A propos de la formation du nouveau gouvernement : rnDéception et indignation au menu des conversations

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La proclamation de la liste des nouveaux membres du gouvernement Modibo Sidibé, le mercredi 3 octobre dernier, a été plus qu’une déception au sein de bien partis politiques pourtant affiliés à la mouvance présidentielle à l’image de l’ADEMA, de l’URD, du MPR, du CNID, de l’UDD, du PSP pour ne citer que ceux-ci. Même chez les opérateurs économiques et les jeunes, fer de lance du pays.

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En effet, la proclamation des noms des nouveaux ministres du PM Modibo Sidibé, mercredi 3 octobre à Koulouba, a suscité plus d’indignation tant au sein de la classe politique que dans les milieux des hommes d’affaires et de la jeunesse.

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Chez les abeilles, à en croire nos informations sur 15 CV envoyés à la primature, deux ont été choisi, pardon, trois. A savoir Sékou Diakité au poste du Ministère du développement Social, de la Solidarité et des Personnes Agées et Tiémoko Sangaré à l’Agriculture. Quant à Ibrahima N’Diaye affecté à L’Emploi et de la Formation Professionnelle, il doit sa nomination pour services rendus. En tout cas, c’est ce qui se dit dans les coulisses même si du côté de Koulouba, on se refuse à tout commentaire sur les choix portés sur ces hommes et femmes pour animer le gouvernement du Général de Police Modibo Sidibé.

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Des partisans d’autres barons du parti ADEMA à l’image de Seydou Traoré, de Marimanthia Diarra, ministres sortants, ne comprennent toujours pas les raisons pour les quelles leurs poulains ont été remercié par ATT ? S’y ajoutent le fait que certains cadres du parti et non les moindres, étaient pressentis à des postes de ministres mais pour des raisons non élucidées, ils n’ont pas été retenu. Et du coup, on voit déjà ceux là même qui n’ont aucune base politique qui commencent à s’agiter pour reconquérir le terrain déjà perdu par la grâce de Koulouba qui vient de les nommer ministres.

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A l’URD, même si on se refuse à tout commentaire, le mécontentement se lit sur les visages, car, Me Abdoul Wahab Berthé qui était pressenti au poste de Ministre de la Justice, s’est vu confié le portefeuille du Travail et de la Fonction Publique et Oumar Ibrahim Touré au poste de la Santé, une promotion pour cet homme qui s’est beaucoup battu pour ATT afin d’amener sa formation politique à le soutenir au cour de la présidentielle d’avril de cette année. Pour beaucoup de militants du parti de la poignée de mains, ils méritaient plus que deux postes ministériels. D’où des grincements de dents et des protestations en catimini, ça et là. 

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Au MPR du Docteur Choguel Kokalla Maïga, ex Ministre de l’Industrie et du Commerce sans couronne, car l’homme n’avait pratiquement de pouvoirs pour bien réussir sa mission, les militants ne comprennent toujours pas pour quoi leur leader a été écarté du gouvernement à la dernière minute ? Pire, la nouvelle nominée, Mme Diallo Madeleine Bah, est une militante du parti mais qui ne figure dans aucun comité, sous-section ou section du parti. Pour bon nombre de « tigres » que nous avons interrogé, ils ne comprennent pas que le PM choisisse des cadres ayant une aura et une base dans leur parti et au MPR, se permet de nommer une militante , « une simple militante » au poste de ministre de l’Elevage et de la Pêche ? « C’est un jeu qui a pour but de d’affaiblir notre parti, voire nous diviser », nous confie un militant chevronné. C’est pour protester contre cet état de fait que les militants du MPR à la cour d’une réunion du BEC le samedi 6 octobre, ont profité pour demander à leur Président, Dr Choguel K. Maïga de leur donner les raisons de son exclusion du gouvernement. Mieux, ils veulent savoir pour quoi leur parti n’a eu droit qu’à un fauteuil ministériel a      près tout le travail rocambolesque qu’ils ne cessent de faire pour ATT et le Mali !

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A en croire nos informations, le Président des tigres a répondu calmement en ces termes : «  Primo, je ne ferai aucun commentaire sur ma sortie du gouvernement car, j’étais en mission et le Président a jugé nécessaire que cette mission est arrivée à son termes, décide de me sortir. Le Président prend les gens qu’ils jugent qu’ils peuvent l’aider dans son travail ; secundo, seul le silence est règle d’or dans cette affaire ». Et un cadre du parti de renchérir : « Soyons réalistes, il y a des partis qui ne sont pas le gouvernement, disons qui n’ont jamais accédé, pourtant, ils ne réagissent pas, ne protestent pas et continuent à soutenir le Président de la République. Tout le monde ne peut pas accéder au gouvernement. Notre chance est qu’une militante a été choisie inextrémis, comme ministre, soutenons-là et continuons notre travail de soutien des projets du Chef de l’Etat ».

