Quelques jours après la nomination, par le Président de la République par intérim, Dioncounda Traoré, d’un nouveau premier ministre en la personne du Dr Diango Cissoko, le gouvernement de la transition a été formé. Un gouvernement dit inclusif revue à la baisse. 30 personnes à l’opposé de 32 dans l’ancien gouvernement. Mais il y a un fort doute quant à son concept inclusif.
Réclamé aussi tôt que possible par la communauté internationale ; les organisations africaines pour vite reprendre les affaires quant à la préoccupation de l’heure, après la démission de Cheick Modibo Diarra et la nomination quelques heures plus tard d’un nouveau, Diango Cissoko. Un gouvernement recommandé être inclusif, mais l’est-il ?
De 32 en son temps, il a été revu à la baisse. 30 ministres pour la mission. Dans sa composition, il n’y pas eu de modifications considérables. A part le départ de quelques ministres, censés proches de Cheick Modibo. Les Militaires gardent leur part stratégique.
La liste est la suivante : Ministre de l’Economie, des Fiances et du Budget, Tienan Coulibaly ( ancien) ; Ministre de la Défense et des Anciens Combattant, Général Yamoussa Camara( ancien) ; Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, Tieman Hubert Coulibaly (ancien) ; Ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire, Col Moussa Sinko Coulibaly ( ancien); Ministre des Mines, Dr Amadou Baba Sy (ancien) ; Ministre de l’Education de l’Alphabétisation de la Promotion des Langues Nationales et de l’Instruction Civique, Bocar Moussa Diarra (permutation) ; Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Prof Moussa Ould Mohamed Lady( nouveau) ; Ministre du Travail de la Fonction Publique et des Relations avec les Institutions, Mamadou Namory Traoré ( ancien) ; Ministre des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration Africaine, Me Demba Traoré ( permutation) ; Ministre de la Sécurité Intérieure et de la Protection Civile, Col Tiéfing Konaté (ancien) ; Ministre de l’Agriculture, Baba Berthé (nouveau) ; Ministre de la Justice garde des Sceaux, Malick Coulibaly (ancien) ; Ministre de l’Equipement et des Transports, Lt Col Abdoulaye Koumaré (ancien) ; Ministre de la Santé, Soumana Makadji (ancien) ; Ministre du Commerce et de l’Industrie, Abdel Karim Konaté (ancien) ; Ministre de l’Artisanat et du Tourisme, Yaya Ag Mohamed Ali (nouveau) ; Ministre du Logement de l’Urbanisme et des Affaires Foncières, David Sagara (permutation) ; Ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle Dr Diallo Dédia Mahamane Kattra (ancien) ; Ministre de la Poste et des Nouvelles Technologies, Bréhima Tollo (ancien) ; Ministre de la Famille de la Promotion de la Femme et de l’Enfant, Mme Alwata Khata Sahi (ancien) ; Ministre de l’Energie et de l’Eau, Makan Tounkara (permutation) ; Ministre de l’Environnement et de l’Assainissement, Ousmane Ag Rhissa (permutation) ; Ministre de la Jeunesse et des Sports, Hamaye Founé Mahalmadane (ancien) ; Ministre de l’Action Humanitaire, de la Solidarité et des Personnes Agées, Dr Mamadou Sidibé (ancien) ; Ministre de l’Elevage et de la Pêche, Mme Diané Mariam Koné (ancien) ; Ministre des Affaires Religieuses et du Culte, Dr Yacouba Traoré (ancien) ; Ministre de la Communication, Porte Parole du Gouvernement, Magan Dembélé (nouveau) ; Ministre de la Culture, Bruno Maïga( permutation) ; Ministre Délégué au près du ministre de l’Economie des Fiances et du Budget, chargé du Budget, Marimpa Samoura (ancien) ; Ministre Délégué au près du ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire, chargé de l’Aménagement du Territoire, Abdourahamane Ouamar Touré (nouveau).
Un départ humiliant et la suite?
