34 ministres dont 7 issus de la transition, 6 «revenants» et 4 femmes

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Oumar Tatam Ly -IBk  (photo montage)
Oumar Tatam Ly -IBk (photo montage)

Le premier gouvernement de l’ère IBK a été rendu public hier dimanche 8 septembre. L’équipe du Premier ministre Oumar Tatam Ly, composée de 34 membres dont 5 ministres délégués, est constituée de 7 ministres de la transition reconduits, de 4 anciens ministres signant leur retour au gouvernement (après avoir servi sous ATT ou sous Alpha) et de 3 femmes. Cette équipe est marquée par la création d’un  portefeuille chargée de la ” réconciliation nationale et du développement des régions nord ” mais aussi par un ” délestage” de l’influence de l’ancienne junte. Seuls les ministres Moussa Sinko Coulibaly et Abdoulaye Koumaré demeurent.

 

C’est un véritable gouvernement de mission que le duo IBK-Oumar Tatam Ly vient de mettre sur pied pour permettre au Mali de faire face aux défis qui sont les siens.

 

En effet,  l’équipe du Premier ministre Oumar Tatam Ly mettra un accent particulier sur le chantier de la réconciliation et le développement des régions du nord. Cela transparaît dans la création d’un département ministériel ayant cette dénomination. Ce ministère est confié à  Cheick Oumar Diarra, une personnalité très proche du chef de l’Etat. Annoncé un moment comme probable Secrétaire général de la présidence avec rang et prérogative de ministre, ce politologue de formation et ancien Directeur de cabinet du ministre de l’EducationBaba Hakib Haïdara entre 1992 et 1993, militant de l’UM-RDA, parti allié de première heure à IBK, doit concrétiser le vœu de réconciliation dans un Mali nouveau.

 

Les nouveaux ministres

Parmi les nouveaux ministres, on retiendra particulièrement l’avocat Me Mohamed Aly Bathily, qui a dirigé le cabinet d’ATT sous la première transition (1991-1992) et qui dirige désormais le département de la Justice. Il devra poursuivre les réformes entamées par le désormais ex-garde des Sceaux, Malick Coulibaly. L’autre entrant de poids est plutôt un revenant, Soumeylou Boubèye Maïga, l’ancien chef de la diplomatie malienne et ancien ministre de la Défense qui retrouve ce dernier poste où il avait été apprécié par les militaires sous Alpha Oumar Konaré. Le président de l’ASMA-CFP et ancien patron des services de renseignements avait, de façon spectaculaire, démissionné de l’ADEMA, dont il occupait la 4ème vice-présidence, pour créer son parti et soutenir de toutes ses forces la candidature d’IBK. Connaissant bien les rouages de la Défense, Soumeylou aura pour mission urgente de refonder la grande muette du Mali pour en faire, comme IBK l’annonçait, une armée républicaine, forte, capable de défendre le territoire national contre toute agression ou toute tentative de rébellion.

 

 

Les autres nouvelles têtes entrant au gouvernement sont Zaraby Sidi Ould Mohamed, un ancien de la rébellion du Nord,  qui prend en mains les Affaires étrangères, preuve d’une volonté réelle de réconciliation ; Mme Bouaré Fily Sissoko (une autre revenante car ancienne ministre sous Alpha Oumar Konaré) à l’Economie et aux finances ; le Colonel Sada Samaké à la sécurité, un autre ministre signant son retour après avoir servi sous Alpha Oumar Konaré. S’y ajoutent Moussa Mara comme chargé du portefeuille de l’urbanisme et de la politique de la ville ; Dr Bocary Tereta, le nouveau ministre du Développement rural, qui avait servi à l’Elevage et à la pêche sous ATT ; Cheickna Séïdy Diawara au Plan et à la prospective ; Amadoun Konaté, comme ministre du Travail et des affaires sociales et humanitaires; Mohamed Diarra au logement.

