords politiques, autour de l’accord de paix et dynamisant sa mise en œuvre stricte et franche.

    Comme dit l’accord de paix, le DIALOGUE doit être la base du règlement de tout différend ou tout conflit.

    Mais DIALOGUE ne signifie pas immobilisme, laxisme, il faut AGIR pour garantir la mise en œuvre, inclusive, stricte, franche et sans complaisance, de l’accord de paix.
    J’avais déjà écrit plusieurs lettres ouvertes et fait des appels dans ce sens à tous les acteurs.

    Il est temps d’AGIR EFFICACEMENT en impliquant TOUS les Maliens et TOUS LES ACTEURS à travers la mise en œuvre inclusive, stricte, franche et sans complaisance, de l’accord de paix et la conférence d’entente nationale inclusive.

    La conférence d’entente nationale est différente d’une concertation nationale par l’ampleur, la portée et la complexité de cette dernière et par le fait qu’elle n’a pas pour objectif de reconcevoir un autre accord de paix ni de choisir un Président de la République ni de créer une partition du pays ni une fédération ou confédération ou de rendre indépendante une partie du Mali.

    Un inventaire des problèmes, des besoins, des revendications, des solutions et des approches sera fait à partir des échanges approfondis entre Maliens et d’éventuels consensus établis, sur tout ce qui est relatif à la mise en œuvre de l’accord, en particulier, sur les Autorités Intérimaires, le MOC et le DDR.

    Cdlt
    Dr ANASSER AG RHISSA
    Expert TIC,Gouvernance et Sécurité
    TEL 95 58 48 97

  3. Pour bien terminer son mandat
    Keita sera mieux protégé si SBM accedait au poste de PM.Il a besoin d une protection pour son bilan qui n est pas négatif.
    je souhaite une sérénité pou notre pays.

  4. Arrêtez donc de spéculer sur le nom du futur PM. Pour le moment, il y a Modibo Keïta auquel le président a entièrement confiance. Donc toutes ces acrobaties ne servent à rien. Achetez de la viande, posez le thé et attendez.

  5. C’est dommage pour ce pays, comment peut-on retenir ou même indiquer SBM au poste de PM? Il est difficile et même impossible de trouver ce type de Chef d’Orchestre car aucun homme politique aujourd’hui n’est dans ce genre sillage à un an de l’élection présidentielle où tous et tous ont leur propre programme qu’il faut rendre digeste à cette courte échéance du jour “J”.

  6. Des opportunistes vont se bousculer à la porte pour aider le vieux à encore malmener ce pays.
    Les vrais patriotes se préparent pour dégager Ibk et famille de la scène politique malienne.
    La seule place véritable à guetter est celle de la présidence de la république.
    Les petits gents accepteront la proposition du vieux décevant.

  7. Ce n’est pas I.B.K qui a besoin de sang neuf, c’est plutôt le Mali. C’est bel et bien le Mali qui a besoin de sang neuf, car celui qui coule dans les veines de cet habitué de malaise vagal est contaminé. On ne saurait le perfuser au malade Mali. Inoculer ce sang au grand malade Mali serait un crime médical grave, et le Mali en retour n’a pas assez de sang pour assouvir le manque de sang du contagieux Président I.B.K. Qu’on le laisse crever tout doucement dans son coin si les médecins veulent réellement que le Mali recouvre sa bonne santé et sa bonne humeur. Pour le Poste de Premier Ministre, tous les prétendants précités traînent des affaires louches qu’il ne faut pas dévoiler ici. Le Mali n’a plus besoin de Premier Ministre, ni de Président, il veut les voir dégager tous autant qu’ils sont. Tous des voleurs!

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