La démission forcée par le Capitaine Amadou Aya Sanogo du premier ministre de plein pouvoir, Cheick Modibo Diarra, régi par l’accord cadre signé entre la CEDEAO et l’ex junte le CNRDRE a été condamné par le monde entier. Pas par ce qu’il l’aime, mais le moment était mal choisi pour un tel acte et par ce qu’il n’a pas été démis légalement de ses fonctions. Une démission non faite par le président de la République par intérim, mais par les putschistes du 22 mars. Un acte anticonstitutionnel et qui vide l’accord cadre de sa substance. Si cela devait se passer par le biais de l’accord cadre aussi, forcement l’avis de la CEDEAO allait compter. Mais à quel titre les putschistes ont posé cet acte dans un pays où la constitution est en pleine vigueur?
Suite à cela, les explications de Bakary Mariko, porte parole des putschistes et celles aussi du Capitaine Amadou Aya Sanogo ont été mal appréciées par plus d’un. Des propos pour détruire à jamais Cheick Modibo Diarra, que ce soit du côté politique et patriotique. Même si cela devait être, il revenait de plein droit au président de la République par intérim. Qui d’ailleurs s’est adressé à la nation sans mentionner.
Malgré tout, Cheick lors de la cérémonie de passation entre lui et son successeur le jeudi dernier dit ouvertement avoir reconnu son tord. C’es ça l’essentiel car seul Dieu ne se trompe. Pense-t-il. Des propos accompagné d’un pardon glacial sur le dos des maliens. Tout le monde était abattu après ce pardon, car nous savons ce que cela vaut pour le malien. Mais qu’est ce que ce nationalisme peut-il bien caché ? Une question qui mérité d’être posée surtout quant a constaté que son départ a été suivi par une vague de marrée considérable. Avec l’enlèvement de ses hommes qui occupaient des postes ministériels. Ce qui jette le doute sur le concept inclusif de l’actuel gouvernement. Pas voulant bien faire, mais mettre en gestation une autre fronde de division ?
Avons-nous fini ? L’avenir nous édifiera.
Boubacar Yalkoué
Bonjour,
Quoique qu’en disent certains, un premier pas très important vient d’être franchi, à savoir la constitution d’un gouvernement d’union nationale incluant des sensibilités diverses des forces vives du Mali, en particulier, du Nord Mali.
Quoi qu’on fasse, il sera impossible de créer un gouvernement qui aura l’aval de tout le monde.
Félicitations au Premier Ministre, Giango Cissoko, et au Président, Dioncounda Traoré, pour ce premier pas.
L’essentiel, maintenant, c’est que les Maliens s’unissent autour de ce gouvernement.
Ce dernier doit aller vite à l’essentiel, c’est-à-dire fédérer TOUS les Maliens, en axant sa stratégie sur la communication, la sensibilisation et l’action, pour conquérir le plus vite possible, dans l’unité, le Nord Mali.
Un deuxième pas, aussi important, sera la constitution de la commission nationale de négociation et du conseil national de transition.
Cette commission et ce conseil doivent avoir des ramifications régionales pour plus de représentativité et doivent aussi intégrer toutes les communautés Maliennes et tous les Maliens n’acceptant pas le terrorisme, pas seulement ceux des régions nord Mali.
L’engagement de tous est indispensable à travers une guerre informationnelle ou guerre stratégique, d’intelligence collective, de renseignements sur le terrorisme.
Cette dernière est plus précise, plus ciblée et plus efficace que la guerre classique.
C’est ensemble, en front uni, sans accepter l’impunité et le terrorisme, que les Maliens, en coopération avec les partenaires, aux niveaux régional et international, mettront le terrorisme hors du Mali.
Bien cordialement
Dr ANASSER AG RHISSA
Expert TIC et Gouvernance
E-mail: Webanassane@yahoo.com
Qu’attende les islamistes pour annexer le Sud du Mali??? S’ils prennent cette décision, on verra si l’armée va faire un retrait stratégique sur la Côte d’Ivoire ou si elle va décider d’affronter les islamistes pour tenter de les repousser, voire de les bouter hors du territoire. Maudit soit tous ceux qui mettent l’intervention en retard!
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