 

La nouvelle ministre de la promotion de la femme a pour nom Mme Sangaré Oumou Bah. Elle est réputée très proche d’IBK, car présidente du mouvement national des femmes du RPM, le parti dont le chef de l’Etat est le président. Une autre nouvelle tête et dame de caractère dans l’équipe gouvernementale, c’est Mme Togola Jacqueline Togola comme ministre de l’Education nationale alors que l’ancien ministre ADEMA, Moustapha Dicko, prend la tête du département de l’Enseignement supérieur et de la recherche. Les autres nouveaux ministres ont pour nom Ousmane Koné à la Santé, Franc Aly Kéita à l’Energie et à l’hydraulique, Ousmane Bany à l’Emploi et à la formation professionnelle, l’ancienne ministre Mme Berthé Aïssata Bengaly à l’Artisanat et au tourisme, Dr Boubou Cissé, un proche de Soumeylou Boubèye Maïga, à l’Industrie et aux mines.

 

 

Le député RPM et vice-président de l’Assemblée nationale, Dr Abdramane Sylla (colistier du député IBK) est nommé nouveau ministre des Maliens de l’extérieur ; tandis que Jean Marie Sangaré, d’une des associations de soutien au chef de l’Etat, prend la tête du département de la Communication et des nouvelles technologies. Pendant ce temps l’avocat Me Mamadou Gaoussou Diarra devient ministre de la Jeunesse et des sports.

 

 

Les cinq ministres délégués de l’équipe Oumar Tatam Ly sont tous de nouvelles têtes. Il s’agit de Malick Alhousseini  du Collectif des ressortissants du Nord (COREN) comme ministre délégué chargé de la décentralisation; Nango Dembélé, délégué à l’Elevage, à la pêche et à la sécurité alimentaire ;  Thierno Oumar Hasse Diallo chargé des Affaires religieuses et du culte. Madani Touré et Moustapha Ben Barka sont respectivement les ministres délégués auprès du ministre de l’Economie et des Finances le premier chargé du Budget, le second de la promotion des investissements et de l’initiative privée.

 

Les rescapés de la transition

Le Général Moussa Sinko Coulibaly, le Colonel Abdoulaye Koumaré, Bruno Maïga, Abdel Karim Konaté dit Empé, Tiéman Hubert Coulibaly, Ousmane Ag Rhissa, Bocar Moussa Diarra sont les ministres de la transition reconduits. Les quatre premiers (à l’exception d’Empé qui perd le département de l’Industrie cités gardent leur portefeuille. Il faut signaler aussi que l’ancienne junte semble perdre du terrain avec le départ de l’ex-ministre de la Défense, le Général Yamoussa Camara, et le général Tiéfing Konaté, précédemment à la Sécurité intérieure et à la protection civile, tous les deux très proches du général Sanogo. Enfin, les religieux, qui jouissaient d’un ministère plein, se retrouvent avec un strapontin de ministère délégué. Une manière du président de la République de montrer que la laïcité de l’Etat, malgré les soutiens électoraux, ne saurait être…entachée.

Bruno SEGBEDJI

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1 commentaire

  1. Il est et restera le seul responsable de tout ce qui arrivera de bon, comme Dieu nous en garde de mauvais à ce pays surtout qu’il a cherché avec bec et ongles le pouvoir… y compris le coup d’état.

    Enfin il est là et on va le juger comme les autres.

    Pour le moment il est trop tôt pour juger, mais les bambaras, peuple sage et intelligent ne dissent ils pas que la nuit qui sera bonne se reconnait dès le crépuscule.

    Notre aube palit (et le crepuscule risqué d’etre plus noire que la nuit que IBK mentionnait dans le discours de sa premieère investiture ) avec ces nominations qui disent long de la vraie nature de Ladji Bourama qui ne s’est jamais senti aussi proche de son peuple…

    Un terrible aveu. C’est vrai que pendant les 20 ans où il a servi ce pays il etait toujours aux soins de morphée et il vient seulement de se reveilleren sursaut Ceci explique cela.

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