Gouvernement Boubou Cissé : 38 portefeuilles dont 9 femmes et 17 entrants parmi eux un ministre délégué, deux secrétaires d’Etat contre 21 anciens ministres

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Après deux semaines sans gouvernement, le Mali a finalement eu un nouveau gouvernement ; le 2è du genre pour le second quinquennat du président IBK. Un gouvernement pléthorique avec au total 38 ministres dont nouveaux 17 entrants dont un ministre délégué et deux secrétaires d’Etat. 21 anciens font leur come-back dans l’équipe du Dr Boubou Cissé, qui garde son portefeuille de l’Economie et des Finances. Son ancienne Secrétaire général, Barry Hawa Sylla, le seconde en tant que ministre délégué au budget.

L’on retrouve notamment au poste de ministre de la Santé et des Affaires Sociales, Michel Hamala Sidibé, ex directeur de l’ONU – Sida, l’ancien juge de Kati, Malick Coulibaly, revient au Ministère de la justice et des Droits de l’Homme, Garde des sceaux.  Poste qu’il avait déjà occupé sous la transition 2012-2013.  La Défense change de main. Et c’est un vieux de la vieille qui succède à Tiémoko Sangaré : le Général Ibrahim Dahirou Dembélé, ancien chef d’Etat-major Général des Armées sous la junte d’Amadou Haya Sanogo. Proche parmi les proches d’Alpha Oumar Konaré et de son clan et non moins ancien logeur d’IBK-étudiant en France, le Ministère de l’Intérieur revient à Boubacar Ba dit Bill, ancien maire de la Commune V du District de Bamako.  L’ancien ministre des zones arides et président du Parena, farouche opposant au régime, revient au gouvernement. Tieblé Dramé occupe le poste de ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale.

Baber Gano, Secrétaire Général du RPM va s’occuper de l’Intégration africaine. Oumar Hamadoun Dicko, président du PSP et membre de l’opposition, prend le relais de Racky Talla à la Fonction Publique et le Travail qui s’occupera également du dialogue social. Ibrahim Abdoul Ly, de l’UM-RDA est ministre du transport et de la mobilité urbaine. Vice-président très éloquent de l’ASMA-CFP de l’ancien PM, Soumeylou Boubeye Maiga, Alioune Badara Berthé sera le ministre des domaines et des affaires foncières. Il partagera certaines prérogatives avec l’ingénieur hydraulicien Hama Arby, qui est ministre de l’habitat et du logement social.

Un temps très hostile au gouvernement qu’il avait quitté pour se présenter à la présidentielle de 2018, le président de la CODEM, Housseini Amion Guindo est désormais le ministre en charge de l’environnement, de l’assainissement et du développement durable. Baba Moulaye, cadre RPM de la Comme VI de Bamako, lui passe des investissements à l’Agriculture, en lieu et place de Nango Dembélé, non retenu. Ils seront épaulés par un secrétaire d’État auprès du ministre de l’agriculture chargé de l’aménagement et de l’équipement rural. Adama Sangré, de la section RPM de Dioila en est l’occupant. Dr Témoré Tioulenta de l’ADEMA est nommé ministre de l’Education nationale. Il aura pour se faire aider auprès des écoles bilingues, Moussa Boubacar Ba, président de Sabati 2012 et membre du Haut Conseil Islamique. L’Enseignement supérieur et la Recherche Scientifique changent de main avec l’arrivée du Pr Mahamadou Famanta, ancien DG de l’IPR IFRA de Katibougou.

Ancien leader de la contestation contre la révision de la Constitution, Amadou Thiam de l’ADP-Maliba est, ironie du sort, le nouveau porteur du projet de réforme constitutionnelle en étant nommé ministre chargé des réformes institutionnelles et les relations avec la société civile.

Les rescapés de l’équipe SBM

Le Général Salif Traoré reste au poste de ministre de la sécurité et de la protection civile. Hamadoun Konaté, ministre de la solidarité et de la lutte contre la pauvreté est maintenu à son poste même s’il perd l’action humanitaire. Lassine Bouaré, proche de SBM, reste ministre de la cohésion sociale, de la paix et de la réconciliation nationale. Quant à Mohamed Ag Erlaf, il passe de l’administration territoriale à l’industrie et au commerce.

Adama Tiémoko Diarra, ministre de l’aménagement du territoire, ne bouge pas.  Sambou Wagué reste ministre de l’énergie et de l’eau tout comme N’Diaye Ramatoulaye Diallo à la culture; Lélenta Hawa Baba Bah aux Mines et au Petrole, Thierno Amadou Hass Diallo au Culte, Kané Rokia Maguiraga à l’Elevage et à la Pêche, Ninan Walett Intalou à l’Artisant et au Tourisme et Diakité Aichata Traoré à la promotion féminine. ;

Des permutations

Yaya Sangaré passe de l’intégration africaine et les Maliens de l’extérieur à la communication, chargé des relations avec les institutions et porte-parole du gouvernement. Kamissa Camara, quitte les Affaires Etrangères pour l’économie numérique et de la prospective, Safia Boly devient ministre de la promotion de l’investissement privé, des petites et moyennes entreprises et de l’entreprenariat national avec la disparition de son précédent portefeuille, transparence de la vie publique. Amadou Koïta passe de la jeunesse et de l’emploi, désormais scindé, à ministre des Maliens de l’extérieur. Arouna Modibo Touré, ancien ministre de la communication et de l’Economie numérique retrouve la jeunesse et les sports, précédemment occupés par Me Jean Claude Sidibé, passé, lui, à l’emploi et de la formation professionnelle.

Mahamadou Nimaga

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