Mis au repos médical forcé depuis deux mois, en réserviste de la primature par un souci de santé, le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga était dans l’attente de reprendre du service. Sauf que cette éventualité devient trop improbable. Et pour cause…
–maliweb.net– Des discussions des salons feutrés de Bamako portent aussi, ces dernières semaines, sur l’éventualité d’un retour aux affaires du Premier ministre Choguel Kokalla Maïga. Mais, ils sont nombreux à exprimer leur scepticisme sur ce come-back du porte-parole du comité stratégique du M5-RFP. Parmi ceux-ci, l’on voit les fervents soutiens des militaires.
En effet, le repos médical forcé de Dr Choguel Kokalla Maïga a été marqué par un décret présidentiel mettant en orbite le colonel Abdoulaye Maïga comme intérimaire du chef du gouvernement. Ce qui, faut-il le rappeler, est une première dans les annales de l’histoire sociopolitique du monde. Ce, d’autant qu’en général, les décrets définissant les attributions et les préséances des gouvernements, énoncent clairement les intérims des Premiers ministres. Il s’agit d’une simple préséance gouvernementale ; qui permet par exemple au ministre de la Défense ou de l’Administration territoriale ou encore celui de l’Economie et des finances de remplacer provisoirement le chef du gouvernement, lorsque ce dernier est en missions. Mais, si le président de la Transition a dû user d’un décret pour ouvrir un intérim, il s’agit d’un acte visant à remplacer purement et simplement le Premier ministre, malade.
En outre, Dr Choguel Kokalla Maïga semble avoir ouvert de nombreux fronts internes qui plaidaient en faveur de son limogeage, avant même que la dégradation de son état de santé n’offre l’occasion en or au chef de l’Etat de l’évincer en douce. Dr Choguel ne s’est-il pas mis à dos une frange importante de la classe politique en déclarant quasiment nul le bilan du parcours démocratique du pays ? N’avait-il provoqué un tollé en affirmant que le véritable bilan de la révolution démocratique de mars 1992 est d’avoir permis l’éclosion des partis politiques ? Ce qui était une insulte à la mémoire des martyrs de cette révolution ayant conduit à la chute de son mentor d’alors, le Général Moussa Traoré ? Cela avait incité la classe politique à plaider pour le limogeage du PM considéré alors comme « trop clivant ».
En plus, au sein du mouvement sociopolitique, qui l’a porté à la primature, le M5-RFP, Choguel avait réussi à suscité de nombreuses critiques relatives au fait qu’il ne voulait pas quitter son manteau de porte-parole du comité stratégique. D’où les récriminations de diverses entités, qui ne se reconnaissaient plus en lui. Ce fut le cas des leaders comme Modibo Sidibé, Konimba Sidibé, Mme Sy Kadiatou Sow, Me Mohamed Aly Bathily, qui ne cachaient plus leurs déceptions à l’égard de leur « camarade Choguel ».
Ce qui démontre que si lors du remaniement gouvernemental, qui s’annonce, le chef de l’Etat ramène Choguel Kokalla Maïga à la primature, il suscitera des grincements de dents terribles au sein des forces politiques, qui veulent se donner la main autour des autorités face à toute adversité extérieure. Ceci, dans la mesure où le dernier virage de la transition mène vers les élections et il est pratiquement maladroit de mener ce processus d’élections et réformes politiques majeures avec un politique réputé « clivant » à la tête du gouvernement. Il vaut mieux qu’un technocrate bon teint, comme le colonel Abdoulaye Maïga (un officier de gendarmerie qui a plus occupé des fonctions civiles que militaire) à cette haute fonction.
Enfin, le contexte actuel de la gouvernance du Mali est marqué par trop de tensions que l’on comprend aisément que Dr Choguel Maïga, convalescent, sera très fragile pour remplir ses fonctions de chef du gouvernement. Que de stress, que d’énergie physique et intellectuelle, que de sollicitations dans de nombreuses réunions pour le locataire de la Cité administrative ? Si Choguel avait fait un AVC, comme cela se raconte dans certains milieux, il est sûr et certain, que cette pathologie survenue à 64 ans a certainement laissé des séquelles assurant une certaine fragilité. Laquelle vulnérabilité ne plaide pas en faveur d’une quelconque remise en selle de l’homme dans ses fonctions. Surtout qu’il est politiquement incorrect que le Colonel Abdoulaye Maïga, qui a brillamment rempli ses missions d’intérimaire, soit repositionné comme simple membre du gouvernement. C’est donc, en toute lucidité et avec le satisfecit de toute la classe politique que le chef intérimaire du gouvernement devrait être pleinement confirmé à la primature dans les prochains jours ; pour insuffler du sang neuf à l’équipe gouvernement pour relever de nouveaux défis.
