Gouvernement Mara : Le changement raté dès le départ

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attelage
Moussa Mara

La nomination de l’ex-maire de la commune IV, Moussa Mara, à la tête du gouvernement avait suscité un temps soit peu beaucoup d’espoir chez les Maliens. Mais ces derniers ont vite fait de déchanter car le changement espéré tant au niveau du nombre de départements qu’au niveau des hommes qui vont les animer a brisé les espoirs et laissé pleins d’optimistes sur leur faim.

 

 

Depuis la présidentielle de 2013, le changement qui était devenu un discours à la mode n’a pas été suivi d’effet. Les électeurs n’ont, semble-t-il, pas compris le sens du changement. La preuve est qu’ils ont tous voté massivement pour les anciens dignitaires des régimes Alpha Oumar Konaré et Amadou Toumani Touré qu’ils accusaient de tous les péchés du monde. Il s’agit  du candidat  Ibrahim Boubacar Keïta, devenu Président de la République, et de Soumaïla Cissé. S’agissant d’IBK, il est le politique malien qui a le mieux profité du pouvoir démocratique pour avoir été successivement ambassadeur, ministre des affaires étrangères et Premier ministre pendant les dix ans de règne d’Alpha Oumar Konaré. Avant de devenir président de l’Assemblée nationale du premier quinquennat d’ATT. Il a même accompagné ce dernier jusqu’à sa chute le 22 mars 2012 à travers son «ami» Bocari Treta, ministre de l’élevage et de la pêche.

 

 

En ce qui concerne Soumaïla Cissé, même s’il n’était pas au Mali pendant les 10 ans de gestion du pouvoir d’ATT, son parti, URD, a au même titre que le RPM participé de bout en bout à la gestion des deux mandats du président déchu. Au temps de Konaré, il a servi comme ministre de l’Economie et des finances pendant 8 ans. Voilà que ces deux dignitaires d’Alpha Oumar Konaré et d’ATT sont venus au second tour de la présidentielle.

Dès l’instant, tous les observateurs politiques savaient que le Mali avait raté le changement qu’il clamait.

 

 

L’élection d’IBK leur a donné raison. Car la configuration de son premier gouvernement dirigé par Oumar Tatam Ly ne répondait pas à l’idée d’un changement.  Ce gouvernement était composé des anciens amis politiques d’IBK qui ont servi les précédents Présidents démocratiques et certains proches de sa famille.  Il s’agit là de Sada Samaké, Soumeylou Boubèye Maïga, Moustapha Dicko, Bocari Treta, Mahamadou Diarra complétés par d’autres jeunes «européens».

 

 

Dans ce sentiment de frustration, l’annonce de la nomination de Moussa Mara, 39 ans, avait suscité beaucoup d’espoir chez les Maliens. Les  forces du changement qui avaient vu en Moussa Mara l’incarnation de la rupture d‘avec les vieilles habitudes de gouvernance ont été à nouveau déçues. Après une semaine d’atermoiement, le nouveau PM a présenté une équipe pléthorique de 31 membres, contrairement aux dires du directeur de cabinet  et du chef de la communication d’IBK  qui annonçaient «une équipe restreinte» de 20 à 22 ministres. La présentation de cette équipe n’augure non seulement pas de  réduction des charges de l’Etat mais aussi de changement tant prôné. A travers le retour des briscards  des régimes Alpha et ATT qui n’étaient plus en odeur de sainteté auprès du peuple malien, on constate simplement que  le régime d’IBK est une continuité de l’ancien système.

Oumar KONATE

 

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4 COMMENTAIRES

  1. Vraiment un article tergiversant, et cela pour deux raisons: 1)il est tôt de critiquer le gouvernement de Mara récemment former, 2) la forme ne doit déterminer efficacité mais le résultat en une période donnée. Alors soutenons le plus jeune PM de l’histoire malienne appliquée sa coutume de réussite aussi bien celle utilisée à la mairie qu’au Ministère de l’Urbanisme et de la Politique de la Ville d’ou son choix via ces succès.

  2. MARA ET LE SYNDROME DU MARASME.
    Je suis pour le communisme, le Socialisme, le Capitalisme, le Marasme, parce que je suis opportuniste…… Jacques Dutronc chantait l’art de retourner sa veste toujours du bon côté juste après mai 68. Pour les plus jeunes qui n’ont pas connu cette période des AG dans les campus surchauffés, où l’UNEM menait la guérira contre la soldatesque de GMT, le suffixe – isme faisait florès. Al’époque il y avait un certain Soumeylou B MAIGA qui s’était affublé de ce sobriquet très révolutionnaire. Et bien maintenant, à la soixantaine passée il pourrait théoriser ce concept pour le fils de Joseph Mara alias Maruis, en doctrine politique. En pensant trouver la parade à la démission fracassante de Oumar Tatam LY par la nomination du jeune néophyte, IBK et son gouvernement de la voyoucratie se retrouvent totalement dans la panade. Un gouvernement en panne, d’idées de vision et de charisme……. Alors Mara rime désormais avec Marasme. Le Mali vient d’inventer le marasme, système politique népotiste, corrompu, clientéliste, tout à la dévotion de la famille où IBK est le grand patriarche à l’image d’un Don Corléonne et sa bande de mafiosis.

    • Vraiment un article tergiversant, et cela pour deux raisons: 1)il est tôt de critiquer le gouvernement de Mara récemment former, 2) la forme ne doit déterminer efficacité mais le résultat en une période donnée. Alors soutenons le plus jeune PM de l’histoire malienne appliquée sa coutume de réussite aussi bien celle utilisée à la mairie qu’au Ministère de l’Urbanisme et de la Politique de la Ville d’ou son choix via ces succès.

  3. MARA ET LE SYNDROME DU MARASME.

    Je suis pour le communisme, le Socialisme, le Capitalisme, le Marasme, parce que je suis opportuniste…… Jacques Du-tronc chantait l’art de retourner sa veste toujours du bon côté juste après mai 68. Pour les plus jeunes qui n’ont pas connu cette période des AG dans les campus surchauffés, où l’UNEM menait la guérira contre la soldatesque de GMT, le “isme” faisait florès. A l’époque il y avait un certain Soumeylou B MAIGA qui s’était affublé de ce sobriquet très révolutionnaire. Et bien maintenant, à la soixantaine passée il pourrait théoriser ce concept pour le fils de Joseph Mara alias Maruis, en doctrine politique. En pensant trouver la parade à la démission fracassante de Oumar Tatam LY par la nomination du jeune néophyte, IBK et son gouvernement de la voyoucratie se retrouvent totalement dans la panade. Un gouvernement en panne, d’idées de vision et de charisme……. Alors Mara rime désormais avec Marasme. Le Mali vient d’inventer le marasme,

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