Gouvernement Modibo Keita : Le défi de réussir ou de périr pour IBK

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Le Président IBK avec le nouveau premier ministre

Depuis  son accession  à la magistrature suprême, le président de la République Ibrahim Boubacar Keita  peine à retrouver ses marques lui permettant de conduire le Mali vers des horizons plus prometteurs. Il change de Premier ministre comme  de chemise. Après le technocrate  Oumar Tatam Ly, l’expert-comptable  Moussa  Mara, la primature a encore  changé de maître en moins deux ans d’exercice. La lune  de miel  du duo Mara -IBK  n’a pas su résister  à l’épreuve du temps. Une rupture intervenue suite à de multiples folles rumeurs distillées sur la démission de celui qui incarnait l’espoir de la jeunesse, par certains adversaires politiques et même de ceux qui forment  avec lui la majorité présidentielle. Les choses ont été enfin confirmées le 08 janvier dernier. Il nous revient de sources dignes de foi que  le chef de l’Etat Ibrahim Boubacar Keita a, semble t-il, contraint Moussa Mara à la démission. Il fut remplacé par  Modibo Keita. Ce dernier retrouve un poste qu’il avait occupé en 2002 sous la présidence d’Alpha Oumar Konaré. Après  avoir usé deux brillants jeunes et politiquement inexpérimentés, IBK opte pour  la gérontocratie. De toute évidence, l’attitude du chef de l’Etat révèle deux choses : soit l’incapacité et l’inexpérience de la jeunesse à gérer soit IBK lui-même n’est pas apte à diriger le pays. Le temps nous édifiera.

En attendant, l’histoire politique de notre pays retiendra que Modibo Keita, pour le moment, demeure le seul ayant occupé deux fois le poste du Premier ministre. En tout cas, ce  changement à la tête de l’exécutif donne du fil à retordre dans un pays ou tout est urgent. Cependant, le Premier ministre  Modibo Keita  n’est pas un néophyte dans l’administration publique malienne. Réputé  un homme discret, intègre, sérieux, pétri d’expérience, de talent  et de rigueur, il  mesure d’ores et déjà les défis face auxquels les Maliens l’attendent. Visiblement, il jouit auprès des populations maliennes de préjugés favorables pour traduire en actes concrets le projet présidentiel. Un projet présidentiel qui s’articule autour de deux axes majeurs  « L’honneur et le bonheur des Maliens ». A en croire  son prédécesseur,  Moussa Mara, la première partie du projet présidentiel qui porte sur le rétablissement de l’honneur du Mali a été entamé.  En tout état de cause, il faut lui reconnaitre que son bref séjour à la primature  n’a pas été du tout une sinécure .Il  a eu à cœur d’œuvrer dans le sens de redonner à ce brave peuple son sourire et sa fierté d’antan. « A tout seigneur, tout honneur » dit-on. Cette volonté inébranlable  de rétablir l’honneur  du Mali qui l’a conduit à Kidal le 17 mai dernier pour s’enquérir du fonctionnement normal de l’administration. Malheureusement, la suite fut tragique mais elle était pleine de symbole à tout point de vue. Et de surcroit nul ne peut lui dénier l’initiative de faire signer par son équipe un code d’éthique et un contrat de performance en vue de l’efficacité gouvernementale.

Un gouvernement de tous les espoirs

Au moment où le Premier ministre Modibo Keita prend fonction, notre pays se trouve confronté à des défis immenses. L’homme  incarne donc l’espoir de tout un peuple qui espère depuis belle lurette à un changement impactant positivement sur son quotidien. Tous les observateurs de la scène politique s’accordent sur les défis auxquels son gouvernement doit s’attaquer pour assurer le développement du Mali. Il s’agit de la sécurité, la relance économique, la création d’emploi. S’il y a un dossier sur lequel le gouvernement précédent a péché c’est la sécurité. « La sécurité est un bien qui produit les autres biens », a-t-on coutume de dire. Mais  eu égard à sa solide connaissance de l’administration et les dossiers brûlants du pays, tout porte ainsi à croire que le chef du Gouvernement Modibo Keïta saura relever ce défi. Surtout quand on sait qu’il vient de passer sept mois dans les rouages du pouvoir  en qualité du haut représentant du chef de l’Etat pour le dialogue inclusif inter malien. De ce fait, il est crédité sans doute d’une maitrise parfaite du dossier sécuritaire préoccupant du nord. L’espoir  d’un dénouement heureux est donc permis. Car on peut dire sans risque de se tromper  qu’il s’emploiera de telle sorte qu’un accord définitif  soit paraphé entre l’Etat et les groupes armés dans un plus proche délai pour tourner cette page sombre de l’histoire de notre pays.

Boubacar SIDIBE

 

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