Boubou SIDIBE/maliweb.net
Ah Mon Afrique à moi !
Le Mali, mon Mali…
Réveillons nous ..
Vos commentaires me font peur à vrai dire .
Je ne suis pas ni politiciens ni connaisseur des politiques.
Je suis un simple malien vivant en France depuis deux décennies.
J’aime le Mali, mon pays ma nation.
Avant le était un pays , qu’on a pas grand chose , mais chacun mangeait son bout de pain sans crainte sans stress.
Mais le jour d’aujourd’hui tout est chamboulé.
Bref que Dieu bénisse notre Mali.
Que Dieu nous protège incha-allah.
Les jours meilleurs viendront…
Ce qui est vrai, c’est que Chogel est devenu très gênant pour le groupe des cinq colonels et ils ne savaient pas comment s’en débarrasser, mais comme lui-même a donné la voie, ils en profitent largement en l’abandonnant en plein vol comme exactement il avait accusé la France lors de l’Assemblée Générale des Nations Unies en 2021. Avec ces cinq colonels une autre histoire des militaires vient d’être entamée comme exactement avec le coup d’état de 1968 de Moussa TRAORE contre le régime socialiste de Modibo KEITA. Dans ce groupe de 1968, ils étaient quatorze et aujourd’hui ils sont cinq avec des grades plus supérieurs et certainement plus instruits que le groupe de 1968. Ce qui reste certain, aucun d’entre eux ne retournera dans les casernes, voici alors des militaires politiciens au commande de l’appareil d’état et ils ne donnerons pas de cadeau à nos anciens politiciens véreux et qui ont enterré le pays en trente ans d’exercice du pouvoir. Nous espérons que ces cinq colonels ne serons pas comme les quatorze de 1968 qui ont laissé le pays en lambeau entre les mains des nouveaux démocrates de mars 1990. Pauvre Mali, tu n’est pas sorti de ta décrépitude d’antan, nous sommes face à une autre histoire qui semble triste à court, moyen et long terme. Nous pouvons dire sans risque de nous tromper que Chogel était sincère dans la mise en route de sa gouvernance et il s’est réellement sacrifié pour le Mali, mais nous ne sommes pas sûrs si sa vision sera actée dans la continuité de la gouvernance de ces militaires, ces cinq colonels. Peut-être qu’un autre 26 mars est à l’ordre du jour dans notre Mali qui ne cesserait de souffrir par le comportement de ses fils, nous sommes sûrs que l’histoire n’est pas une répétition, mais un processus continue, souhaitons que cette nouvelle phase militaire ne soit pas comme cette phase de novembre 1968 qui a vu un Mali qui a sombré dans le noir avec un peuple toujours résilient, sans aucune période de bonheur.
Ka i sidi ka i bé famaw kôrô !
Il est actée depuis longtemps qu’il ne reviendra plus. Les militaires étendent leur pouvoir en prenant les postes importants. Si un civil revenait comme premier ministre il serait de toute manière très encadré par les militaires.
De toute façon ces militaires ont largement démontré qu’ils ne sont pas décidés à lâcher le pouvoir.
DEPUIS LE 18 AOÛT ILS NE FONT QUE MANIPULER POUR S’IMPLANTER D’AVANTAGE.
Ils ne veulent plus CHOGUEL MAIGA depuis fort longtemps qui,certainement,refuse de démissionner car ASSIMI GOITA n’a pas le pouvoir de le démettre,s’il se conforme à la loi fondamentale du 25 février 1992.
On l’a rendu inapte pour faciliter son départ.
Annoncer la confirmation de l’intérim demande de la préparation afin d’empêcher les partisans de CHOGUEL MAIGA de rejoindre le camp adverse.
Ce ne serait pas difficile car ils sont tous sans exception des opportunistes politiques.
Ce pouvoir militaire est contre l’instauration de la démocratie.
IL EST ANTI 26 MARS 1991.
Il n’organisera jamais les élections tant qu’il n’est pas sûr de placer un homme politique sûr à défaut d’ASSIMI GOITA.
Laurent gbagbo en a fait ainsi.
C’est quand un sondage commandé a conclu à sa victoire au deuxième tour contre BEDIÉ qu’il a décidé de les organiser.
À la grande surprise ALASSANE OUATTARA est allé au deuxième tour.
En Côte d’Ivoire,c’est l’onu qui a empêché gbagbo de confisquer le pouvoir.
Avec ASSIMI GOITA,seule la détermination des maliens peut empêcher la confiscation du pouvoir.
Entre temps,il n’est pas exclu un autre coup d’Etat ou une intervention militaire de la CEDEAO.
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