Ouf enfin le Mali a un nouveau gouvernement. Cependant, nous savons que nous serions cloués au pilori par tous les camps tant il est impossible de satisfaire tout le monde sur la question du nouveau gouvernement. Certains en sont amèrement déçus tandis que d’autres exultent. Nous voudrions donc tenter de dépassionner le débat.
Primo, nous observons que ceci est un gouvernement réchauffé avec l’ancienne équipe. Pour ceux qui ont espéré une équipe de taille réduite, ils doivent encore prendre leur mal en patience.
Secundo, nous observons que le président de la République et son Premier ministre ont failli totalement au niveau de la parité homme-femme. Cinq dames sur 31, soit une femme pour cinq hommes ! Au regard du nombre de femmes dans notre pays et eu égard à leur énorme contribution aux avant-postes pendant la crise, elles ont été payées en monnaie de singe. Souvenez-vous des marches gigantesques et héroïques des femmes partout où le besoin se faisait sentir. Tout ça pour si peu ?
Il n’y a franchement rien que le président et son Premier ministre puissent dire pour nous convaincre, ou pour convaincre ces femmes du Mali, du bien-fondé d’une telle disparité.
Les hommes ne méritent pas d’être cinq fois plus nombreux que les femmes au gouvernement !
Tertio, le nombre de ministres est pléthorique. Nous nous attendions plus ou moins à 20 ou 25 ministres, mais pas à davantage dans le gouvernement Oumar Tatam Ly.
Quarto, la démultiplication des ministères pose un sérieux problème de définition des prérogatives et des limites de chacun d’eux. Il faudrait que le président et son Premier ministre expliquent clairement à chaque ministre, et dès le premier conseil des ministres, les contours de leurs prérogatives et de leurs limites. Il leur faudra aussi l’expliquer aux Maliens qui sont déçus de ce gouvernement pléthorique.
Par exemple, nous constatons des redondances entre le ministère des domaines de l’Etat, des affaires foncières et du patrimoine et celui de la planification et de l’aménagement du territoire. Ces deux là risquent de se marcher sur les pieds à cause de la synonymie de la dénomination de leurs ministères respectifs. Où se termine la compétence du ministre de l’Emploi et où commence celle du ministre de la Fonction Publique? Qui des deux organisera les concours de recrutement à la Fonction Publique ?
Notre sentiment est qu’on n’est pas tous obligés d’être ministres; certains parmi ces ministres auraient pu se contenter d’être conseillers à la présidence ou à la primature, tandis que d’autres pouvaient être nommés directeurs de département au sein des ministères plutôt que de détenir leur propre portefeuille ministériel.
Paul N’GUESSAN
Encore le genre! Revisitez l’histoire du monde.
La question du genre est un très faut débat, l’essentiel est la marche en avant du Mali. Les femmes doivent revoir leur copie en se mettant davantage au travail au lieu de procéder à des calculs mathématiques qui n’ont pas lieu d’être. Bien qu’un choix soit toujours critiquable mais le côté genre n’est pas aussi important qu’on le mette au devant de la scène vu les difficultés du moment. En entendant, les femmes doivent s’occuper de “Top Etoile” et des Soumous.
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