Gouvernement de Transition : Les tâches herculéennes de Choguel

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En principe, Dr Choguel Kokaalla Maïga du M5-RFP sera le successeur de Moctar Ouane à la primature. Pourra-t-il réussir là où son prédécesseur a échoué ?

Parmi les défis les plus poignants auxquels le porte-parole du Comité stratégique du M5-RFP fera face se trouve la question de la bonne gouvernance, la situation sécuritaire, les réformes politiques et institutionnelles et les prochaines élections, dont la présidentielle, qui doit, selon les dirigeants de la CEDEAO, être maintenue au 27 février 2022.

Avant toute chose, le nouveau Premier ministre devrait donne un signal fort sur la volonté de son mouvement de refonder la gouvernance du pays. Cela peut, par exemple, passer par un décret retentissant portant réduction du train de vie de l’Etat. Le Premier ministre peut ainsi décider de réduire drastiquement ses propres indemnités de souveraineté, ses avantages et traitements divers  Le chef du gouvernement devrait convaincre le président de la Transsition à en faaire autant : Les 150 millions mensuels de fonds de souveraineté pourraient ainsi être réduits de moitié, le budget de la présidence sérieusement réduit, les fonds de fonctionnement précédemmeny prévues pour les services du Vice-président réaffecté au Trésor. Ce qui constituera des signaux forts obligeant tous les hauts cadres de l’Etat, les ministres et les hauts fonctionnaires à attacher leur ceinture pour « servir » le paays et non se servir.

Le nouveau chef du gouvernement doit ensuite rassembler toutes les forces vives du pays pour poser des actes forts et de consensus dans l’intérêt exclusif du pays et de ses structures fragilisées comme l’Armée, l’administration, le secteur privé, le panier de la ménagère, etc.

C’est après cette entrée en matière, que le locataire de la primature doit rapidement travailler à redonner moral et moyens aux forces de défense et de sécurité, en bonne intelligence avec le président de la Transition. Ce qui aidera à remporter des succès contre le péril terroriste, à réduire les zones d’insécurité sur le territoire national.

Dr Choguel Kokalla Maïga doit jouer toute sa partition pour réussir les réformes politiques et institutionnelles pouvant poser les bases de la « refondation de l’Etat ». Celles-ci passeront nécessairement par la mise en place de l’organe unique indépendant de gestion des élections. Ce pari lui permettra de prouver que Moctar Ouane avait eu tort de déclarer que le temps imparti à la transition ne permettait pas d’y arriver. En clair, Assimi Goïta et Choguel Maïgaa ont l’impérieux devoir de démontrer, à travers leurs actes que le duo Bah N’Daw et Moctar Ouane manquait de volonté politique réelle de sortir rapidement le pays de l’ornière.

Par ailleurs, le Premier ministre et le président de la Transition ont l’impérieux devoir de ne nommer désormais que les plus méritants à divers postes de responsabilité. Ils doivent convaincre le peuple sur le principe de « la personne qu’il faut à la place qu’il faut ». Toute autre posture glissant vers le favoritisme ou un clientélisme quelconque les discréditerait dangereusement.

Bruno D SEGBEDJI

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