AFP PHOTO / HABIBOU KOUYATE
Annoncé comme étant un gouvernement resserré de 22 à 25 membres par Koulouba, c’est plutôt une équipe assez large de 31 portefeuilles qui a été formée par le Premier ministre Moussa Mara. La liste des membres du deuxième gouvernement du Président IBK a été rendue publique un peu tard dans la soirée du 11 avril. Le décryptage du nouveau TEAM fait ressortir dix départs parmi lesquels les deux généraux Moussa Sinko et Abdoulaye Koumaré, huit entrants dont Me Tall et Ousmane Sy, vingt trois rescapés du gouvernement Tatam Ly, une permutation (Zahabi, précédemment chargé des Affaires étrangères), s’occupe désormais de la Réconciliation nationale. On dénombre cinq femmes contre quatre au précédent gouvernement.
La formation de ce gouvernement de 31 membres a pris six jours au chef du gouvernement. Parmi les entrants, on note l’arrivée d’Abdoulaye Diop, ancien ambassadeur du Mali aux Usa, au département des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Coopération internationale ; de Mamadou Hachim KOUMARÉ au ministère de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement. L’ancien directeur de campagne du candidat IBK, Abdoulaye Idrissa MAÏGA, prend les rênes du ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement. Le ministère de la Décentralisation et de la Ville est confié à celui qui passe pour l’un des concepteurs de la politique de décentralisation au Mali, Ousmane Sy de l’Adema.
Précédemment directeur de cabinet du président IBK, le jeune Mahamadou Camara pilotera désormais notre département de tutelle, qui devient désormais le ministère de l’Economie numérique, de l’Information et de la Communication. Un autre ancien candidat à l’élection présidentielle entre au gouvernement en la personne de Housseïni Amion GUINDO, chargé des sports. Seule femme entrante, Madame N’DIAYE Ramatoulaye DIALLO, est nommée ministre de la Culture.
Une entrée remarquée parmi tant d’autres, celle de Me Mountaga Tall, président du Cnid-FYT qui prend le portefeuille de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
Quant aux rescapés de l’équipe sortante, ils sont au nombre de 23 ministres dont certains ont vu leurs responsabilités renforcées ou diminuées.
Les ministres renforcés et diminués !
Moustapha BEN BARKA, jusqu’alors ministre délégué chargé de la Promotion des Investissements est ‘’renforcé’’ de l’Industrie et tout comme Thierno Amadou Omar Hass DIALLO (en charge de Affaires religieuses et du culte) passent au statut de ministre plein.
Bocar Moussa DIARRA s’est vu lui aussi ‘’renforcé’’ car il devient ministre du Travail, de la Fonction Publique et des Relations avec les Institutions. Les Affaires étrangères et la Coopération internationale sont aussi renforcées avec le rattachement de l’intégration africaine.
Amputé du travail, Hamadou KONATÉ se voit confier la reconstruction du nord et devient ministre de la Solidarité, de l’Action Humanitaire et de la Reconstruction du Nord. Mahamadou Diarra quitte le logement pour devenir ministre de l’urbanisme et de l’habitat. Cheickna Seydi Ahamady DIAWARA prend du galon et devient ministre de la Planification, de l’Aménagement du Territoire et de la Population. Le Général Sada SAMAKÉ devient ministre de l’Intérieur et de la Sécurité.
Mohamed Ali Bathily, Soumeylou Boubèye Maïga, Mme Bouaré Fily Sissoko, Dr Bocary Téréta, Abdel Karim Konaté, Mahamane Baby, Mme Sangaré Oumou Ba, Mme Berthé Aissata Bengaly, Tiéman Hubert Coulibaly conservent leurs portefeuilles.
Par contre les pouvoirs d’autres ont été réduits. Dr Boubou Cissé se voit ‘’soulagé’’ de l’industrie pour s’occuper rien que des mines. Me Mamadou Gaoussou Diarra perd les Sports mais en plus de la Jeunesse, il se voit confier la construction citoyenne. Mamadou Frankaly Kéita est privé de l’hydraulique et reste avec l’Energie.
Mme TOGOLA Jacqueline Marie NANA garde le ministre de l’Éducation Nationale amputé des Langues nationales et de l’Alphabétisation. Abderhamane Sylla ne gère plus l’Intégration africaine mais il garde la gestion des Maliens de l’extérieur.
Les dix ministres qui ont quitté le navire !
Il s’agit de Cheick Oumar Diarrah qui s’occupait du département de la Réconciliation nationale et du développement des régions du nord ; Jean Marie Idrissa Sangaré, communication ; de Moustapha Dicko (Enseignement supérieur ) Bruno Maïga, (Culture) Général Abdoulaye Koumaré, de l’équipement et des transports ; Général Moussa Sinko Coulibaly (Administration territoriale ) Madani Touré (ministre délégué chargé du Budget) Nango Dembélé (ministre chargé de la Sécurité alimentaire, de l’Elevage et de la Pêche ) Ousmane Ag Rhissa, (Environnement) et Malick Alfousseiny Touré (ministre délégué chargé de la Décentralisation).
Par Daouda T. Konaté
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