L’opposition a reçu la visite du nouveau premier ministre M. Abdoulaye Idrissa Maiga au cabinet du chef de file. C’était juste une visite de courtoisie. Mais cette visite qui est venu après celle effectuée chez la majorité a soulevé beaucoup d’interrogations.
Beaucoup se demandent si le nouveau chef du gouvernement ne veut pas faire un gouvernement d’union nationale.
Il importe de faire comprendre aux maliens que l’opposition au Mali est un choix. Le statut de chef de file de l’opposition obéit à des critères.
Le chef de file de l’opposition est la personne désignée par le parti qui a le plus grand nombre de parlementaires parmi les partis qui ont décidé de choisir l’opposition. Mais au cas ou tous les partis qui ont choisi l’opposition sont extra parlementaires c’est au parti qui, parmi eux qui a eu le plus grand nombre de suffrage à l’élection présidentielle de choisir le chef de file.
Un groupe politique devient opposant par choix délibéré. Si le parti a des députés, il écrit une correspondance au président du parlement et l’informe de son choix et ce dernier informe le ministre de l’administration territoriale, mais si le parti est extraparlementaire le ministre est informé directement par les partis de son choix.
Le chef de file de l’opposition n’est que le porte-parole, le représentant, surtout l’interlocuteur officiel de l’opposition vis-à-vis du pouvoir. Il n’est pas le président de toute l’opposition qui reste libre et plurielle.
Un parti de l’opposition qui rentre dans le gouvernement ne peut pas être bloqué par le chef de file de l’opposition, mais dès lors qu’il choisit de rentrer dans le gouvernement la loi ne le considère plus comme étant de l’opposition.
Le premier ministre en venant faire sa visite de courtoisie sans que son gouvernement ne soit formé a amené une certaine confusion. Il pouvait attendre la formation de son gouvernement et accorder ensuite une audience au chef de file de l’opposition, cela aurait pu être beaucoup plus clair.
L’Urd avec d’autres partis ont choisi l’opposition pour que la démocratie soit plus équilibrée. Le parti de l’opposition qui choisira de partir dans le gouvernement ferait un choix sans la vraie opposition. Il s’engagera seul et assumera toutes les conséquences devant le peuple.
Correspondance particulière
Jamais l’opposition politique malienne, sous la direction éclairée de l’honorable Soumaila CISSE, ne fera parti d’un quelconque gouvernement d’union nationale. Dans ce cas la démocratie sera un consensus . Ce n’est plus sous ATT où il n’y avait pas de démocratie , mais le pillage organisé . Meme sous IBK, c’est pire encore, puisqu’on confond les fonds publics à ceux des partis politiques.
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