Les Maliens assistent maintenant à des nominations de ministres en qualité de Président de Conseil d’Administration (PCA) dans les sociétés ou entreprises d’Etat. Cela montre la méconnaissance des textes en vigueur mais surtout l’ignorance des cadres du secrétariat général de la présidence et de celui du gouvernement.
Deux (02) nominations de deux (02) ministres du gouvernement Soumeylou Boubèye Maïga (SBM) par décret présidentiel comme PCA défraient la chronique: celle du ministre de l’Economie et des Finances, Boubou Cissé, nommé PCA du Pari mutuel urbain (PMU-Mali) et celle du ministre de l’Energie et de l’Eau, Sambou Wagué, PCA de l’énergie et de l’Eau. D’où la colère du Directeur général (DG) de l’Energie, Amadou Yaya Diarra, qui a préféré démissionner au lieu de se soumettre au diktat d’un ministre qui serait connu pour ses malversations financières.
Fraîchement nommé directeur de la société Energie du Mali (EDM-SA), Amadou Y. Diarra commençait à avoir ras-le-bol des agissements de son ministre qui l’imposait le paiement des factures de fournisseurs de la société EDM-SA. Quand on sait que la quasi-totalité des fournisseurs de l’EDM-SA serait composée de ministres, anciens ministres et personnalités du pays. Dès lors, on comprend la pression du ministre sur son Directeur général démissionnaire.
La nomination du ministre de l’Energie et de l’Eau comme Président du Conseil d’administration (PCA) a sonné le tocsin. Au pays des aveugles, les borgnes sont rois, dit le sage.
De qui se moque-t-on dans ce pays, lorsqu’en Conseil de ministres on voit quatre (04) dictionnaires (Robert, Larousse) déposés sur la table du président de la République ? Or dans ce gouvernement, dirigé par SBM, on viole allègrement les textes fondamentaux du Mali. Où va alors le gouvernement ?
Brin COULIBALY