31 ministres contre 29 dans l’ancien gouvernement. Les nombreux observateurs qui pariaient sur une équipe resserrée, pour réduire les dépenses, ont donc mal vu. Pas de révolution, non plus, question parité avec cinq femmes, une de plus seulement que dans l’ancien gouvernement.
Les ministres maintenus
Le ministre de la Justice, Mohamed Ali Bathily, peu populaire auprès des magistrats, mais très apprécié par le président IBK, conserve son poste. Deux autres poids lourds de l’ancien gouvernement sont maintenus : Soumeylou Boubèye Maïga à la Défense, et le général Sada Samaké qui, en plus du portefeuille de la Sécurité, hérite de celui de l’Intérieur. Bouaré Fily Sissoko est également maintenu au ministère de l’Economie et Tiéman Hubert Coulibaly aux Domaines de l’Etat. Zahabi Ould Sidi Mohamed a pour sa part été transféré, passant des Affaires étrangères à la Réconciliation nationale.
Deux généraux non reconduits
A noter la sortie du gouvernement du général Moussa Sinko Coulibaly, jusqu’ici ministre de l’Administration territoriale. L’organisateur de la dernière présidentielle – un succès – était aussi l’un des membres de l’ex-junte à l’origine du coup d’Etat militaire de mars 2012. Abdoulaye Koumaré, qui fut également très proche du chef de l’ex-junte Amadou Sanogo, n’a pas été maintenu au poste de ministre de l’Equipement.
Les nouveaux ministres
Abdoulaye Diop, qui fut pendant plusieurs années ambassadeur du Mali aux Etats-Unis, fait son entrée au gouvernement en tant que ministre des Affaires étrangères. Première expérience gouvernementale pour Mamadou Camara, qui quitte le poste stratégique de directeur de cabinet du président de la République pour le portefeuille de l’Economie numérique, de l’Information et de la Communication. Un vétéran des vétérans de la classe politique malien, Me Mountaga Tall, hérite quant-à lui du ministère de l’Enseignement supérieur. Tous les partis de la mouvance présidentielle ne sont pas représentés dans ce nouveau gouvernement .
Ibrahim Yattara