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Il faut dire que la non reconduction du président Choguel, tout comme, la non désignation de certains cadres du partis à l’image de Oumar Kanouté, de Salia Samaké ou de Idrissa Ly, a crée un climat de suspicion et de tension au sein des tigres à tel enseigne que les langues de délient et les accusations fusent de partout. Mais, avec la sagesse qu’on connaît des membres du BEC, qui pensent qu’il ne saurait y avoir de bataille de légitimité au MPR, tentent de racoler les morceaux. Un travail de titan qui se poursuit doucement. Au MPR contrairement à d’autres partis, c’est le Président du parti qui choisit les CV de cadres dont il juge qu’ils peuvent occuper le poste de ministre ou de directeurs. Chez les tigres, on ne fait pas de débats sur les CV, cela relève des prérogatives du Président, explique un cadre. D’ailleurs, nous avons interrogé le Dr Choguel K. Maïga, il refuse à tout commentaire. L’homme préfère se reposer en attendant de poursuivre de plus belle ses activités politiques et autres.

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Au parti du soleil levant, pour l’observateur, Me Mountaga Tall peut se frotter les mains. Et pour cause, son parti vient de décrocher deux postes ministériels à savoir : M. N’Diaye Bah comme Ministre de l’Artisanat et du Tourisme et Mme Maïga Sina Damba à la Promotion de la femme, de l’Enfant et de la Famille. Une manière de réparer la déroute du Président Tall pour la présidence de l’Assemblée Nationale. Chez les Cnidiens fervents défenseurs de Me Tall, l’indignation et la colère se côtoient toujours. Et pour cause, à en croire un cadre du parti, le Président ATT devait leur donner des postes ministériels conséquents. Mieux, pour certains mécontents, N’Diaye Bah « n’ayant pas été choisi par le parti, tout comme Mme Maïga SIna Damba , qui doit son poste au nom de la CAFO », tout le monde se pose la question de savoir qu’est ce qui se passe entre ATT et Me Tall après de bons et loyaux services rendus avec la manière? Il faut reconnaître quand même que l’homme demeure jusqu’à preuve du contraire, le seul ministre qui a su mettre sur les ra ils la destination Mali. Cela avec de maigres moyens. 

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Cependant, il faut dire que le CNID est en proie à de profondes divergences de vues sur la gestion et le fonctionnement du parti opposant le Président Me Mountaga Tall et son secrétaire Général, M. N’Diaye Bah qui a réussi à réunir bien de cadres du parti autour de lui. D’ailleurs, l’homme de Kayes doit son poste grâce au remarquable travail qu’il a fait et continue de faire à la tête du département de l’artisanat et du tourisme. Et puisqu’on ne change pas, une équipe qui gagne, le Président de la République a préféré le maintenir à son poste.

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A en croire certaines informations, certains cadres du CNID se voyaient déjà propulsé ministres après la présidentielle d’avril dernier au cours de la quelle, ils « ont bien mouillé le maillot ». De nos jours, ces cadres font partie des animateurs de la ligne dure du parti qui prônent un décalage avec la mouvance présidentielle. C’est ce qui explique lors de la formation des différentes commissions parlementaires de l’AN, le CNID s’est déclaré être un parti du centre. Il reste à savoir si les animateurs du soutien à l’action gouvernementale amenée par le SG N’Diaye Bah acceptent cela ?

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A l’UDD, c’est motus, bouche cousue. En réalité, qui connaît Me Hassan Barry, discret et très réservé, lui et ses camarades préfèrent ne pas se prononcer du fait que leur formation politique n’est pas entrée au gouvernement de Modibo Sidibé. Qu’à cela ne tienne, le parti de la colombe blanche poursuit ses actions de soutien au Président de la République. Et de façon sobre et simple, comme d’habitude. Même son de cloche au PSP où la surprise est totale. L’indignation lorsqu’il s’agit de mettre à leur place un haut cadre de l’US-RDA.

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Du côté des hommes d’affaires, depuis la nomination du Général de Police Modibo Sidibé comme PM à la formation de son gouvernement, l’indignation et la colère sont à comble. Il suffit de faire un micro-trottoir pour se rendre compte que la déception est grande dans les milieux des affaires. Et pour cause, la majeure partie des opérateurs économique redoutent le PM connus pour sa rigueur et son sérieux dans le travail. Dans ce cas, les magouilles et autres pratiques seront sanctionnées. Idem chez la jeunesse qui crie à la trahison car, elle n’a aucun de ses représentants dans le nouveau gouvernement. 

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Au vu de ce climat délétère dans le quel doit évoluer le gouvernement Modibo Sidibé, ses ministres n’ont droit à aucune faute ou erreur sous peine de se voir Hara kiri !

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Bokari Dicko

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