Les vieux loups politiques à la retraite qui s’agitent pour être ministrables dans le gouvernement d’union nationale doivent laisser la place aux jeunes compétents. Le Président de la République, Pr Dioncounda Traoré et le Premier ministre, Dr Cheick Modibo Diarra sont interpellés.
L’ouverture du gouvernement d’union nationale aux partis politiques et la société civile est la conditionnalité posée par la CEDEAO pour un nouveau départ de la transition malienne. Pour ce faire, ils sont nombreux à penser que la nomenclature du gouvernement doit être faite par la majorité des jeunes compétents. Il est temps d’envoyer ses vieux loups politiques à la retraite qui s’agitent toujours à être ministrables pour ce gouvernement d’union nationale dont la formation est sur toutes les lèvres.
Aujourd’hui beaucoup de maliens pensent que l’heure d’un tournant génération a sonné et surtout avec le renversement du pouvoir par les jeunes militaires de Kati. Et le gouvernement de Cheick Modibo Diarra doit être composé par de nouveaux profils d’hommes politiques. Les partis politiques comme la société civile doivent envoyer les cv des jeunes pour faire leur promotion.
Surtout qu’il y a dans les partis politiques et organisations de la société civile, des jeunes loups aux grandes compétences et intègres qui sont prêts à prendre le relais. Dans tous les domaines de l’administration maliene de jeunes cadres sont de plus en plus sollicités, y compris au niveau du pouvoir exécutif dans lequel ils occupent de grandes responsabilités politiques. Le premier ministre qui n’est pas dupe, est averti. Chef de parti politique il a déjà fait la promotion des jeunes au sein de son cabinet avec la nomination de Gaoussou Diarra qui a moins de 30 ans comme chargé de mission.
A la différence d’Ouaga I, Ouaga II a permis, selon Alioune Guèye, à la jeunesse de faire une communication dans laquelle elle a fait des propositions de sortie de crise au Médiateur dans la crise malienne, Blaise Comparé président du Burkina Faso. Sur la question de l’occupation du siège par le bureau parallèle dirigé par Oumar Maiga, le vice-président Oumar Touré précise : « Il n’y a pas de crise au sein du CNJ, ce bureau qui occupe aujourd’hui le siège est venu d’ailleurs. Sinon il y a aucune dissidence, aucune démission, toutes les structures de base sont avec nous ainsi que les six présidents de la Fédération ».
Quant à ‘’l’état de santé’’ du bureau dirigé par Abdoulaye Touré, Aliou Guèye affirme : « le bureau se porte bien, malgré les difficultés inhérentes à la vie de toutes les structures. Nous sommes régis par les textes du CNJ qui prévoient la tenue d’un congrès extraordinaire sur la demande des 2/3 du bureau. Les jeunes qui occupent le siège se sont installés par la force. En tant que responsables, nous avons évité de faire l’affrontement. Nous avons informé le ministère de la Jeunesse, qui nous a rassurés de son soutien. D’ailleurs le ministre de la Jeunesse a attiré l’attention du Premier ministre sur la question. Le Conseil national de la jeunesse s’assumera en toute responsabilité ». Alioune Gueye a ajouté que ses camarades et lui ne sont ni contre l’armée, ni contre le gouvernement, ni contre les politiques.
Rappelons que le président du CNJ, Abdoulaye Touré, est présentement au Kenya où il assure désormais les fonctions de secrétaire général de la Jeunesse panafricaine.
Modibo L Fofana