Gouvernement : Les « dix commandements » du président IBK

1

Tel un patriarche s’adressant à ses fidèles, le président Ibrahim Boubacar Keita  a parlé d’un ton apaisant au nouveau gouvernement à l’occasion du conseil de ministres extraordinaire du 16 avril 2017. Le porte-parole du gouvernement, Abdoul Karim Konaté, a rencontré la presse pour faire le point sur les quatre actions stratégiques instruites au nouveau gouvernement.

A ses ministres, IBK fit comprendre « que les temps que nous traversons ne sont ni aux surenchères ni à l’ultimatum ». Ces temps-là, a-t-il indiqué, doivent plutôt inciter à une analyse solidaire et à une prise en charge des problèmes avec esprit de raison et de responsabilité.

Premier commandement, achever la mise en œuvre de l’accord d’Alger pour la paix et la stabilité au Mali. Selon Abdoul Karim Konaté, ministre du Commerce et porte-parole du gouvernement, c’est la priorité des priorités surtout que l’insécurité va au-delà du Nord du pays.

L’apaisement du climat social fait aussi partie des quatre points stratégiques du président Keïta. Le porte-parole du gouvernement a déclaré à la presse le 16 avril que le gouvernement a sollicité et obtenu l’engagement des responsables syndicaux et de la société civile pour apaiser le climat social.

Mais il faut aller vite pour calmer la colère des Maliens qui ne veulent plus trop attendre. « Vous aurez à mettre en œuvre dans les meilleurs délais le Programme présidentiel d’urgences sociales », a déclaré IBK au nouveau gouvernement. Ce programme est une provision pour la famille malienne pendant la période 2017- 2020.

Il s’agira pour le gouvernement de faire le plein en eau, énergie, santé et pistes rurales. Le pays connait une traversée de désert et le président sait que cela éprouve de plus en plus les citoyens. Ces investissements de proximité, a-t-il promis au conseil, ont pour but d’élargir l’accessibilité physique et financière des services sociaux de base en vue d’améliorer de manière rapide le quotidien des bénéficiaires.

Sur  instruction du président IBK, les ministres auront à se débrouiller pour consolider la présence internationale du Mali. Le chef de l’Etat tient à ce que le pays joue « un rôle moteur » dans l’analyse et le traitement des questions de sécurité collective dans la sous-région. Une ambition qui fait écho à la tendance de mettre en commun les forces nationales dans le cadre du G5 Sahel.

Autre commandement : ne jamais négliger la sécurité juridique d’un Malien de la diaspora lorsqu’il s’agit de traiter des questions liées à la migration. Tout doit se passer dans le respect des conventions internationales, mais le gouvernement est appelé à créer des conditions incitatives pour orienter les ressources vers des investissements productifs.

Le président IBK croit dur comme fer que l’application de ces recommandations peut mener droit à la terre promise: le rétablissement de la sécurité, la cohésion sociale et l’amélioration du quotidien des Maliens. « A vous de savoir relever ce challenge », a lancé le président de la République aux ministres qui sont par ailleurs invités à être en position d’initiative.

Soumaila T. Diarra

 

Commentaires via Facebook :

1 commentaire

  1. 1- Du déjà-vu, dira-t-on, cette scie musicale qui berne et berce à chaque fois que l’on assiste à une ènième rotation ministérielle…!

    2- A y regarder de près on doute tout simplement de la capacité d’un attelage vraiment admis à la cause du lambda qui vegéte…méprisé…déconsidéré!

    3- Face au Front Social le commandement, c’est simplement subjugué une écurie d’ âmes qui ont été précédemment vomies, comme en témoigne certaines (ré)nominations…A se poser même la question, de quelle nature quel sera le plan de course de l’écurie, si ce n’est que travailler à sa perpétuelle reconduite aux courses à venir…!

    4- Tout commandement qui conduit non seulement à une perte de sens du réel, mais aussi d’un pragmatisme lié aux maux de manière générale et du front social en particulier!

Comments are closed.