Du côté de la majorité présidentielle, cette reconduction de Boubou Cissé au poste de Premier ministre n’est pas surprenante. Car selon elle, elle se justifie à plusieurs niveaux. « C’est une mission qui lui a été confiée il y a une année et un mois depuis la signature de l’accord politique de gouvernance le 2 mai 2019. Il a eu à organiser les élections législatives, il nous a en tout cas sortis d’une crise institutionnelle, il a aussi organisé le dialogue national inclusif qui a regroupé tous les acteurs politiques et de la société civile au Mali, donc pour moi le reconduire c’est comme si le Président de la République veut donner un signal fort pour dire que c’est une continuité dans la mise en œuvre des résolutions et recommandations du dialogue national inclusif », affirme Sékou Niamé Bathily, membre de l’Alliance « Ensemble pour le Mali », même si elle reconnaît que “tout n’ a pas été rose”. « Cette décision est un non-événement ». C’est en ces termes qu’a réagi Issa Kaou Djim coordinateur de la CMAS, un des mouvements politiques dirigé par l’imam Mahmoud Dicko et qui demande la démission du Président de la République Selon lui, cette reconduction n’est pas la solution aux crises qui minent le pays. « Ça nous conforte d’avantage que le Président Ibrahim Boubacar Keita n’a plus rien à foutre du Mali. Un Premier ministre Chef du gouvernement qui n’a pas pu gérer l’école du Mali, quand il venait il a trouvé un accord avec les enseignants sur la base de leurs revendications, aujourd’hui l’école est fermée Un Premier ministre qui, pendant un an, l’insécurité s’est enflammée, la corruption s’est aggravée, un premier ministre qui a mal géré la Covid-19. Pour nous Boubou c’est un détail », a déclaré Issa Kaou Djim.
La Rédaction