Rentrera ou rentrera pas ? Cette question était sur toutes les lèvres. Nombreux sont nos compatriotes qui voulaient savoir si la COPAM allait entrer dans le Gouvernement d’union nationale, tant le regroupement politique qui soutient le coup d’Etat du 22 mars 2012, avait conditionné sa participation à tout gouvernement d’union nationale à la tenue préalable d’une concertation nationale. Mais, depuis hier, les choses semblent bouger dans le sens souhaité par le Président de la République et le Premier ministre : regrouper toutes les sensibilités maliennes dans un gouvernement pour faire face aux défis de l’heure.
Dans l’impossibilité d’avoir sa convention nationale tant souhaitée avant sa participation à tout gouvernement d’union nationale, tout porte à croire que la COPAM va se contenter de la fixation de la date de la tenue de ce forum national et accepter de rejoindre les autres regroupements. En tout cas, c’est ce qui ressort en quelque sorte d’un entretien que nous avons eu hier dans la nuit avec Hamadoun Amion Guindo, Président de la COPAM. << Dès que nous aurons la fixation de la date de la tenue de la concertation nationale par le Gouvernement, rien ne s’oppose à notre entrée dans le gouvernement d’union nationale >>, nous a déclaré Hamadoun Amion Guindo. Dans la soirée du 15 août 2012, à l’issue d’une rencontre entre des responsables de la COPAM et du FDR, il a été convenu de rencontrer le lendemain, Dioncounda Traoré, Président de la République. Cette rencontre a eu lieu hier dans la matinée.
En absence d’une déclaration officielle, tout porte à croire que le Président de la république a usé de tous ses talents de diplomate pour amener les deux camps à comprendre que le moment est très crucial pour l’avenir de notre pays. Selon certaines indiscrétions, les discussions coinçaient quand à l’opportunité de l’organisation d’une convention nationale. Si pour le FDR, la convention nationale est inopportune, la COPAM l’a trouvé opportune et conditionne sa participation au gouvernement par sa tenue préalable. Face à ces deux positions pratiquement antagonistes, il ressort que le Président de la République est parvenu à convaincre le FDR qu’il a demandé au Premier ministre Cheick Modibo Diarra de prendre les dispositions utiles pour la tenue du forum.
Et, la célérité avec laquelle, cette instruction a été mis en œuvre par la primature, semble avoir ramolli la COPAM, ou du moins son Président. << Nous avons été saisis par une décision de la primature qui a crée la Commission d’organisation de la Convention nationale. Elle a même déjà commencé son travail ce soir pour la validation des termes de référence et la détermination de la date de la tenue des assises >>, nous a révèlé Hamadoun Amion Guindo. Avant d’ajouter que << nous avions souhaité que la concertation nationale se tienne avant la mise en place d’un quelconque gouvernement d’union nationale.
Mais pour l’intérêt du pays, avec la fixation de la date de sa tenue et la validation des termes de référence, rien ne s’oppose à notre participation au gouvernement d’union nationale >>. N’eut été le fait qu’au moment ou nous mettions sous presse que la réunion de la Commission d’organisation qui se tenait à la Primature n’avait pas encore pris fin, Hamadoun Amion Guindo allait être en mesure de nous dire avec certitude que son regroupement occupera la place qui est la sienne dans le gouvernement d’union nationale. Mais qu’à cela ne tienne, il nous a rassuré qu’il n’y avait aucun doute à la participation de la COPAM si la Commission d’organisation parvenait à fixer la date de la tenue de la concertation nationale.
Assane Kone
C’est une bonne nouvelle pour le Mali car il n’y a rien de légitime aujourd’hui que la COPAM qui en entrant de le gouvernement portera la voix du peuple malien. La concertation nationale est toujours nécessaire car on ne peut faire semblant comme si rien n’était. Or, le Mali traverse l’une de ses crises les plus graves de son existence. On ne peut faire table rase du passé et les organisations plus que responsables de l’état de deconfiture de l’État doivent faire émerger une nouvelle génération de politiques jeunes et intègres. Donc a l’Adema et l’URD de faire leur propre révolution et que leur jeunesse prenne le pouvoir ou bien que ces organisations disparaissent si elles s’entetent a garder a leurs têtes des voleurs et corrompus.
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