Le nouveau gouvernement du Premier ministre M. Modibo Sidibé continue toujours de susciter des commentaires. Au sein de l’élément mobile de l’exécutif – le Gouvernement – on compte la rentrée de sept femmes soit 38% des tous nouveaux membres. Ce pourcentage est une réponse que le Président ATT donne aux partis politiques et aux politiciens qui ont refusé de réserver 30% aux femmes pendant les législatives de juillet dernier.
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On se rappelle qu’à la commémoration du 8 mars 2007, journée internationale de la femme, le Président de la République dans son intervention avait abordé deux sujets hautement sensibles. Il s’agit de la représentativité des femmes dans les institutions notamment le fameux quota de 30% de femmes sur toutes les listes électorales. A l’époque sur le sujet de 30%, le Président ATT avait indiqué ceci « Une proposition avait été faite pour la présence obligatoire de 30% d’hommes ou de femmes sur toutes les listes électorales. Elle n’a pas été retenue par la représentation nationale. C’est une question de temps, nous y arriverons.»
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Pendant les consultations électorales les leaders des partis politiques n’ont nullement respecté cette recommandation des femmes. Les femmes sont moins de 12% des députés issus des élections de juillet dernier.
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Après ces élections législatives au détriment des femmes, le Président de la République avait une obligation morale de faire le premier pas envers les femmes en terme de représentativité. Même si les postes gouvernementaux ne sont pas effectifs mais nominatifs, le locataire de Koulouba a tenu quand même à dépasser le quota des 30% dans les tous nouveaux membres du gouvernement. Sur les 18 personnalités qui assument pour la première fois les fonctions gouvernementales, nous avons 7 femmes. Ce chiffre représente 38% des nouveaux venus dans l’équipe de Modibo Sidibé. Sur l’ensemble des membres, les femmes représentent 26%.
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Il s’agit : Mme Diallo Madeleine Bah en charge du ministère de l’Elevage et de la Pêche ; Mme Bah Fatoumata Néné Sy qui s’occupera du ministère de l’Economie, de l’Industrie et du Commerce ; Mme Sidibé Aminata Diallo, candidate à l’élection à la présidentielle d’avril 2007, elle se chargera de promouvoir l’Education de base, de l’Alphabétisation et des Langues Nationales ; Mme Maïga Sina Damba chargée du ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille ; Mme Diarra Mariam Flantié Diallo au département de la Communication et des Nouvelles technologies ; Mme Gakou Salimata Fofana au ministère du Logement, des Affaires Foncières et de l’Urbanisme ; Mme Diabaté Fatoumata Guindo dirigera le ministère chargé des Relations avec les Institutions, porte parole du Gouvernement
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Ces nominations doivent interpeller toutes les consciences sur le sort des femmes, injustement qualifiées «sexe faible ». Comme dirait l’autre, derrière chaque grand homme il y a une grande femme. Cette assertion populaire n’est nullement une manière de reléguer les femmes au second plan, mais les magnifier. Ces nominations sont des signes de reconnaissance de ATT à l’endroit de la femme en général pour le travail de fourmi qu’elle abat tous les jours, très souvent dans l’ombre. Ces nominations montrent enfin que la femme malienne est regardée en tant qu’actrice incontournable du processus de développement économique, social, culturel de notre pays.
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A.MAIGA
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